
croyoit réfulter dans ces'Températures , de celle
de l’aétion du Soleil. Cette recherche, dès fes pre.
iniers pas, ceffa totalement d’être géométrique,
& ne fe fit même qu’autravers de ce que la Phyfi.
que a de plus conjeètural. .
C’eil d’après le Thermomètre que nous.eilimons
la C h a l e u r ; & comme les ipéculations dont il,
s’agit fe font faites en France, il s’agira du Tiw.
momètre, incertain, de M r. de Reaumur : mais nous
aurons tant de marge dans l’apparence du manque;
de proportion qu’on crut trouver entre les Températures
réelles & les pouvoirs t correspondans du]
Soleil,qu’ il feroit peu important de mieux définir
ce Thermomètre (a).
Par des obfervations faites à Paris durant 52 années
on a trouvé, que la chaleur moyenne du Sol-
Ilice d’Eté furpaifoit la chaleur moyenne du Sôlili-
ce d’Hiver, de 33 degrés de ce Thermomètre. Mais
cela ne nous dit rien encore pour la comparaifon
des quantités de Chaleur aux Solftices d’Eté &
d’Hiver : c’eft ce que je dois d’abord expliquer
à V . M., & jé le ferai par un exemple.
Si l’on me demandoit d’eilimer la célérité com
parative de dèüx hommes qui auroient monté en
même; tems une Echelle, en me difant feulement ;
que ces deux hommes, étant partis enfemble,
& s’étant arrêtés en même tems, l’un s’eft trou
It^'vê
( « ) Je l’ai fait daps jnon Ouvrage fur \'Atmosphère T o j ie
352.
vjé plus avancé que l’autre de 33 échelons, je né
lurrois rien conclure encore de cette donnée. Je
Xrois fans doute que l’un eil monté plus vite
Ee l’autre; mais je ne faurois dire de combien.
Eurois donc abfolument befoin, pour formel
c|tte conclufion, de favoir, „ combien Fun
Jdesdeux a monté d’échelons en tout. ” Si par
Jemple,celui qui auroit monté le moinsvîte,
afoit -parcouru 33 échelons ; l ’autre qui , !dans
même tems;, auroit parcouru 33 échelons de
plis ( c’eil - à - dire, qui en auroit monté 66),
alroit parconféquent une célérité double de-celle
& l’autre. Mais fi le moins vite des deux en avoit
plrcouru 330; l’autfe, qui alors en auroit parjura
363 , n’auroit qu’une célérité' d'une dixième
Jus grande que celle du premier.
"Tfevais appliquer maintenant cette comparaifon
«notre fujet. Tant qu’on fait feulenferit, que la
diïALEUR du SoIftice d’Eté fait monter à la liqueur
du Thermomètre 33 échelons de plus que la
qualeur du SoIftice d’Hiver; on ne connoît
eleorë rien dans les ïntenfitês comparatives dé ces
Jux C h a l e u r s . Il faut de plus favoir, com-
mn, depuis Zéro de C h a l e u r (ou le F r o id
abfolu), il y a de ces mêmes échelons, dont 33
marquent la différence des deux intenfitês de C h a-
i|u r que l’on veut comparer.
[Mais pour chercher le nombre de‘ces échelons-
•Sscendans, nous n’avons que des Fluides quife
f|denfent à mefure que la Chaleur diminue, &
■ dont,