
•Mais fi ces confidérations nous empêchent dî
regarder les Phénomènes de cette Clafle comme
régulièrement cbronomètriques ; elies nous cqndui.
fent à y trouver des • explications eosmoïogiques,
qui font intéreflantes , & dont je fuis, d’autant plus
obligé de faire mention , que quelques Cosrco-
logiftes fe font mépris à ces Phénomènes, croyant
y voir,des cara6 1 ères de Caufes générales, tandis
qu’ils ne font l ’effet que'de Caijfes très particu*
Hères.
Les Fleuves, en descendant des Montagnes ± trouvèrent
d’abord mille obflades en leur chemin
partout où ils en rencontrèrent, ils ^élevèrent
pour les furmonter. De là réfultèrent une multitude
de petits & de grands La c s , où les; Torrent
accumulèrent le moellon qu’ils apportoient, alors
des Montagnes en grande abondance,;. Quelquefois
ces Lacs en furent comblés ; d’autres fois l’eau qui
en fortoit, coupant peu à peu , ou rompant tout
à coup, ;les Digues qui les a voient occaiionnés,
répandit au loin ce. Gravier en s’écoulant,
v Cette Caufe de Phénomènes partiels, que je ne
puis cônfidérer ici que fous un point de vue très
•général, eft, .dansoidctte généràliFé -même, auffi
intelligible qu’indubitable; ■& l’on peut, en déduire
aifément l’explication de plufieurs Déluges| dont
l ’Hiftoire fait mention, ainfi que de ,l'état dequan*
tité de Sols, qui paroiffoientiêtre des accumula*
tions de Gravier}formées par des, Eaux commenta*
f H H m m 1 H ■ H H les»
les, quoique les Fleuves fe trouvent aujourd’hui
dans des pofitions qui ne les expliquent pas. Je
ne donnerai qu’un feul exemple de cette dernière
claffe de' révolutions particulières; & je le
c h o ifis , parce que c’efl celui que je connois le
mieux. •>■■■■
Le Lac de Genève occupe le fond d’un grand
Badin environné de toute part de Montagnes : de
quelque côté qu’on en forte, même vers celui où
s’écoule le Rhône;• il faut monter; & ce Fleuve
feul trouve une route pour descendre^ Il fe l’eft
frayéë enore- 'deuxtîMontagnes, dans une Gorge
où efi fituë le ‘Fort de l'Eclufe appartenant à la
¡France. Il femble que pour donner paifage au
¡Fleuve, on aît approfondi cette Gorge de près
de 2’co pieds,;- car fous le Fort , la Montagne
eft coupée presque à pic, ik le Rhône' coule
¡au bas. Si l’on formait d’une Eèlufe ce paifage
qui en porte le nom ; en comblantla coupure jusqu’au'
Fort* il fe formeroit dans le Bafiin dont
[j’ai parlé, un; L a rjq ù i couvriroitntout le petit Ter-;
[moire de Genève, toutes les parties baffes du Pays,
lâeGex, du Pays de. Vaud ; du Valais, du Chablais, du
Wûiicigny & du Genevois renfermées dans ce grand'
jBafïin; & dans les Vallées d’où viennent les Rivières.-
] Or-.fi l’on examine tout le Sot que je viens de
dqfigner, on ^trouvera une :grande quantité de*
mëlhnroulé, accumulé pas tas ou par couches; &
¿¿■grands baiîcs dejpierne fableufinehàie.j nommée
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