
que la route par laquelle j’en ai conduit la ma,
tière fous des Collines, eil aflez naturelle ¡gfy
Cette origine de la Houille nous explique
encore, pourquoi nous trouvons dans les cou.
ches de Schifles argilleux qui la recouvrent, des
plantes qui nous font abfolument inconnues
ou du moins qui ont tellement changé, qu’on
ne les reconnoît point pour fe plupart ; l’Amérique
nous en montrant feulement quelques
unes, ou femblables:, ou qui en approchent,
Il s’eil fait de grandes révolutions à la furface
de la Terre depuis que cette ancienne tourk
fe formoit ; & la nôtre fe fait des plantes 'que
nourriflent nos nouveaux Continens (b ) .
y y ,
(<») Mr. le Dr- Marcard, & qui je communiquai cette
idée de l’origine de la Houille , m’a envoyé depuis , l’extrait
d’an ouvrage Allemand de Mr. Beroldinguen, Suifle, Cbs-
noine d’Hi/deibeim, qui a traité le même fujet. L’Ouvrage a
pour titre: Observations, doutes & queflions concernant la Mi.
nèralogie en général, & particulièrement un Sjflême naturel
de Minéralogie — Premier Utfay. L’Auteur expofe la même
idée fut l’origine de la Houille , qu’il déduit de fa comparai-
fon avec la tourbe, & d’analyfes chymiqnes. Mais il ne
s’explique pas fur la caufe qui a donné lieu i cette transmu-
iaçion. Peut-être nos deux hypothèfes pourront-elles fe lier
bout i bout.
( b ) Mr. Oeder, grand Botanifte, m’a fait connoître
Ist plantes qui , pat la rapidité de leur végétation, enfé- ■
H ve-
I V . M. comprendra bien , qu’étant dans
des Bruyères & des Moors qui palfent rapidement
à la culture , & fe peuplent, j’ai dâ
^’informer du régime fous lequel fe fait cette
ajgmentation de l’Humanité. Je tremble tou.
jâirt que les anciennes maximes ne fe perpétuent;
ou que du moins, comme en tant d’endroits,
il n’y aît point de maxime, & que le
réile de la Terre ne foit livré aux plus forts &
aéc plus adroits. Il paroît que dans ce Pays-
cïes difficultés des défrichemens ont été fâlu-
taires au Colons, comme elles le font aux
Montagnards ; & j ’y ai trouvé un régime qui
feint à quelques égards à celui du Pays d’Ha-
' Ivre. Je vais avoir l’honneur d’expliquer à
j M. les différences & leurs effets.
■Ce Pays ayant été longtems éloigné de fes
Sou-,
va&nt dans nos tourbes, la bruyère & les autres arbriffisaux,
siofl que les plantes de prairies les joncs & les rofeatrX qui
yioiirent aufîi.' Entre ces plantes fi fécondés, font d’abord
leanuages Verds qui remplifiënt l’eau St que Lin cm tango
pis les Ëyjjus, les T remtlla, Ici Çonferva. Entre les mous»
/'& eft furtouc le Sphagnum palujlre : c’eft celle qui fait cea
l i s matelas, dont la furface fert de fol pour d’autres végé*
taux & qui S’enfoncent à mefure qu’ils fe chargent. Entre
ltfplantes graminées qui y croiffent avec tant d’abondance,
(otit l’Erioploorum vaginatem, YEriopborStn peljftacbion M
btavix ctspiiûfh.