
des hautes Montagnes : mais ic i nous devons Je
confidérer dans fa généralité. II a été mon premier
guide dans la Carrière des recherches fur la
Chahür, où je fuis entré depuis bien longtems,
& il fera ic i la première bafe de mes remarques
fur cet intéreffant objet.
Quand nous nous élevons aune certainehau.
teur dans l’Atmosphère, nous y trouvons la C hal
e u r il feniiblement affoiblie , que le plus fou-
vent l’Eau y eil convertie en Neige ou en Glace.
Quelques Phyficiens avoient cru pouvoir attribuer
cette différence entre le haut & le bas des Mon-
tagnes, à celle de la réflexion du terrein. 'Mais
ceux qui connoiffent le haut des Alpes ; qui favent
que dans ces Vallées pleines de Glace, il y a plus
de furfaces réflèchijjantes que dans la Plaine, qu’ej.
les y font bien plus favorablement fituées pour
renvoyer les rayons du Soleil fur les Glaces, &
quelles font d’une fubitance bien plus capable de
s’échauffer que le terrein des Plaines ; n’admettent
pas cette explication (a ).
Depuis que j ’ai obfervé ce Phénomène des Montagnes,
que j’ai fait attention à la différence d’efl
fet des rayons du Soleil fur les Plaines mêmes ,
quand elles font élevées ou baffes, je me fuis per-
fuadé , autant que d’aucun autre point de Phyfi-
quC fpéculativej „que les rayons du Soleil nefont
pqint cÇjguds; & qu’ils pe font Can/e de
' ■
_ , 1 ' „ LEpR
(a) Page 449 de ca V o l .
aeïtr» que par leur piouvoif dê' mettre efi acJ
tionune Qmfle p r.éfidante dans notre Globe &
fon Atmosphère| & qui eil ainii la Caufé im ié *
^.diate de la C h a le u r ;^ .C’eft la propofiBon
fondamentale que je vais établir,' >• { ,
Cette idée n’eft pas nouvelle; & ¿lie de voit eh
effet frapper i non feuleraient ceux qui ont fine*
quenté les .hautes Montagnes, •.maifc.éncore cep-jç
qui ont copfidçréje peu de .rapport a&ft tettipératur
res , avec Içs hauteurs du Soleil .'fus*■ Î’Hwzoïcy. foit
dahs un même lieu par la ya-riatioft diurnede eellesr »
cijfoiten divers lieux par la différence deLatffude,-
Des températifrcsàe l’air dumatinvau
loin d’être proportionnelles aux différentes hauteurs
du Soleil; & quant aux différ-epces de^Laii-
tudet i l y a longtems .que l’on 'a .remarqué; qup
ja température de la Sibérie e il beaucoup plus- froir
de que fa Latitude ..ne , l’indiqueroit comparativement
à d’autres l^eux.; que. y^lje, deffAngleterre
èff beaucoup moips,/roîie;;& queda 5£one tom^e-.,
très inégalement chaude fuivant les lieux; » 1 eff. CP
général beaucoup moins qu’on ne-le conclurait
paiTant par exemple.du NordauMididelaErançe.
Ce manque presque qonftantde proportion entre
les températures d e ïa ir & -\ç s hauteurs du Sole j}
fur l’horizon (diurnesa ou dépendantes ,d,e la-La-
titude), fe. joint, donc au décrojffement .tajpjjfy'
delà Chaleur, de bas en haut dan?.l’XtmosphètÇ,
pour fortifier la,confequence;que
• /L 1 a " ;