
fent on péut en faire des prairies. Mais en.
fin , montant infeniiblement au deiTus du ni.
veau où ces ruifleaux fe débordent, nous
nous trouvâmes dans les Bruyères. Elles font
bien peu élevées fur le niveau.de la Mer; $
cependant la couche de terre végètable qui les
recouvre ne diffère point de ce que nous
Svons vu fur les hautes Collines de Stade $
fie Win]en. Tous ces terreins, continentaux^
hauts ou bas, ont donc été livrés en même
tems aux influences de l’air...
Dans cette route, qui nous conduifcit a
Oldenbourg par Dslmenhorjl, les Bruyères font
H grands progrès vers la culture. Le fol eft
toujours bas, ¿k il contient de vailles éten-
dues de tourbe, dont une grande partie eft
auffi cultivée. Les environs à'Oldenbourg
font de Geejl, & n’en font pas mojns, ferti-
les. On a eu intérêt à bien cultiver , & tout1
prospère.
Jyai eu le bonheur de trouver ici tout ce
que je pouvois defirer pour être bien inftruit
de l’état du Pays. Mr. le Comte de tlolmer,
Miniilre du Prince Evêque de Lubeck Sou-
verain aêtuel du Pays, Mr. Sturtz Cons. d’E-
tat, Mr. Oeder l’un des grands Baillifs du
Pays , & Mr. le Baron de Wedel Conf privé
de conférence du Roi de Danemarc, ne
m’ont
■n’ont rien iaiffé à defirer fur tout; ce que j’a-
JvoïS intérêt de favoir. Je vais commencer
B a r ce qui tient à la Cosmologie,
f L e Pays. à'Oldenbourg^ c e lu i YOjlfnfe qm
■ui eft joint, forment encore, une Presqu’Iile
■enfermée; entreJe Wefer à l ’Grient & YEems
m l’Occideut.i L e fohcontmental y ett. de Geeji ,
Bomme ’dans celle du Pays de Brème ; mais il Eft partout très bai, éc ¿renferme beaucoup
B e Meurs. Il a été allongé ôi élargi par des
WMarfchs , qui font la meilleure partie du Pays.
■Auffi toute, la. Presqu’Ifle eft-elle environnée
■de digues.- . ï
J’ai vu i c i , que la tombebien deflechée
■peut produire de ffortr beaux arbres.; Car
Iles remparts ; de larvVille font; élqvgs avec de
|la tourbe, &. leurs arbres font très beaux. c
J’ai appris auffi à l’égard de cette fubftan-
Icé, deux phénomènes très intéreflans. Le
■premier conduit à une explication de ces
iMoors, qüi s’étendent jusques feus l’eau desRi-
|vières,& qui s’y trouvent recouvertes de limon;
Ice qui fembleroit d’abord indiquer, que les Ri-
Ivières , & parconféquent la M e r , fe font
I élevées. Mais comme des phénomènes plus
I généraux contredifent cette explication, il
■ faut avoir recours.à quelque caufeparticulièrej
I & le phe'nomène dont j,e. parle en découvre une,
que