
6 î i : : M i s t o i r b xi.î>a r tiî,
le Phénomène de ces dépouilles fe lie avec tous les
autres par notre R e ’ v o l u t i o n .
Ces dépouilles font principalement des Os dîJT/J
phans & de Rhinocéros ; & voici les circonilances
qui les accompagnent. Ces Os font enfévelis-, $
.en prenant tout l’enfembîe des Phénomènes ré.
latifs aux OJfemens & aux relies de Végétaux
foffiles (car c’eli le même Phénomène) ; ils ont été
enfévelis par des dépôts de la Men . Ces Animaux
n’ont donc pas vécu dans les lieux où nous les
trouvons; leurs Espèces ne fe font pas fuceeflîve-
ment retirées vers des Climats plus chauds ; par
des émigrations fur notre Continent. „ La Met
„ étoit autrefois, là oùfe trouvent ces dépouilles,
„ & dans le tems même où elles s’y dépofoient."
.Tel eil le Phénomène ; & j ’ai eu foin de le faire
remarquer à V . M. toutes les fois que j’en ai
trouvé des exemples dans mes Voyages (a) .
Mais voici des circonilances caraêtèriftigues,
qui attellent la R é v o lu tion dans fa forme même
& au tems défigné. i°. Ces OJfemens font confirmés.
2°. ils fe trouvent à divers degrés de confit•
vation ; les Os fpongieux font déjà très rares j
ce font principalement les dénis qui nous restent
: 1 & fuivantT les matières dans lesquelles
elles ont été enfévelies, ou peut-être la date
de la mort de l’Animal , ces dents même fe
ré-
, (a) Tome I V , Page 587j Page 356 de ce même V o l . é*
pajjim.
LETTRE C X LV . S d e l a T E R R E
rédulfcnt quelquefois en pouflîère dès qu’on lés
touche. 40. Il y en a qui fublillent parfaitement
nflères, & Mr. Pallas nous parle même d’un cadavre
dei Rhinocéros, qui confervoit une partie de
p peau avec fon poil. Je puis donc conclure d’abord
de ces circonilances ^ que ces OJfemens tendent
à fe détruire.
C’ell en même tems le Phénomème que nous
entrent quelques Végétaux & le? Corps marins.
l ’ai eu l’honneur de parler à V .M . , des Fojftles de
-e genre que j ’ai trouvés moi-même dans ces Colli-
es de fable du Piémont, qui appartiennent au.der-
ier travail de la Mer fur fon ancien Fond;;c'é-
oient des Cames où j ’ai vu l’animal encore mol, dés
'Huîtres dont la charnière étoit encore molle, quantité
de Coquilles qui avoient encore leur couleur,
ïr entr’autres un Cornet d’une espèce de la Mer
¡¡dés Indes, ou elles étoient prêtes à s’effacer , un
morceau de bois, agatifé d’un cô té , & qui brûle
jencore dè l’autre. ^
Pour tirer de tout cet enfemble la conféquence
,qui en réfuîte naturellement, j’emploierai les ter-
:mes mêmes de Mr. B a i l l y . • „ C’efl une fup-
L pofition bien fo rcé e ,” dit il, „ d’établir que les
„ formes de la matière, qqe ces dépouilles d’un
„ animal mort, ayent pu fe confervet fans alté-
„ ration & foyent encore Connoiffables âpres des
„ milliers de Siècles. ’’
Or voici comment, en confultant l’Hifloire
naturelle, nous pouvons cônfidérer le teins1, dahs
le