
HîSTt DE la TERRE. XI. Part,
.j, r r i t , lié à cet Automate , en connoît les opéra-
>, tions & en jouit ou en fouffre/’
Ces deux Proportions, ai-je dit> font l’effence du
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Syftême ; & il eft important de remarquer ^comment
elles le forment.
I II fait d’abord de 1’ Homme un Autom ate , afin
• d’expliquer, ï„ comment la C a u s e p rem iè re a pu
„ préordonner toutP Puis:, pour L a juftifier de ce
que I’Esprij- lié ¡à' cet Automate fouffre quelquefois!
i l dit; ». que la Cause p rem iè re a du préordor.-
„ ner tout.“- 1
ri C’ eft donc là clairement un Cercle vicieux ; puisqu;
-deux Propofttions, q&i en elles-mêmes ne> font appuyées
d’aucune preuve, font employées à fe ferpi
-d e preuve mutuellement.! ■ i ! -
• En fixant ainfi un objet d’examen, j’ai voulu feule-
- ment éviter d’entrer dans le vafte champ des Syftêmés
- fur l ’U n ïverS & fur I’Homme , do n t les nuances fort
fans fin, ■ Mais tons ces Syftêmes tiennent, plus ou
• moins, aux Queftions générales que j ’ai traitées ; &
dans ces Queftions elles* mêmes , qui ont bien des
fâpes , je n’ai eonfîdéré què celles qui avoient du
f apport à mon but ; celui de montrer , que la Raison
• n ’oppofe rien aux chofes enfeignéês par la R e’v e’laI
« 3TIO/N. Je paffe à des conféquènces plus générales
L ’Homme doit avoir deux objets diftinéts ;dans
- -l’étude de la Nature ; l’un fpéculatif & l’autre prati
^ùeï- Dans le?*premier fon bût doit être,.de remon
ter le plus quMui eft poffible, des Effets prochains
à leurs Caufes éloignées, pour s’éclairer fur l’Universj
- V Sa marche raifionnable eft alors, d’avancer pas 1
- j>as, tant qu’ il trouve des chaînons réels", marqua»!
'lés vuides qu’il font, pour donner lieu à des rechef-l
a 4hes déterminées, & fe gardant de les remplir pat
:vL ;■ \ V y n .vy. ;Vî; • dtS
REM. sr-R l a REVfE U
des hypothèfes dont ljuniquç fondement fq it , le dçfir
d’expliquer. T e l eft le moyen de. perfectionner Ip.
plus utile de toutes leq Scien,c®s > fayoic» laJPijYST-
quE ; & d’en exclure ce fatras qu’y ayoiept entaffé
les premiers Phyíícieqs dont il refultoit de fi f<l*
cheufçs ,conféqqences , :par Syfterqçg ofcfejjçs
fur la N a tu r e . . n ¿ , ¡
Mais fi l’ on peut espére,r que la Philofophie »
marchant ainfi la Sonde à i f main , .troqye enfin des
Loix fores dans le Mondé phy tique ; on ne faqrpii fe
flatter qu’il en foit de même dans .-le l& o n fc . m q râl.
La Source de .ces. Loipc eft dans. 1 infinie Sageffe c^jii
. forma je plan. de l’ün iv ers , ■ & l ’Homrne ne fajiroit
remonter ju^ques là* , . , ■ : ^ ■ / jj g.
Confultons l’Expérience, . Les'Philofophes fe mettent
de plus en plus d’acoard .ûp les Principes & jL|S
détails de la E h y iïg ite ’, parc,e qu’en cela il'p p s’|i^ it
que de ce q u i ejt. M a isq u a n t à la JÀ q rq k , 'des,
qu’ils s’éloignent, de la R e ’ve ç a t i.o x , ji ne i> àf"
cordent plus; parce qu’ il s’agit de; çe,g%i.,c0viefyt.
Différence immenfe & dans l’objet de la recherche,
& dans l’efpérance du fqccès.; furtout d |n s les coji-
féqjjences de l’erreur ! ...
S i quelques Philofoph.es, d’entre ceux qui n’ad-
mettént pas la R e ’ v e ’ l a t l o x , s'accordent for dps
p r in c ip e s ,différons des ftensi 'n’eft-ce pas, .pafof qpe
ces Principéis font ,fi vagues, que chapun penf ÿ .yd if
ce qu i convient, , conformément à ce qujjl' dj£ivç%
S i quelquefois ils pofent’. des Principes plus déterini-
Piés , & plus propres à produire le f ien commun des
Hommes;, ne les .ontjjfs j,as puifés
x e ,' dont fis m éconnoijfenf je : fe.çours ? E t s’jljeft <fos
L o ix na ture lle s, réfultantqs.d’uii Sentiment univér|e|
de D e vo ir ; cpmme tout nous le d i td a n s l ’é tu d ed e s
Homm.es de tous les tems fx. de tous les lieux ; n’eft-
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