
F i c t e t ; m a i s a v a n t q u e d e l e s a p p l i q u e r a l ’objet
g é n é r a l d e l a C h a l e u r » j e v a i s i n d i q u e r u n e des
e o n f é q u e n c e s q u ’ i l eH a t i r é e s l u i - m ê m e : C’ e f t e n c
o r e l u i q u i p a r l e .
,, Vos obfervations du Baromètre faites vers le
yy Lever du S o le il & dans le moment le p lu s chaud
;!> d u gfour, ne vous reviennent-elles point a l’efprit
„ Monfieur ? Vous rappeliez-vous qu’elles n’ont pu,
„ pour la plupart, cadrer avec vos Règles ; que les
* premières donnoient eonftamment" les Hauteurs
„ trop petites & les dernières ordinairement trop
,> grandes?
,» Suppofons à préfent ( ce qui réfalte des ex-
„ périences dont je viens de parler ) , qu’ en obfer*
„ vant le Thermomètre à 5 pieds de terre aux
,-» deux Stations vers le J jv e r du S o le il, l’Air s’y
^ foit trouvé moins chaud’ qu’il ne l’étoit à .45
„ pieds au-deffus: concluant de là la température
, i de la Colonne à mefurer , vous l’ avez jugée
,y moins chaude qu’elle n’étoit réellement : la cor-
„ reclion foustraétive eft donc devenue trop -forte,
,, & parconféquent la hauteur trop' petite.
■■ ■ i, Au moment le p lu s chaud du jo u r il a dû arriver
„ le contraire. L ’obfervation du Thermomètre à
3, 5 pieds de terre, vous ! a fait juger la colonne
,, d’Air plus chaude qu’ elle n’étoit réellement; ce
„ qui a rendu la Correction foustraétive trop foi*
ble , ou l’additive trop fo r te , & a donné les
9y hauteurs trop grandes.
„ Là différence d’ environ ~ de l’intervalle fon*
y, damental du Thermomètre , étant près de j f j ,
„ fait pàrconféqüent environ 5 degrés de votre Ther-
y, momètre deftiné à ces Obfervations; & comme
„ cette différence eft fréquenté en fens oppofé dans
y, ces deux parties du jour, elle eft affez confidéra-
• ■ - „ b l e
ble pour affeéter puiffamment les réfultats, & le»
¿t fléchir d’un côté ou de l’autre du vrai.
„ 11 elt aufii à remarquer ,< que l ’heure que veusf
indiquez comme étant la plus favorable à l’exac-
}) titude des Obfervations, c’eft-à-dire, la cinquième
„.partie du tems que le Soleil demeure fur l’hori-
„ zon , eft aüfli à pëu près celle où les marches
„ des Thermomètres à 5 pied & à 50 pied de terre,
„ fe croifent, & où ils font d’accord pendant un
„ petit efpace de tems.”
„ Telles font, Monfieur, les expériences & les
réflexions qu’il me tardoit de vous communiquer.
„ Mon retour à la Ville & un accident arrivé à mon
„ Appareil, ont interrompu mes Obfervations ; mais
„ je me propofe de les fuivre de nouveau l ’année
„ prochaine, avec encore plus de foin & d’affiduité
,, s’il m’eft poflible, afin de déterminer quelque cho-
,, fe fur tous ces objets. Vous favez, Monfieur,
„ que dans les recherches de ce genre, où l’on tra-
„ vaille fur des Effets produits par tant de Caufes ,
,f ce n’eft qu’autravers d’un très, grand nombre d’ex-
périences, & en les variant de toute manière,.
„ qu’on parvient à des fixations de réfultats dont une
„ confcience délicate puiffe s’accomoder.” Mr. P ic -
t e t termine ainfi fon narré, comme il l’a commencé
& fuivi, en manifeftant toutes les difpofitions qu i
font le bon Obfemteur; & cette dernière n’eft pas
la moins importante.
J'avois fe n ti, & même indiqué , cet * obftacle
à eftimer avec précifion la température des Colonnes
d’Air à mefurer ; & ne voyant aucun moyen de le
Vaincre dans l’Obfervation même , j ’avois cherché
du moins dans le grand nombre des miennes, en le s
claffant fui vant leurs diverfes circonftances, & leurs
degrés d’ approximation des Hauteurs naefurées qu’ elles
dévoient exprimer , s’ il étoit des circonftances
par