
lui appartiennent, parce qu’ils gravitent vers lui:
ce font des Fluides élajliqués plus ou moins fubtils,
& dont le plus grand nombre eft foùstrait a nos ob-
fervations immédiates; . ,
Dans les aftes ordinaires de fa Providence , Dieu
agit fur ces Caufes fécondés particulières fans que
l ’Homme puiffe l’appercevoirt Quand une pierre
tombe, quand un Volcan s’allume, quand la Terré
tremble, quand la voûte d’une Caverne s’enfonce,
l ’Homme ne fauroit connoître fi ces Phénomènes
font dans le cours primordial des Caufes fécondés,
ou fi Dieu y eft intervenu de' nouveau pour quelque
delfein. \ -V.,;
G’eit là ce qui diftinguè la Providence générale
d’avec les Mir a c l e s ; quoique tout s’y opère par leS
mêmes moyens. Un Mir a c l e eft donc cet Afte
particulier de la Providence , dans lequel Dieu
veut que les Hommes apperçoivent fon intervention.
Cela eft arrivé, chaque fois qu’lL a voulu fe révéler
aux Hommes pour les corriger ou les inftruire.
Alors les Individus qu’il employoit à l’exécution
de fes deffeins, prouvaient leur Million, foit en pré-
difant dés éhofes, ordinaires en elles-mêmes, mais
que l’Homme ne fauroit prévoir ; foit en opérant des
chofes qui étoient évidemment différentes du cours
Ordinaire des Phénomènes. Lés Prophéties en général
font dans le premier cas ; & en particulier celles
qui s’exécutofent fu r ie champ,, comme la gué-
fifori des malades. Car Die u , en opérant une gué-
rifon, ne faifoit que ce qu’il fait peut-être a Chaque
inftant fans que les Hommes s’en apperçoivent: & par
conféquent là circonftance tniraculeufe, étoit le moment
marqué. Dans lé fécond cas, eft Jésus Christ
marchant. fur l’eau. Car un Corps humain qui fe
foutient fur l’eau , eft un Phénomène hors du cours
or-'
ordinaire de,,la Nature. ' Mais nous çonnoiffons un
f lu id e élaftique renfermé dans l’eau, que nous-même
façons dégager de bien des manières. Il put donc ,
par un àéte de la, volonté de D ieu , s’ en dégager f ia s
Iles pas de J e s i t s - C h r i s t une, quantité fufflfan-
d e , pour .contrebalancer l ’effet de la G r a v i t e : &
fce Fluide, ; fe mêlant à, l ’Àtmpsphère, comme tous
les autres Fluides élajliqués qui fe dégagent & que
10us dégageons nous- même à deffein , ne dérapé
jea rien dans_ I’U n i v e r s . Ç a )
On ne .peut donc élever aucune difficulté fk jm tm
contre la R é v é l a t i o n , ni fur la P r o v iDl i î r cE
Qu’E lle fuppofe partout , ni à l’égard des; M i r a c l e s
lui prouvèrent immédiatement fa, vérité p. peuiq
qui
J: ( a ) Ce font ces explications que j’avois en vue au .Tomè
m , page 235, lorsque j’y difois: „ qu’à juger de l’interven-
L, tioq.de la Divinité dans les M ir a c le s , par. l’enfemble de ceux§
L, dont les Hiftoriens facrés nous ont fait' Je réc it, il paroifioft
L, qu’elle s’étoit bornée à la fuspenfion des Loix générales de
I , la Nature, ou feulement à celle .de l’enebaînement naturel
L, des; caufes.” Qn devroir être toujours exaft dans l’expresa
pou ¿quoique lë cas particulier ne; l’exigeât pas;, ,njais j’ouplial
Slors cette maximet: j e répondois à ceux qui , pour expliquer
le Déluge H imaginoient une nouvelle création d’eau, puis fort
ynéantijfe.ment\ .!k' je ne.n’avojs pas befoin alors, d’être bieaf
précis. J entendoispar fuspenfion des L o ix générales ^de tes-
Natu r e,, la fuspenfion du cours ordinaire des effets des Caufes
TecenJes i & j ’en dqnnois déjà Pexemple de Jésus Curis'Ç
marchant fur l’eau : & par fuspenfion de l ’enchaînement natu*
\el des Caufes, ces aftes journaillers de la P r o v id e n c e qui'
changent les direâions des Caufes fécondés, opérés à des k o -
mens marqués; &/j,e donuoîs aùffi l’exemple; de Jà guèrifoa
les Malades. J e ne relève pas les autres expresfions inesac-,
fes ,du .tgêjqe endroit, pour ne pas allonger cette N a t e i
te qui précédé iuffit pour en; fixer le feus.
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