
ftitution de l’Eta t, fait le Commerce de tout
le Pays pour les denrées* La moindre chofe5
deflinée à l’exportation, ne peut être vendue
aux Etrangers par les poffeiTeurs, qu’au refus
des gens de la V ille , fur le Marché , & à des
prix fixes. Je ne penfe pas qu’on ait eu in.
tenfion de faire en cela une infiitiition fage ;
c ’êft un monopole que s’efl attrihué la Ville,
comme fondatrice dé l’Etat. Cependant je
crois cet arrangement très heureux, Il fait
fîibfifter la Ville , qui eil la tête, du cèrps; &
il détourne le Pays du Commerce , qhi nui-
roi 1 4 l’Agriculture & feroit des miférables.
De ces fix Canaux, cinq circulent dans tout
le Pays, & par eux aufii on peut aller au Dol-
lerts Le fixièmê eil la Rivière liunfe, &
ç’eft celui qui rend Groningue un Port de Mer.
Cette Rivière eil bordée de Digues, & la ma-
- f ë y remonte,- modérée cependant par quelques
Ecluies, pour les cas où elle devi'endroit
dângereufe dans le long espace, de. terrein
qu’ëlle traverfe pour fe rendre à la Mer.
J ’ai remarqué encore de cet Obfervatoire,
qùé les légères inégalités qui indiquent la Geeft,
sâvahcent en divers endroits dans les Marjch
du côté de la Fri Je ; ainfi je ne doute pas d’y
retrouver ces mélanges, qui découvrent fi bien
l’hiiloire cosmologique du Pays.
L E T T R E
L E T T R È CXXIX.
W o y a g e autr avers de la F r i s e —— Description-'
du Pays.S* du S o l Examen de la question
: f i c'efi le tfivéau de la Mer eu celui
des AtterriiTemens, qui changedans les différences
qu’on remarque entre leurs ¿apports.
I I a r l i n g en ( en Frife) ,
le 23s. ’¡Ire. 1778.
M A D A M E.
m w m voici déjà dans les Pays embarraffani
i l y 11 quant au rapport du Niveau du Sol
¡avec celui de. la Mer ; rapport qui indique né»
fceiTairement, ou que ce Sol s’eil abaiffe, ou
[que la Mer s’éil élevée. Mais je crois voir
[toujours plus Clair dans cette queilion * par
Des nouveaux faits que j’ai appris. Il faut aller
Hurles lieux, quand il s’agit de phénomènes qui
peuvent être équivoques : ce n’eil qu’à force
d’ob