
ques PhyficienS, par exemple, avoient dit ; ” que
s, l 'A i r étoit infenjible à la C h a l e u r ; puisqu’ il ne
„ paruilïoit point affecté par le F o y tr caujîiifue , tan-
,, dis quë toutes les autres Subftances y étoient dé-
„ truites, en manifeftant tous les fymptomes des
„ Corps détruits par la C h a l e u r . Mais ce n’étoit
l à que répéter le F a i t en d’autres termes, & non
tJexpliquer ; aulieu que le Système l'explique.
„ Les R a y o n s du S o le il, ne trouvant qu’ une pe»
„ tite quantité de F l u i d e i g n e ’ dans les Subftan-
3, ces qui compofent l'Atm osphère , ne peuvent en.
3, dégager que peu , & leur concentration ne pro,
„ duit point à cet égard d’effet fenfible : l 'A i r donc
3, ne f échauffe pas fenftblemeht davantage, & ne
3, donne aucun ligne de plus grande agitation. Mais
„ quand on expoie au même Foyer, des Subftances
„ qui contiennent beaucoup de ce F l u i d e , & dans
,, Un état tel que les R a y o n s du Soleil puiiïent le
3, dégager; il détruit lui-même alors les Corps qui
3, le contenoient.”
Ce Syftême encore explique la différence, bien
Connue, & jusqu’ici étonnante , du F o y e r cau/liqnt
à une: Fournaife. Dans ce dernier lie u , l 'A i r eft.
bien loin d’être infenfibh ; ou plutôt il n’y eft plus;
Un F tü iD E plus puiffant que' lu i, le F lu id e ig n e ’
p ur, a pris fa place; Et cependant quelle différence
entre les effets d’une Fourna ife , & Ceux de ce
F o y e r1 auquel l’A ir pafoît û îàfmji'ble ! Nombre de
SubitatTces réfiftent à la F o u rn a ifè f-ü ’e lle qu’elle foit;
éllés fdnt' 'y é jr¿ B o ire s } tontes aù contraire fonb-dé-
trUifes par une concentration fuiftiante des R a y o n s
du' Sole jl. ' ' '
C’eft que la y&tirytMfè, quelque prodigieufe qu'elle
oui ffe être , n’agit fur les Subftances qu’on y ex»
p ô iè ,1 que par dltt’tFtuiDE îgÙ e ’ dégagé des Matières
•combuftibleSi "-Or riotiS dèé'On? conftdérer ? quel
peuteut
être fou maximum d’e ffe t, en le tirant des
r 0i x des F lu id e s élaftiques. „ Ces F lu id e s s'étendent
dès qu’ils en ont le pouvoir, & s étendent
” en tout fens. Mais lorsqu’ ils appartiennent ù
” une Planète, ils y g ra v ite n t, & _ alors ^leur
" denfité fuit la raifon inverfe des poids, d’eux»
” mêmes & des autres F lu id e s élaftiques dont ils
” pont chargés.” Cette L o i fert dé bafe à la Formutç
qui exprime les denfîtes de l'Atmosphère (c-.à»d, de la
r é u n io n de tous les F lu id e s élaftiques qui g ra v ite n t
v e r s , la Terre) à diverfes hauteurs données.
Le F l u i d e i g n e ’ fuit donc ces L o ix , lorsqu il eft
dégagé,; & par cette raifon, quelque immenfe
que foit une F o u rn a ife , il y a un m aximum d aètioa
qu’elle ne peut jamais palier; c’eft celui où le F l u i d
e i g n e ’ eft p u r ; & alors fa denfite eft détermine*
par le poids de l'Atmosphère.
Avant que de paffer à la çomparaifon de cette
espèce de pouvoir des Fournaifes , avec celui des
B a y o n s du S o le il, je tirerai de l’ explication du
premier de ces pouvoirs deux conséquences imme-
dictes •
La première regarde le s Feux fouterrehis. Il fesa-
ble qu e, parce que, nous ne pouvons pas obfervet
dans ces Laboratoires do la Nature , on foit en droit
de leur attribuer tous les effets qui fo n t commodès
a u x Hypothèfes ; & ainfi , quand une Hypothèfe demande
une C h a l e u r inouie , on croit être autorife
à dire:.,,, que favons-nous de ce q u i,fe palle dans
„ ces Laboratoires ?”
Mais nous pouvons y defcendre jusqu’ à un certain
point à l’aide 4e la Théorie ; je l’ai montré c i - d e vant
quant aux Forces mouvantes, & je vais en parler
maintenant quant à la C h a le u r . Les Laboratoires
fouterreing ne font que des F o u rn a ife s , produites
par le F l u i d e i g n e ' dégagé de certaines Subs-
O o 4 tan^