
à ion E f f e t , que je me fuis fervi contre qüeî-
ques Hypothèfes.: I
Mais la queilion nreft plus la même,lorsqu’il
s’agit de la nature des R a p p o r t : & ainfi, pour
îevenir au fujet qui nous occupe, dès que nous
connoiffons l’exiftence du F l u i d e i g n é ’ , & fa
propriété de produire la C h a l e u r ; , nous favons
fur ce p o in t, tout ce que nous pouvons favoir
quant au R a p p o r t abfolu : ç’eft un liaifon de
C a u s e à E f f e t , que nous avons apprife par
Vobfervation, mais dont nous ne connoiffons
point la nature ; ainii l’idée de plus ou de moins
n’y entre pour rien.,
Je m’explique.” L e F l u i d e i g n é ’ produit
immédiatement la C h a l e u r . ,, Telle eft le
Phénomène fondamental.” La C h a l e u r de
3 Y Atmosphère eft produite par le F lu id e i g ne’
9, qui s’y trouve en aftion. ,, Cette Propofition
découle immédiatement du Phénomène. „ Dans
, un moment & un lieu quelconque , la C h a-
,, l e u r , de Y Atmosphère produit çertains effets,
, & en particulier elle tient le Thermomètre à cer-
, tain degré."' V o ilà une donnée de la Nature;
ç ’eft un Fait:mais nous ri’y voyons aucun ligne de
quantitétant que ce Fait eft unique ; & lors même
qu’il fe lie k d’autres Faits de même genre, nous
p ’ y voyons rien encore quant aux quantités àbjo-
lues; il n’en réfulte que des quantités rélatives.
¿ùffions - nous même dans la Nature une bafe de
YE,
]’Echelle , c ’eft - à - d ir e , quelque Phénomène qü£‘
îious indiquât'le Zéro delà C h a le u r , ou le FRom1
abfolu, nous ne connoîtrions rien encore quant
aux intenfités de la Cause; car nous n’aurions que
des degrés abfalus fur le Thermomètre ; c ’e f t -à- dire
uniqùèment, des ihtenfitéS d’EFFÈT. E t nous foitt-
mes bien loin encore d’avoir pénétré auffi avant
dans la Nature ; puisque iîos degrés du Thetmotnè-
tre , & les degrés de tous les autres Effets corres-
pondàns, ou Coéffets, ne nous indiquent que des
différences d’EFFÈT ; dans lesquelles rien né nous
conduit aux Intenfités abfolues de la C a u s e , h î
| parconféquent à aucune idée de quantité diftinêle
& intelligible, i
Mais vo ic i où des idées claires de quantités coni-
paratives, najffent & deviennent effentielles pour
là folidité d’un Syftême. Plus d’intenfîtë dans
fié FlUide ig n é ’ , doit produire plus- de CiiàleurI
l II doit y en avoir plus dans le parties inférieures de
l’Atmofphère que dans les parties fupérieures, par
la Caufe qui augmente leur denfitè :' ainfi les Caufes
excitantes doivent^en mettre-uhe rp k r grande
[quantité en aflion : & c ’eft ce que difent les Phénomènes.
Voilà-donc la condition rèqüife dans
la fécondé espèce de R a p è o r t ,' pour la folidité
d’un Syftême; fa vo ir, la correspondance des degrés
d’intenfité de la C a u s e & deT’Ep FÉT r cé-
pefidaùt nous ne'pouvons point’1 «neore vérifier le
Syftême par la Géométrie ; puisque , nous ne dé-
éoüvTons pas les intenfités abfolues; & que nous
ne