
' 'Que parx la Sdnfiiôn. dont'
ces Loix font r evêtues cha- 1
que Individu refti d’autant plus
furement dans tes bornes convenables
à f Humanité’ , qu’il y
eft retenu "par les tan ti mens
d’amour, dé crainte & d’espérance*
qu’excitent chez lut
l’idée d’ un L é g is la te u r bon
& jufie, à qui rien n’eil caché.
Que fi les Hommes font fk f
pofés à quelques m a u x , fans
fè les être attirés par leur faute ,'
c ’eft pour un plus -grand bien
général ; mais qu’en même
remps ils en trouveront une
ample Compenfàtion dans la
fuite de leur exiftence .* cé
qui , dès leur état préfent ,
diminue ces maux: , pat le
doux fentiment de la réfignation
aux volontés de la Cause
PSEMIERe.
.C onséquence f in a l e .
„ î Les Hommes qui font per-
fiiadés de toutes des Vérités
précédentes, après avoir joui
de leur exiftence aituelle autant
que l’Homme peut eh
jou ir, abordent la M q r t fans
regret de ce qu’ils quittent;
parce qu’ ils ont des efpéran-
çes certaines pour un avenir
infiniment préférable : ils terminent
Qjje les Hommes n'ont rien
à craindre ni 'à espérer que
dans le prêtant ; & ' que par.
conféquent ils• fo n t très| bien,
de multiplier ce que le Fui-
gaire & les Loix civiles
nomment dés Crimes sais
peuvent ainfi jou ir paifibk-
ment dés p la ifrs qui s'y trouvent
quelquefois Attachés.
Qtie les Hommes-fou frep t,
p a r une fu ite nécejjaire de
l’Enfemble de ■ l'U n iv e r s ,
parconféquent fans espérance
de compenfàtion ; même fans
pouvoir f e repaître de ¡'idée,
que- ' c'eft un bieii général ;
qu ainfi leur unique reffource,
eft d'apprendre à s'y fou-
me t t r e c omme à une} Lot
de la Néceflité.
Consequence finale.
Les Hommes qui feint malheu-
reufement imbus des E r reurs
précédentes, ' après a-
voir vécu fans - certitude
pour les biens qu'ils' défraient,
ni 'estérance de compenfàtion
pour lés ritaUx, a'bordèné la
M ort , en regrettant l’existence.
E t fi\ dans ce moment
d'effroi., il leur vient à l'esnent
donc ainfi leur Carrière p r it que leur Pbilofophie
préparatoire, aiîfiS doucement pouvait être trompeufe ; i l
qu ils l’ont fournie. ri eft que trop poftible, que*
cette idée tardive ne foitplus
une confolation pour eux. Ils
terminent donc ainfi leur
Carrière préparatoire, avec
autant d’anxiété, qu’ils ont
tu peu de vrai bonheur pen:
dctnt qu'ils l'ont fournit.
H O M M E ! C’eft ici ta plus grande affaire. Exa-
riiine 7 . ; . choifis . . . Balancerois-tu!
F I N.
e