
croit-fur tout le refte. Lorsqu’elle effc fauchée,
on y conduit le bétail ; & alors l’herbe croit
dans le lieu où il a d’abord pâturé. Onia
fauche quand elle eft mûre, & on y place de
nouveau le bétail, tandis que la partie fauchée
la première, produit le fécond foin;après le.!
quel on y remet le bétail pour le refte délai
faifon ; ’& ii elle eft favorable, la petite par.
tie où le bétail a pâturé deux fo is , donne
auffi de fécond foin. Je fais mention de cette
pratique, parce qu’elle pourroit être adop,
té e en d’autres Contrées: c’êft celle de toujj
ces Pays-ci, où le Bétail eft fuperbe.
Je viens maintenant à un Phénomène bien
remarquable, & qui va nous montrer les pre-j
miers bords du Continent, quoique dans un
Pays plat, comme fi nous voyions encorekj
Mer les battre & y rouler des pierres.
J’avois vu à Maflrïcbt, dans le Cabinet de:
Mr. le Prof. Hoffmann , des madrépores datüj
de la pierre à chaux, qu’il m’avoit dit venir it
Groningue. D ’après cela j ’attendois de trouver
dans le voifinage de cette V ille , quelque;
Colline de pierre à chaux renfermant de ces!
pîantesmarines ; comme j ’avois trouvé celle de]
craie auprès de Lunebourg. Je vis d’abord)
ici de ces madrépores dans les Cabinets des Curieux
; fiiais j ’appris en mêmetems qu’on les!
ê km ,: ,' I H SI. ■ ' trou-!
Itrouvoit dans le fable, & qu’on les regardoit
[comme venant immédiatement de la ikhrr;d’où
fon concluoit auffi qu’elle s’étoit retirée » après Loir baigné les environs de Groningue. J’aç-
L ie s ç a ià cette conféquence; mais accoutumé
à l’aspeft des foffiles que renferment les
Montagnes calcaires , je vis en même tems que
t ’étoit là de leurs produits, & non des madrépo-
L j qui euflent appartenu à la Mer aétuelle;
Loique la plupart fuflent fi bien dégagées de
la pierre à chaux, qu’on pou voit aifément
les prendre pour récentes. Mais je compris
[en même tems,que c’étoït là ce qui les avoit
rendues des pièces de Cabinet , & que je trou-
verois bien autre chofe fur les lieux. Je me fis
dppc indiquer cçs fables, & j ’y fus.
\Ju fortir de la V ille , du côté de la Geefi,
je ne vis déjà que du fable , planté d’arbres
pour des Promenades ou cultivé en Jardins.
A un quart de lieu de diftançe, je for-
tisdeces terreins foignés, & j e trouvai une
Plaine inculte, montant infenfiblement vers
des Bois. Une gone de cette plaine eft la
Carrière du Pays, y çreufant à quelques
pieds de profondeur, qn y trouve un Jable plus
grosquç celui de la fu r fa çe,& tout rempli de
pierres roulées» La plupart de ces pierres font
des granits : mais il y a beaucoup de pierre à
R 3 chaux