
matelas fur lequel ils font partout, les accou.
tume à une forte de foupleffe dans tout ce qui
les porte, & fait qu’ils ont befoin de couffins
fur leurs chaifes de paille ou de bois. Cefl
une délicateffe de peu de conféqüence, & ¡|s
travaillent un peu plus pour la fatisfaire.
On ne refufe pas dans les nouveaux Villag
e s , les gens qui viennent y demander place
n’ayant pour tout bien que leurs bras, pourva
qu’on fâche qu’ils font laborieux. Les premiers
progrès de ces Colons font fans doute
un peu plus lents; mais ils forment quelque-l
fois les établiflemens les plus folides. On ne
change pas la règle pour eux ; il faut qu’ils
s’évertuent: & s’ils le font, l’habitude delà
vie frugale & du travail leur fait faire de!
grands progrès dès qu’ils ont vaincu les difficultés.
La première année, ils employentâ
viv re , l’argent qu’ils ont reçu pour les matériaux
de leur maifon, & n’habitent que des
huttes. Leurs murs font de la tourbe ; &
quelques branches d’arbres , couvertes de paille
ou de bruyère, leur fervent de toit. J’ai va
de ces huttes, d’où il fortoit déjà des enfans;
& les relies de ces premières demeures fe
voyent encore le plus fouvent auprès des mai-
fons nouvellement établies. C’eil un enchantement
de voir comme tout cela croit. .
Ui
I Les Moeurs, & un Gouvernement paternelI
I . . . Quand verra-t.on ces fources de bon-
Bheur communes à toute la Terre! I En revenant à'OJlendorff vers Bremervorde,
■ nous avons paffé fur un terrein tracé pour 36
I Feux, & où il y a déjà quelques huttes. Ce
■ Village fe nommera JJlerbeim, du nom d Is-
mlerberg que porte le lieu. Et ici fe^ trouve
■ une preuve bien évidente de la rapidité^ de
l l ’accroiflement des Moors. A cette terminaifon I de bers, on s’attendroit à trouver une hauteur•
I Cependant le terrein eit abfolument horizon-
I tal. Mais il y avoit là autrefois une hauteur,
[ & danp un tems où l’on parloit déjà Allemand
, puisqu’on la nommoit ber g. : C’étoit
[ une -Ifle de Geejl dans la Moor. Aujourd ftûi
elle eft effacée par l’accroiffement de la tour-
le & on ne la reconnoîtroit plus , fi l’on ne
retrouvoit le fable dans une partie de cette
furface horizontale.
Mr. Findorff, comme fi mple Colon, a une
portion de terrein à l’entrée de ce Village;
& l’on y voit déjà tous fes effays de culture,
deftinés à fervir d exemple aux autres Colons.
Te ne doute pas que fa Place ( c eit ainii qu pn
nomme la portion de terrein affignée à un
Colon ) ne jouiffe de quelque exemption, qui
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