
ïa e a ïté s nécefTaîres à les rendre intelligibles. Dans
leur état ordinaire, ces mêmes Etres ne font pas
perceptibles à l’Homme? ¡mais ils peuvent le deve-
a i r ; & fervir alors à l’inftraire de la part de 1*
C a s s e P r e m i è r e , fur tout te q u 'Em c veut qu’il>
lâche; c’eft-à-dire, fur tout te qu’ i l peut comprendre
«fan^ fon état préfent, & qui feul lui importe:.
Ce fu t donc par les A nges, qùe fe fit d’ abord la
première Education de I'Homme: & voilà une des
g ran d e s Queftions de la Philofoghie, expliquée par If
Ü.*»v e * l A T ib i î . ’ Pour n’être pas obligé ici à trop
de détails, j’ ai traité d’avance cet objet dans un de,
sues Discours préliminaires ( a } ; ' & - là même je me.
fuis fort peu étendu; parce que les disculpions des,
Pfycholctgiûes à c* fujet font bien connues., 11 eft
qaefiion de favoîr; ,, le chemin , qu’aurait fait;
, , I’Homsîe , dans le développement de {es Facultés
„ înidkSuettes, s’ il eût été abandonné à l’eifet del
ces Facultés feules, fans fecoûrs5 extérieur dans
; fetir premier exercice.” Or î i réfulte de toutes
’ ¿¡es discafiioiïs, que pour trouver feulemènt l’ Origine
i du Lé»gage, qui e ô le premier des pas vers le développement
¿ e s Fttcültés intelleBuelles, au .delà des
«ffiets d é 1’ Inftm ff, on fe perd dans un Labyrinthe,
H t f i quelquefois’il fiemblé au premier ¡coup; d’oeil«
qu’on a it dit à 'c e t égard des chofes intelligibles;
«m-découvre bientôt , par- Une anaiyfe rigoureufe;
q**e '{Homme inftruit eft caché dans lé prétendu Eté-
ée de ik Or cet Hohme in fifu it ( je parle
d‘Education priinîûm) , l’ a été par un autre ," & aînfi
àm fohte en rémontant. Et toutes les; fois qu’on trouais
des chofes de même espèce, dont l’ une n’exîs*
• • w - /• ; jj ' ■ ’ ¿V . : ’ ‘ ’j)
¿ # ) tom* t ;
t e , que parce qq’une autre fentHaMe a exifié
1 avant elle , la fucceffion n’ eft que confet vztiou ; &
par conféquént elle indique , qu’iine première diofe
de l ’Espèce a dû fon exiftence a une Caufe difieren- ’
te d’elle. ' f ,
Un profond Métaphyficlçn pfychologrfte ( je tiens
ceci de lu i-m ême } ayant médité longtems fu r le
rapport qu’il y a , entre les Facultés de l’Homme
& ce qu’il fait ("compris fon Langage), en trouva
ft peu , qu'il conçut enfin cette id é e , comme s ’accordant
le mieux avec les réfultats de fon Analy*
•fe : „ Qu’il avoit exifté fur la Terre une Glafie
„ d’ETRES, fupérieure à I’Homme , & à l’égard dp
„ laquelle I’Homme avoit été une espèce ¿.'Animal
g, domefiique. Que plus favorifé de Facultés que lp
„ Perroquet, qui n’attache aucune Idée aux Mots
.„ qu’il apprend, I’Homme avoit réellement acquis
„ un Langage comme les Enfan? l’acquièrent ; c’efi>
„ à-dire en le liant avec, des Idées. Mais qu’il étoit
„ relié beaucoup au deffous de fes Maîtres; puis-
„ qu’ il avoit des Mots, pour des Idées qu’ il ne com-
„ prenoit point ; & que parconféquent i l ne^pou-
„ voit avoir conçues de lui-même.” L e dévedqppe-
ment de cette dernière Propofition feroit trop long
ic i: mais comme c’eft une de celles qui font les difficultés
de la Pfyçhologie, elje eft affez connue.
C,e Philofophe fut longtems attaché à fon Syftême;
fes réflexions l’y ramenoient toujours. Cependant
enfuite il crut avoir trouvé le mot de l’Enigme par
une autre route. Mais il n’ eft pas moins remarquable,
qu’un profond penfeur,. très au fait de tout
ce qu'ont dit à ce fujet-les Pfychologilles, ait longtems
préféré à tout Syftême où l’on prétendoit tirer
des Facultés feules de I'HoMMe ce qu’ il eft, un Système,
fi analogue à l’intervention des A nges. E t i l
X * 3 ne.