
concrétions, qui elles-mêmes font fouyent bri-
fées ou ufées par le frottement.
Dans le revers de cette Colline de fable , à
une lieue d'Aix-la-Chapelle t le chemin descend
par une coupure profonde, où l’on voit
•les couches intérieures de la Colline. : On ne
fauroit les confidérér, fans fe convaincre que
c ’efl: là le dernier ouvrage de la Mer, produit
par fes mouvemens naturels, &,refté au
même lieu; tout comme les Collines defahle
de Klein - Spazven, celles du Piémont Si tant
d’autres, Si comme enfin tout le fable qui
couvre tant de parties de notre Continent.
Ces couches font de la plus grande régularité;
il ÿ en a de plufieurs pieds d’épaifTeur, où le
fable eil pur, & d’autres qui renferment des coquilles:
mais celles-ci font de beaucoup les moins
coniidérables, & n’ont fouvent que quelques
lignes d’épaifleur ; comme j ’en ai vu dans i
les nouveaux atterriiTemens fur la plage
à’Enckhuifen, qui font l’ouvrage moderne de
la Mer afluelle : Si les coquillages dè ces Collines
font presque auffi bien confervcs que
ceux de ces terres nouvelles ; ils font pour la
plupart de la clafle des bivalves' , & toutes
ces valves font couchées de plat.
A ce rang de Collines en fuccède un autre
qui eil suffi de fable, mais durci. La pierre
I
y eil toute gercée ; & les gerçures , qui font
dans une direétion différente de celle d e scouches,
font fi régulières, que j ’étois fouvent
indécis fur la nature des lignes qui me frap-
poient le plus dans certains aspeéts; je ne fa-
voir fi c’étoient les fentes , ou lesïéparatîons
des couches.
Après ces Collines de pierre fableufe , fe
trouvent celles d’où l’on tire la Calamine* E lles
font d’un fable terreux jaunâtre, par couches
auffi , mais fans régularité , & comme
font les entaflemens de fcories, où l’on diftin-
gue bien différentes couches , mais par des
ondulations qui fouvent les confondent. Ces
couches renferment des concrétions , dont les
unes ne font, que pierreufes, & les autres,
veinées de diverfes nuances de jaune, font la
Çalamine. On démolit ces Collines, pour en
tirer ces dernières concrétions.
Nous retrouvâmes en fuite d’autres Collir
nés de fable, & â leur pied la craie étoit découverte.
Ce fons des Carrières que l’on exploite,
çomme celles de Lunebourg. La craie
y eil à fa place primitive , avec- fes lits &
leurs pierres § à-feu intaêles. Je trouvai, &
dans la craie meroe & dans fes concrétions, les
corps marins qui font fréquemment dans ces
fubftances.
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