
premier homme à qui je pus m’adreffcr, fe trou-*
va à cinquante pas de Montabaur. Je lui demain
dai d’où venoient les pierres qui bordoient le chemin;
a quoi il répondit que je pourrois en être
inftruit.par l’Inspeéfceur de la Chauffée. Je m’a-
dreffai donc à lui; & il m’apprit qu’il y avoitplu.
fieurs Carrières de cette pierre fur la Montagne
de Nèubaüfel, nom,méè Lippersberg ; de même que
près de Pitfcbbacb, à deux lîéues de ' Montabaur
près de la route de Limbourg. Il ajouta qu'il cro-
yoit que toutes les hauteurs du Pays en conte-
hoient. *
„ Comme Pitfcbbacb merapprochoit delà Labn,
le long de laquelle vous n’avez point trouvé de
traces volcaniques, je penfai à me diriger de ce
côté là, pour voir jusqu’où les Volcans s’en'ap-
proehéroient. Je vis piufieurs Cônes fur mon
chemin; les champs que traverfe la route font
parfeihés de pierres-ponces', & je trouvai en divers
endroits, de la lave brifée préparée pour les
chemins. Je pris un guide pour ,trou ver les Carrières
dans la Montagne de Pitfcbbacb; & y étant
arrivé, je les vis compofées de bajaltes debout
mais fort dérangés. Les habitans les appellent
des tuyaux ¿Porgue. , >
„ Du haut de la Carrière, & regardant vers la
Labn, je découvris deux Cônes près de Nenterr
baufen, à uqe demi lieue de l’endroit où nous
étions. Mon guide me dit que l’ on étoit de pierre
noire, & l’autre de pierre naturelle; & je les
trouvai tels qu’il l’avoit dit. De, là, continuant
ème rapprocher de la Labn, jç. me rendis p?r
Jflelbacb à Kircbaer, où je paffai la nuit. Le len-f
demain’je me dirigeai Vers Daubacb, où j ’aVois
suffi remarqué deux Cônes. Je les trouvai couverts
de cendres & de lave brifée. De ces deux
premiers j ’en découvris deux autres près d’fior-
bacb, & je les vifitai encore. Leurs fommets,
où perçoïent des bafaltes étoiènt couverts de cendres
AmcXts.
„ Gagnant toujours vers la Labnf je me rendis
à ; & près de là je trouvai encore
une Montagne, dont la forme n’eft point en Cône
, & qui cependant eft toute couverte de blocs
de lave. Son fommet eft allongé & étroit, &
l’une de fes extrémités a des couches de feories,
qu’on exploite pour des pierres à four. C eft là
que paroiffent fe terminer les matières volcaniques
dans cette direction ; je n’en ai plus apper-
çu jusqu’à la Labn.
„ Du fommet de la Montagne à'Hühingen,
qui eft allez élevé, j ’ai vu à l’Eft une Chaîne
de fort grandes Montagnes. Si c ’eft fur cette
Chaîne que vous avez été depuis. Francfort, je ne
fuis par furprisque, vu la.diftance & la moindre
hauteur de tous ces Cônes dont je vous ai parlé,
ils ayent été confondus & affacés pour vous dans
le vague de l’imraenie Pays que vous dominiez.
Mais ce qui eft bien fûr, c’eft que la Chaîne des
Volcans, qui vient du Pays que nous avons parcouru
enfemble.fur la rive du Rbin oppoi'éekOber*
winter, s’étend fans interruption vers Butzbacb,
Marbourg & Cajfel. : ■
„ Je viens à l’autre partie des obfervations que
Z 5 vous