
en différentes parties dans le même tems ; & voi.
là qui explique un Phénomène météorologique très
embarraffant ; favoir , la différence des /animes
de C h a l e u r en diverfes Anhées , ou dans les
Saifohs correspondantes ; malgré la confiance de
Cette C a u fe , fuppofée d’abord im m édiate, l ’À&ion
du S o L e i l . Une Année eft plus chaude que l’au-
tre; les Saifons correfpond antes , les Régions à
même Latitude * font plus ou moins chaudes, quand
i l y a plus ou moins de F l u i d e i g n e ’ dans- im ü
mosphère: car par ces différences, les R a y o n s du
Soleil qui traverfent l’A i r , y produifent plus ou
moins de C h a l e u r . / On comprendra un jour,, com-l
bien font importantes pour la Phyffque générale,
Ces Tables d'O bfervatians météorologiques qui fe multiplient
; & parconfèquent combien cette Science
devra à Mr. le Prof. V a n Swin&jun, qui s’applique
, avec un foin infatigable & un profond génie,
à perfectionner le plan de; ces Obfervations.
Mais la quantité de F lu id e ig n é ’ in a ü if dans
Y Atmosphère eft toujours très petite; ce qui y borne
l ’a&ien des Rayons du Soleil; & c’eft pour cela
que nous ne remarquons pas une différence fenfible
dans la C h a l e u r de l 'A i r lui-même , foit que ces
R a y o n s le traverfent naturellement , foit qu’ ils fo-
Vent raffemblés au Fo ye r cctujlique. E t c’ eft là un
Phénomène bien inftructif, quant à ce que nous
pouvons juger de l’attion du Soleil fur les Planètes
à différentes diftances. Nous pourrions nous le re.
préfenter chez nous , en faifant un M ir o ir ardent\
d’ARCHiMEDE , fuivant la belle découverte de Mr.
de B u f f o n , dont la cornpofition fût te lle , que la
denlité des Rayons au point où réfléchjroient toutes
fes Surfaces, fût à la denfité des Rayons incidens
fur e lle s , comme la denfité de pes Rayons fur
foreure, eft à leur denfité fur la Terre; car alors»
ans même avoir recours à des Atmosphères différen- *
es, nous verrions que la différence de C h a l e u r
fee l ’A ir feroit très petite» Mais fans doute qu’ il
Lut fuppofer de la différence, dans les Subftances
liêmes des Globes, & dans celles des Corps organir-
/s, pour que leur C h a l e u r foit la même à toute
“’iftance du Soleil. Cette différence de Subftances
«dite fans doute, puisqu’il y a de l’Intelligence dans
le Pian de l ’Univers; & s’il n’y en avoit point*,
mus ne pourrions abfolument rien dire des „Plané*
quant à la C h a l e u r . . \
Les exhalaifons de toute espèce étant bien moins
'oiiMérables en H iv e r qu’en E t é , il y a moins de
l u i d k i g n e ’ dans Y Atmosphère; & cette caufe em»
te probablement pour beaucoup, dans la moindre
h a l e u r de Y H iv e r- Ce qui me conduit à le crai-,
:e, eft la différence du fro id des H iv e r s , en des
[lieux où tout pft femblable ,i excepté la nature de
Y Atmosphère. Aj.nfi, par exemple, il eft générale-,
ment connu, que les H iv e rs font très peu fro id s e»
[Angleterre, comparativement, aux parties intérieures
[du Continent, qu; font à même Latitude ¿légalement
baffes. C’eft que la Grande-Bretagne étant une lf le ,
fe trouve toujours couverte des Hapeurs qui s’élèvent
de la Me r, & qu’ainfî les R aY on s du Soleil
y produifent plus de C h a l e u r que dans l ’A i r fe ç,
Je ne connois pas d’JÊxpériences, faites à diverfes-,
hauteurs dans l ’Atmosphère avec le M ir o ir ard ent s
pais je ne doute point qu’elles ne fuiviffent un©
Uj>i oppofée à celle'des Fournaifes. Celles-ci font
[de moins en moins aétives , quand Y A i r eft plus rare
; & je penfe qu’au contraire le Foyer caujlique 1»
ferqit de plus en plus , par deux raifous ; l ’une, que
les R a y o n s du Soleil ferbient moins difperfés par des
[réflexions & réfraétions ; l ’autre que la furface des
Subs