
„ q u i , f i tout ce Pays lui appartenoit ; n’exé-
„ cu tâ t pas le plan que je p rop ofe? Chacun
convint que l’on feroit fon propre enne.
mï fi on ne l’exécùtoit pas -------- „ Si c’étoit
„ un Père de famille, qui eût beaucoup d’en«
„ fans, entre lesquels il voudroit partager
„ fes terres, ne croyez-vous pas aufli qu’il
„ les laifleroit plus riches, après l’exécution
„ du plan ; & qu’il trouveroit bien le moyen
„ de leur répartir équitablement cette aug-
„ mentation de richefle ? ” *—■ Cela décou«
loit de tous les précédens aveux , ainfi il n’y
eut encore qu’une feule voix — „ Mais où
„ e ftc eP è r e ? ” s’écria-t-on— „ L e R o ie f t
„ votre Père, & je fu iv r a fes intentions pa-
„ ternelles. Je tiendrai la balance égale en-
„ tre vous. Celui qui efl en danger aujour-
„ d’hui, gagnera fa fureté: celui qui profi-
„ toit du défordre, gagnera à ne plus plai-
„ der pour fes acquifitions, & il en fera
,, peut-être de nouvelles; celui à qui 1? fixa-
„ tion du nouveau lit donneroit une trop
„ grande part au g'aih commun, rapportera à
„ la mafle, d’une manière équitable, c£ qu’il
„ recevra de, trop ; & par là feront indemnï-
„ fés , & payés de leur portion du profit cqm-
„ mun, ceux qui devront faire' des facrifices
„ en terres. Il y a fans doute en tout cela
„ bien
I „ bien des combinaifons; mais je l’ai prévu
I „ dans mon Plan. Chacun de vous fait en
„ particulier, combien j ’ai pefé fes intérêts »
I » & Que j e n’en ai point d’autre que celui de I „ tous. Voulez-vous donc, dès àpréfent,
„ me nommer votre Arbitre définitif, pour
„ toutes Jes queftions qui pourroïent s’élever I - entre vous dans le cours de l’arrangement,
I „ & vous foumetjtre à tout ce que je décide-
| „ rai? ” Chacun acquiesça de grand coeur;
I & le plan fut exécuté* Je vis revenir mon I ami de cette opération. Qu’eft-ce que l’ar- I gerit, en comparaifon de ce qu’il en rap-
I portoit! I Quelque tems après il fut chargé d’un© I autre Commiffion, qui marquoit bien à I quel degré il avoic acquis Teftime du Roi I dans la première. Le TeJJin, qui fépare I les Etats du Piémont de ceux du Mila- I nois, faifoït les mêmes ravages que le Pô ;
| & cetre indétermination de L it , était de
bien plus grande conféquence , entre des
Etats limitrophes, qu’entre des fujets d’un
même Etat. Il en réfultoit entr’autres ce
grand mal, que deslfles, toujours conteftées,
étoient devenues des repaires de voleurs.
Depuis bien des années on avoit nommé des
CommiiTaires des deux parts, pour fixer au
Tome V. E Tes