
Souverains les Rois de Danemarc, n’avo»
presque été confidèré que quant au revenu
& les chofes y avoient fuivi une pente accij
dentelle ; jusqu’au moment où , devenu J
objet capital pour un nouveau Souverain,
gouverné par un Miniftre fage, on a cherck
à établir des règles , fous lesquelles il ferai
grands & d’heureux progrès.
Divers Côlons font reilés maîtres abfolus '
leurs pofleiïions ; ils peuvent les vendre en toi
ou en partie. Par là ils ont du crédit; p*
là ils contra&ent des dettes ; par là enfin il'
font fouvent dépoifédés. Mais heur eu fera
leurs poifeiTions n’ont pas encore tenté les prê
teurs habitans des Villes : après fe les être fai
adjuger pour leur payement, ils les ont r
vendues à d’autres Cultivateurs. Il n’end
donc pas réfulté beaucoup de mal ; mais cet-
pourroit ne pas durer.
Ci-devant la taxe étoit perfonnelie ; cet
à-dire attachée au poflèfleur dé certain i l
qui payoit toujours de même, foit q u e l
pofleffion augmentât , ou qu’elle diminuât]
Il arrivoit donc quelquefois, que la poiTeê]
diminuoit tellement, par la nécefïité où étoil
le Colon de vendre pour payer des dettes
qu’il celfoit d’être en état de payer fa contri
bution. On a ouvert les yeux fur cet incon
dénient, & l’on y a rémedié pour le F i f c ,
n attachant la taxe aux terres. Mais ce n’é-
oit pas fonger aux Colons. Dans le Pays
¡’Hanovre, c’efl aufîi le poifeiTeur d’un cer-
ainFeu, qui doit la taxe: mais ce Feu ap-
artient à une certaine étendue de terrein ,
ui eft inaliénable fans la participation du Sei-
neur: & celui-ci, qui fait que le démembre-
ent porte plus de préjudice à une Ferme,
ue l’agrandiffement ne procure d’avantage à
elle qui acquiert, confent rarement aux mu-
ations.
11 y a cependant des exemples du bon règi-
e dans plufieurs parties de ce Pays-ci ; je
eux dire du non - démembrement ; & il y eft
ous deux formes différentes. En quelques
ndroits, comme dàns le Pays $ Hanovre, Pair
é de la famille continue à faire fouche; en
’autres c’eft le cadet. Dans ce dernier ufa-
e on a eu pour motif, qu’à la mort des Pè-
es les cadets relient probablement plus dé-
ourvus que les ainés ; parce qu’ils ont eu
oins de tems pour prendre quelque parti,
Les ainés de leur cô té , fachant qu’ils^ n hériteront
pas, fongent à s’établir du vivant de
[leurs Pères, afin d’en être aidés. Dans l’une
:<§£ l’autre forme, tous les enfans partagent
entr’eux ce qui eft réputé meuble, ou fa vu-
P 3 leur