
fîtes, & les-autres des espèces de râpes Ion.
gues & arrondies. Ce font donc là fûretnent
des relies d e là Mer: mais non de celle quj
environne aujourd’hui ce Continent ,* ni même
de la Mer ancienne dans la dernière période
de fon féjour fur nos terres. Ce font des mat.
qües d’un état antérieur à celui où fe dépofoit
le fable. Il fe fit premièrement là des Colli.
nés de craie avec des pierres à feu , fembla-
bles à celle1 que j ’ai vue encore fubfiftantei
Lunèbourg : mais par quelque changement arrivé
au fond de cette M e r , elle a détruit cet
Collines , & en a fubflitué dé fable, avant de
fe retirer. Les pierres à feu font des relies!
de ces premières ; & quelques unes de celles
qüê Mr. Marcard a ramaflees, conièrvent encore
une croûte de craie. Quant à la cm
même, elle a été entièrement détruite ; je
n’en ai apperçu aucun veitige féparé des pierres
à-feu.
Telle eil donc là Geejl, qui forme la Près-
qu’Iile continentale entre Y Elbe & Y O/le ;
Presqu’Ifle fur le bord de laquelle eil bâti
Stade, dans l’endroit d’où fort la Schwingui,
L e haut de la Ville eil fur la Geeft, mais le
bas eil fur la Moor, c ’e il-à* dire fur ce ter-
Tein à tourbe, qui règne le long de la Geejl &
la fépare d’avec ¡es Marfcbs.
■ En
I En commençant hier notre tournée, nous
tjiontâmes fur la Geejl dans Stade même, &
lious la iuivîmes pendant quelque tems. On
¿e fauroit fe la peindre autrement que com-
jne les côtes d’un Golfe, avec leurs contours
f e leurs falaifes. La partie que nous parcourûmes,
a de 5 à 10 Toifes d’élévation au dessus
des Moor s & des Marfcbs, Se on la fuit
me l’oeil à perte de vue. Le deflus eil enco-
B-e presque tout en Bruyères, dont la furface
M fort inégale, & va en s’ élevant vers les
Collines. J’y ai trouvé aufii quelques corps
inarins dans les pierres-à feu .
Après avoir bien confidéré ces terreins éle-
Évés, qui appartiennent au Continent comme
Iles Montagnes de Weitphalie ; nous descendîmes
fur les terreinbas qur leur ont été ajoutés
; & d’abord nous trouvâmes les Moiors ou
Itourbières. Celles-là font de la clafle que j ’ai
lappellée littorale : elles régnent le long de la
wGeeft & à fon pied, dans une largeur plus ou-
Imoins grande. Nous demeurâmes 7 à. 8 mi-
Inutes à les traverfer avant que d’arriver à: la
IMarfch , qui eil encore un peu plus baffe ;
comme on le voit par l’écoulement des
eaux.
Ces Moors font encore fauvages en plus
grande partie ; formant ainû un pâturage
H 3 qui