
,,feul — Vous ne pouvez pas y aller feul I
Je crus bien apperçevoir qu’il étoit un peu I
malade ; mais je vis clairement que tout le I
reile n’ étoit que défaites. J’eflayai d o n c!
de jouer au fin avec lu i, en ceffant de le pre*. I
fe r , lui fouhaitant au prompt rétabliffementj
& prenant congé de lui ; avec la réfolutioij
in petto d’aller à quelqu’un des Puits éloignés,!
& de m’y préfenter fans faire femblant de I
rien. Mais il fut plus fin que moi ; & foup-1
§onnant mon but il fit courir une eftafette de I
puits en puits , & je fus refufé partout où je!
me préfentai. Cet homme, qui peut ê tre un I
bon Mineur de Houille , a fans doute l’Intelli. I
gence fort bornée. Fouiller les entrailles de I
la T erre , lui paroît un grand Myilère d p i
lequel il ne faut pas initier les profanes, ou bien I
c ’eft à fes yeux un objet où la concurrence I
eil à craindre ;& la conféquence en fut pour I
moi, qu’au moment où je defirois le plus de I
vifiter des Mines de Houille, je fus comme I
Tentale au milieu des eaux.
Je trouvai fur ces Collinesi& dans la Pl?i* I
ne qui les fuit vers Osnabruck, plufieurs de I
ces tombeaux des prémiers habitans du Pays. I
On les y nomme Hunenbugel ( a ) , ce qui les I
rapporte encore aux Huns. Je trouvai auifi dans I
çette même Plaine une petite çminençe de
p'w-
(a) Monticules des Huns.
Lietfè à chaux , qui s’élevoit au travers du
able. Aiuîi le phénomène de ces Monticules
de matières fécondaires étrangères à la
|Çeejl) enfévelis-, fous fon fable dans les Plai-
LeSj ne paroît pas plus rare que celui des Montagnes calcaires recouvertes du même fa-
Ilie ou de pierre fableufe.
| Je m’approchois une fécondé fois de Pyr-
ont, fitué au centre des Montagnes de Weit-
fchalie j & j ’y venois par une nouvelle route,
bu travers du Pays d’Osnabruck. .C’étoit donc
à un double objet d’intérêt pour moi : gagner
les Montagnes depuis les plaines de [a-
le j & dans un Pays où tout m’intéreiToit.
La Plaine qui s’étend de la Capitale aux Montagnes
, e il encore couverte de bruyère en
beaucoup d’endroits ; mais dès qu’on entre
[dans les Vallées, la culture eft générale, &
le Pays devient extrêmement riant & champêtre.
Ma route fut par le Village de BiJJendorf,
lia petite Ville de Melle & le Bourg de Kircb-
Ihoyel, qui eil aux confins du Territoire d’Or-
jjiabmk. J’entrai alors dans le Ravensberg ;
i & après avoir paifé à Hemrde & ’ Lemgoww, je
■me trouvai dans la route que j ’avois déjà faite
■ de Detmold à Pyrmont. Ce côté de l’enceinte
Ides Montagnes eil de même nature que celui
I par lequel j ’avois paffé du côté de Paderborn ;
c’eil