
avions avec nous un Sous-baillif fort entendu
& le Conduéteur des travaux du Canal. Notre
voyage fe fit en chariot, partout où ja Geeft
ou des chaùffées affermies quoique dans ¿1
Moor, purent le permettre; parce que nous
allongions beaucoup le chemin en faifantl«
détours qu’exigeoient nos obfervations.
L e premier lieu où nous nous rendîmes , fJ
Fahrenberg ; ou fe trouve un établiffementi
bien digne de iervir de modèle à ceux qui
gouvernent les Etats. Ce lieu eil dans le
même cas qu’JJlerberg; c ’eil-à-dire qu’il a été
autrefois un bergf puisqu’il en porte le nom;
mais qu’il ne 1 eil plus, parce que la Moor l’a éga-
lé & même furpaffé en hauteur dans les environs."
Ainfi par exemple, Fahrendoff, H
veau Village voifm' établi fur la tourbe , fe
trouve fenfiblèment plus élevé que Fabren-
"b*rg , qùi eil fur la Geejl, C’eil encore un
confluent y qui a déterminé l’établiffent de
Fahrendorff ; & ici c ’eil le Sünderbacb qui fe
joint à YOJie.
' Tous les terreins, embraffés ainfi ou bor-
dés par les'eaux, peuvent être convertis en
Prairies; comme j ’ai eu l’honneur de l’expliquer
à V . M.; il fuffit d’arrêter la tourbifica-
tion par des coupures, & de rabaiffer le niveau
de la tourbe , de manière qu’elle puiiîe
( être inondée en hiver & découverte àu Prin-
tems. Cette méthode efl infaillible, & j ’ai
■ eu beaucoup de plaifir à penfier, qu?en l ’em-
1 ployant dans les grands Vallons qui environnent
le Brocken au Hartz , on pourra peut-
être convertir leur s tourbières en de bonnes
Prairies. ‘
Il n’y avoit point de fituation plus Favora-
I rabie pour’’ produire cét utile changement,
I que celle des Moors qui environnent Fahren-
a bergt, bordées comme elle lé foht par le Sünderbacb
& 1’ Ojie. Mais elles fe trouvent1 déjà
fi élevées au deffus du niveau de ces deux R ivières
, qui coulent le long de la Geefi, que
les Colons n’àuroient jamais pu venir à bout
de les rabaiffer à ce niveau. Voici donc en
quoi confiile le bel établiffement dont j’ai fait
mention. Le R o i a fait bâtir à Fahrenberg
une grande Verrerie, qui confomme une im-
menfe quantité de tourbe. Le produit des bouteilles
qu’on y fabrique rend à peine les dé-
bourfés. Mais ce n’eil pas ainfi qu’un bon
Gouvernement calcule. On employé là les
Colons & leurs enfans, dans les tems où ils
n’ont pas à faire chez eux; & c’eil le cas de
presque tous, jusqu’à ce que leur fol foft converti
en terre labourable, & leur Ferme bien
montée. L ’argent qu’ils reçoivent eil tout
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