
tfo H I S T O I R E X P arti!
content, quand elles ne fond que rèfufer d’aol
quiescer à ce qui leur nuit ; quelque granj
que foit le bien étranger pour lequel oJ
leur demande des facrifices. Ce n’eil jamail
que par leur bien, qu’il faut espérer d’entrai
uer les parties diftinêles d’un tout politiquel
' "vers le plus grand bien colleélif. La force!
qu’on pourroit mettre au nombre des moyen!
de les déterminer, feroit fouvent injuilel
quelquefois inutile , & presque toujours fil
cheufe. Il faut que le bien que reçoit le tout!
fe répandefur toutes les parties,pour qu’elle
y concourent de plein gré ; & cela ne de
vient un moyen fûr de faire le bien de
Etats, que parcequ’il eil.dans la nature dd
chofes.
V . M. voudra bien me permettre de Lu
raconter à ce fujet, une anecdote qui m’
extrêmement frappé , comme donnant la fo
lution de toutes les difficultés de ce genre
Ce fera en même tems je l’avoue, un tribut
la mémoire d’un ami intime, qui feroit trè
connu dans le Monde, fi fon indifférent
pour la réputation, n’eût égalé fes moyens di
la mériter.
Cet Homme, que j ’oferai appeller grand;
quoiqu’il aît fait très peu de figure dans le
Monde, fe nommoit Matthey. Il étoit natif de
Val-Qt'
iS t tr eC X V I I I . »E U T E R R E . 6t
m . Orbe dans le Pays de Vaud, où il s’étoic
d’abord voué aux belles - lettres. Mais étant
p$p à Turin pour y être précepteur des en-
fans d’un de fes compatriotes, il y donna
bientôt de telles marques d’un génie décidé
po|r les méchaniques, qu’il attira l’attention
dBfeu Roi , au fervice de qui il entra:
K l y eil reilé jusqu’à fa m o r t, beaucoup
trqp prompte pour un bon Prince qui l’ai-
mtft, & pour un Pays qu’il fervoit avec autant
d’affeélion que de reffources.
■Mr. Maitbey fut en même tems l’un des
Mûmes les plus défintéreffés qu’il y aît eu
tins un pareil poile. Il étoit prémier Prépo-
fé fur tout ce qui tient à la Méchanique,
alec tous les talents qu’exigeoit la généralité
de cet employ, créé pour lui, Et cependant |
J o iq u ’il fût en même tems très modéré dans
i l dépenfe, il n’a point laiffé de fortune. Il
(■mptoit à l’égard de fa famille fur les bon-
tts de fon Maître ; & le Roi régnant y a
pourvu en Prince juile.
■ Je n’ai pas rapporté cette circonflance
pour faire l’éloge de mon ami ; mais parce
« e l l e fut l’ame d’un fuccès qui me fervira
■exemple. Il faut dç toute néceffité du dé-
Sntéreffement, chez ceux qui travaillent au
S ien public dans les cas difficiles; & l’on ne
juge