
\ la Religion, &; à l ’égard desquels je vais examiner
Ses objeftions de quelques Philqfophes; toujours en
vue de cçtte Queftion générale : „ La Phitofophie op.
» pofe - 1 elle quelque cbofe aux objets enfie ignés
ft par la R e ’v e ’l a t i o n ? ”
Plufieurs perfonnes ont déjà pris leur parti à
cet égard , penfant que dès longtems la Philqfophie
a renverfe le Syftême, réel on apparent, de la Rk’.
Te’l a t x o i î . je dis réel ou apparent, parce que cela
diftingue deux Cl ail es de Philo fophes : les uns rejettent
la R e ’v e l a t i o n , en voyant bien que ce que
je viens d'expofer eft fon Syftême ré e l, qu'il» regar*
dent comme faux: les autres admettent la R e' v e ’e a-
3ti"on , mais ils expliquent fon Syftême d’une manière
qui le fait disparoître ; c’eft-à-dire, en enchaînant
{'Homme & la Cause PreMiere par la Néceffité phi-
tofophique ( c’ eft le nom. qu'on a donné depuis peu à
une certaine idee de contrainte, défini® ou vague,
qui obfcurcit toute la R é v é l a t i o n . )
Un premier examen , aufii court qu'important,
qu'on auroit dû faire, avant que d’imaginer que ces
Quellions étoient décidées d’une ou d'autre manié»
re , étoit celui des Principes d’où partoient les Phi-
îofopbes qui avoient prononcé. On auroit vu bien-
tôt, que c’étoit de. cette Métaphyfique dont j’ai parlé
, en traitant des connoilïances qu’avqient acqui-
fes les premiers Philofophes qui s’occupèrent dp
l ’HommE & de la Na tu r e; & que cette prétendue
Science n'étoit rien. Elle ne pouvoit qu’être imaginaire
, avant la naiftance de la Physique ; elle
n'a pu recevoir quelque réalité, que par les progrès
de la Physique ; & ce n’eft que depuis bien
peu de tems, que cette Science réelle en a fait
affez, pour répandre quelque lumière dans la N av
TU k e .# 11 eft donc évident, que toutes ces déci-
, fions
[fions’ des Philofophes font inspectes d’ erreur , &
[qu’ elles doivent être foümifes à une entière rèvifioiu
Tout homme donc qui ne veut pas fe contenter
■de chimère , eût - il étudié durant une longue vis
■ toutes ces discuffions des-Philofophes, s’ il ne peut
■pas fe rendre à lui-même le témoignage, qu’il polTé-
■doit à fond la P h y s iq u e , doit recommencer fon
■examen après l’ avoir étudiée. (J e ne parle ici qué de
■ ceux qui n’admettent pas le Syftême fimple de lé
■ R E ’ v E’iA T i o n . ) ¡ht
Une des' îdéés de dette Métaphyfique obfcnre j.
■ qüi a le plus contribué aux argumens vagues con^
■ tre la Providence', eft la L o i de continuité. Cetté
I L o i idéale, lie', les- E ffe ts les uns aux autres par
I certaine génération métaphyfique , dont on ne faui
roit rendre raifon, & qui, dans fon application h
la Nature mieux étudiée , eft contredite par tous les
| Phénomènes. C’ eft cette idée encore, qui avoit
rendues interminables les côntroverfes entre les
Théiftes & les Athées ; parce qu’elle pouvoit fervir
aux deux Syftêmes, . Cependant elle avoit pris naif-
lance parmi les Théiftes : ■?: mais ce fut dans u n
tems, où d’ excellens Hommes, perfuadés. des M o -
fion s p rim itiv e s îqU’ils trquvoient généralement ré pandues,
furent obligés de les défendre contre ceux
qui le s attaquoient. Mais alors ils n’étoient Physiciens
ni les uns ni les autres. Oublions donc ces
idées chimériques, en les rangeant parmi des matériaux
pour l’Hiftoire de l ’Efprit humain^ & a®
.«Gonfultons que la Phy sique . 9 luàmq
L ’ U n i v e r s physique , dont il s’agira- d’abord
aci, n’ a^mùntiéà’ fes plus profonds examinateurs
■pour C au fes de tous fes • Phénomènes, que; Moeffe+
ÊFuteffe» Choc, Figure des Corps choquons & chou