
¡L lui faifant planter de jeunes arbres des
Bêmes espèces, au double ou au triple. Sans
¿ s précautions, les mauvais oeconomes ap-
pluvriroient, & eux-mêmes & leurs enfans,
eh cédant à des befoins momentanés : be-
fins même, dont le germe n’auroit été fé-
cindé, que par la perspective de pouvoir les
Bisfaire. Il leur faut donc une permiffion,
& un examen p ré alab lem a is tout cela ne
lu t e rien ; les* Officiers prépofés le font gra-
t l Ainfi ce n’eft point un moyen d’augmen-
tlr les émolumens de leur charge ; c ’eft un
elamen purement paternel.
■L’autre inftitution heureufe, regarde la doc
dis filles. Combien de Pères ne la portent
pis au delà de leurs forces , par préférence
pbur une fille, par vanité, ou par ambition!
¿1 de combien de familles cet attrait préfent
ija-t-il pas été le trouble & même la ruine !
■i cela ne peut arriver. Quand un Colon
4 ut conftituer une dot à fa fille, il faut qu’il
■Forme le Seigneur, ou fon Baillif ; que ce-
ll-ei examine l’état de la fortune du Père, '&
Il nombre des autres erifans ; & fi, d’après
cila, il juge que la dot propofée eft raifonna-
He, il y confent ; mais fi elle mal calculée,
Bla réduit à ce qu’elle doit être.
I C’eft par ces moyens, & par tous ceux de
maîtres. Il faut les tenir toujours mineurs,
& les conduire par un gouvernement pater,
nél. Ge font deux inftitutions de ces Pays,
ci à l’égard des Colons, qui me rappelle®
ces idées générales ; inftitutions que je ni
connoiffois point encore, & dont j ’ai vu le
grands effets.
Je remarquois autour de toutes les Coin
nies anciennes, les plus beaux arbres de chai
pente & de charonnage; & en même têtu
qu’ils me montroi.ent en eux-mêmes une pro
viilori bien importante, j ’obfervois toujours
que les pièces de terre, entourées de et
beaux arbres, donnoient du foin dans le
lieux les plus fecs. Je m’étonnois de ce qui
cela fe trouvoit partout, malgré la varié»
des génies; & j ’appris â cette occaiion J qm
c ’étoit un point de Gouvernement. Le Co
Ion qu’on établit, reçoit tous ces arbres A
fon Seigneur direèt; ils font bieiîà lui: mai
il ne peut en couper aucun fans la permii
fion de ce Seigneur, foit que ce foit un parti
culier, foit que le Roi foit le Seigneur direS
repréfenté par les Baillifs. Si le Colon a be
foin de quelque arbre, pour fon propre di
g e , où par quelque preflante néceflité d’ar
gent ; après l’examen fait par le fous-Baillil
du lieu, on lui permet de les couper ; ma«
♦Vl Aia