
„ cet ancien L it: que dès lors elle n’a opéré,
„ & n’opère, que de petits changemens ftr
„ fes bords : que ces changemens font occa-
„ fionnés par des caufes locales, & non par
„ aucune caufe générale ; & qu’ils fe joignent
, , aux autres phénomènes, pour montrer,
„ que ce déplacement fubit du Lit de la Met
, , n’eft pas fort ancien. ”
Si ce Syftême effc v ra i, on ne doit point
trouver au bord de la Mer de hauteurs qu’elle
aît produites depuis ce changement total
de ion Lit ; excepté des Dune s , formées pat
les vents fur les plages compofées de fablt
léger. Elle doit être bordée, à plus 08
moins de diftance, de terreins que j ’appelle
rai continentaux ; c’eft à dire fembjables i
ceux de l’intérieur des terres ; & ces terreins
doivent être dans l’un de ces trois états ; 01
attaqués par la Mer, s’ils font encore prçi
d’elle & escarpés ; ou changés déjà en longs
talus, que la Mer n’attaque plus ; ou le
parés d’elle par des terreins nouveaux,
produits par fes dépôts & par ceux des Fleuves.
Dans le rapport aufli, de l’étendue de ces
terreins nouveaux , avec leurs caufes, ol
doit reconnoître que celles-ci n’agiiTent pas
depuis fort longtems. C’eft fur ces objets
que rouleront principalement mes obfervarions
Bons dans les Pays maritines qui s’étendent
d’ici en Hollande.
I Pour rendre plus claires mes defcriptions,
1 convient d’abord que j ’explique à V . M,
trois termes du Pays ; dont je me fervi-
tai pour déiigner trois fortes de fols très
liftin&s, qui feront probablement toujours
je principal objet de notre attention par leurs
Apports. Ces termes font Géejl, Moory &
farfch.
La Geejl ( a ) eft notre fol des Bruyères i
ue j ’appellerai donc ainfi d’or-en-avant. Ce
ot défigne en général tout ce fol que j ’ai
rouvé dans les Pays de Liège & de Juliers,
pans le Brabanty la Gueldre, rOver-IJfel, \z
Wejlphalie & la Baffe-Saxe ; fol qui dans tout
cet espace continu , couvre les Montagnes
jauffi bien que les Plaines, & qui partout arrive
jusqu’au bord de la Mer. C’eft donc là
le fol continental dans ces Contrées ; & il l’eft
[aufli réellement, que le centre même des ter-
jies; puisqu’il y a dans ce centre, & partout,
Ide vaftes Plaines, qui font bien plus baffes que
i]çs Montagnes de la Wejlphalie fur lesquel-
- les i’ai trouvé ce même fol fablonneux avec
tous
O ) Ce mot fe prononce Gutft.