
dans ce tems d’illufion où il environne de toute
part la jeuneiïè qui étudie. J’en éprouvai ceperr
dant les premières atteintes ; mais retenu par une
heureufe habitude, & rappellé par elle à la réflexion*
je repouilài à tems les mains cruelles qui
alloient me mettre à la merci des Flots. „ Qui
„ êtes-vous?” Demandai-je à ceux qui vouloient
na’entrainer dans leur dangereufe route ; „ furqud
„ fondez-vous cette décifion de mon fort? en
„ quel 'Nom me parlez - vous ? - — C’eft au Nom '
„ de la N a t u r e -— Et comment vous a-t-El-
„ le parlé? — Nous avons étudié fes Oracles,
„ & nous fommes fes Interprètes. — — Avez-
„ vous des Signes de votre Million ? — Des
„ Signes !. belle demande ! Ecoutez - vous donc ces
„ Notions vulgaires? croyez-vous à la Révélation?
„ Ouvrez les yeux, & voyez comme la N a t u r e
„ contredit vos Fables ! Examinez avec nous,
,, & nous vous ferons voir; que vous, Individu
„ de FEJpèce humaine, nêtes qu'une petite Ma-
„ chine, liée à la grande Machine de l'Univers,
—, & nécefjitèe avec elle par la Nature des chofcs.
„ ------ - Vous avez donc vu cela dans la N atu-
„ r i , fans fecours, par vos propres Facultés?
„ .—\ Sans doute, nous l’avons vu — -----(¡il
„ bien je l’y verrai donc , fi vous dites vrai: car
„ j’ai le* mêmes Facultés que vous; & je me
< „ garderai bien de fixer mon opinion fur l’autorité
iM H R 1 H H B de:
„ de qui que ce foit, à l’égard d’Objets de cette
9, importance.”
De la naquit mon plus grand penchant pour cette
Science,. définie dans 1er Ecoles, la Connoijjdnce
de la Nature', je voulus favoir par moi-même, ce
que l’Homme pouvoir y trouver. „ Non (me dis*
„ je ) non, je n’abandonnerai fur Ja foi de per-
„ fonne, ces Loix qui jusqu’ici m’ont paru confor-
„ mes à tous les mouvemens de mop Coeur ; ni
„ cet Efpoir, qui, au milieu de la pleine jouiflàn-
„ ce des plaifirs honnêtes de la Société, mettoic
„ pour'moi le plus dé prixà l’Exiflence. Je ne
„ m’expoferai fur la foi de perfonne, à offenfer
„ ¿et E t r b , dont l’Idée, étant pour moi le Gen*
„ tre de tout, répandoit à mes ,yeiix dans l’Unr-
„ vers l’harmonie la plus admirable ; parTexiftence
,, duquel, je ne redoutois dans la Société que d’y
„ mal faire , & je n’aurois pas'été feul dans les Dé*
ferts! . . . . On ne croit pas, dit-on, des Faits
„ qüi, de M o y se , ont été transmis aux Chrétiens ,
,, &Mes prëmier Chrétiens jusqu’à nous ! • . . . . C ’eft
„ là ' cependant la Bafe de toute la Révélation, le
plus grànd trait de lumière fur l’Univers, le pre-
,, mier Fondement des efpérances de l’Homme..,'.
5, Mais quelques uns de ces Faits, s'ils font vrais,
„ doivent avoir laiilë des traces fur notre Globe.
„ J’irai donc à la recherche ; j’étudierai lés Phéno.
„ mènes, & j’examinerai comment on les explique»
,, en rejettant le Texte faeré, ”