
qui fans doute augmente par là: & il eil vrai auffl
en F a it, que Cette influence des Caufes extèrin
ris eil beaucoup plus grande que celle des Caufes ii|
téritures.
Mais pour l’Hypothèfe, il faudrait que ce fû
Poppofé, & même aux deux égards,- c’efl-à-dir
que, les caufes extérieures devraient être 'beaucoup
moindres que les Caufes intérieures ; & l’effet des ¡¡¿j
frichement devrait être d’accélérer, bien loin de n
tarder le refroidijjement, Cela ne fe préfente j j
d’abord à l’esprit, mais je vais le démontrer.
Dans rHypothèfe, le rapport de Yintenjiti d
la Caufe extérieure (les R a y o n s du Soleil) entr;:
l’Eté & l’Hiver, eil de 6 à i : & cependant cej
lui des températures réelles dans ces deux Saifons
n’eil que de 3s à 3 1 , ou 31 à 30 comme il aétl
fixé ci-devant. Il faut donc que la çaufe extéria,
res- influe bien peu, puisqu’avec tant de différend
dans fon intcnfitè entre l’Eté & l’Hiver, elle mo
difie f i peu l'effet delà Caufe intérieure: & voio
les rapports réels entre les deux Caufes, d’aprs
l’Hypothèfe. En fuppofant que le pouvoir dJ
R a v o n s du Soleil à Paris au Solflice d’Eté., foi-
égal à 6 , & feulement à 1 au Solflice d'Hivet
Cce qui eû le rapport fur lequel rHypothèiet
fonde) il faut que l’influence de la Chaleur de I
Terre au même lieu, foit égale à 180 en Eté,
à 179 en Hiver. Parce qu’alors la fomme des il
fluences réunies des deux Caufes en Eté e
18 6 , & en Hiver 180 ; ce qui donne cé rappor
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e 31 à 3.0, fut; lequel encore fe fonde i’Hypo-
hèfe. Par où il eil démontré d ’abord, que la
àufe extérieureinflue beaucoup moins que la Caufe
ntérieure (a).
Tout ce qui efl du raifort de la Géométrie peut
fe démontrer ainfi rigoureufement ; mais les dé-
jionflratipns phyfiques font d’un autre genre; elfes
demandent plus de réflexion. La Terre, félon
l’Hypothèfe, a une C ha l eur communiquée,
Iju’elleperd par un rèfroidijfement fucceffif; & c ’efl
le tte CHALÉUR-là qui fait la majeure partie de la
C haleur totale obfervée à lafurfàce de la Ter- Ml
e en toute Saifon. Que fait-on ainfi quand on
Ibat les Forêts ? On fait' difliper plus prompement la
• V a l e u r qui fort de la terre; le Pays doit avoir
ml® de cette C h a l e u r qui faifo.it la majeure
partie de la fienne, & la Terre elle-même doit le
lEFROiD IR plus rapidement. Je ne crois pas que
[e raifonnement ait aucun vice: mais il deviendra -
blus clair encore par ce que dit l’Expérience.
! L’extirpation des Forêts, produit deux effets
Contraires dans la température d’un Pays ; d’où
iéfulte, par le fait, que les Caufes extérieures font
lus puijjantes que les caufes intérieures ( quoique
le foit l’oppofé de l’Hypothèfe) : par cette extirpation
il y a plus de C h a l e u r en Eté, & plus
w a
(a) Voyez la même conféquence, dans la propofition fon da n-
ale du Syftêmc à la page 527 de ce Vol. s
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