
tous fes accidens ; c’eft • à - diré mêlé de fra.
grtiens de pierres à feu & de pierres primoriia.
les. .Quand il eft intaôte , la bruyère s:
montre toujours, ou dominante , ou dans
lès Bois. -------- C’eil ce fol-là , dis -je , foit
cultivé, foit encore fauvage,qüe dans la fuite
je nommerai Qeejl (Gueil).
Les Moors, font des Tourbières. J’en dis.
îinguerai de deux fortes ; les unes, que jJ
nommerai continentales , les autres littorahX
Les premières font renfermées dans Tinté]
rieur de la Geefi, foit dans des Vallons, foi]
même fur des hauteurs applaties d’où l’eau nel
s’écoule pas aifément. Les. Moors littoralei
bordent la Geejl du côté de l’embouchure dej
Rivière s, & elles féparent ainii ce terrein
continental de ce qu’on nomme les Marfchs.
Les Marfebs enfin , font les allongemem
du Continent, produits par les dépôts de la
Mer ou des Rivières. Ce font des terreim
horizontaux, qui, de la Geejl, ou des Mocn
quila bordent, s’étendent jusqu’à la Mer,
ou aux Golfes dans-lesquels'les Rivières fe
déchargent ; & qui tous, fans exception, fe-
rpient encore inondés dans les hautes eaux,
s’ils n’étoient garantis par l’art.
Je viens maintenant à une esquille du Pays
fous le point de vue qui nous occupe. Le Duché
l ié de Brème formé aujourd’hui une feulé
I n d e Presqu’Ifle , dirigée du Sud au Nord ;
birdée à l’Orient par la grande embouchure
âeYElbe,& à l’Occident par celle du Wefer (a).
j e dis une feule Presqu’Ifle ; p arce que Ton
milieu n’eft plus traverfé que par YOJle, fort
pltite Rivière en compàraifon des deux autres.
Mais autrefois; c’eil-à-dire immédia-
téïient après la formation des Continens,
réellement deüx Presqu’Ifles à peu
ls parallèles, & plus diftinttes que né Teil
aiourd’hui là Presqu’Jfle unique qu’elles for-
ixent par leur réunion.
■Ces deux langues de terre anciennes font
elcore très connoiifables fur les lieux, quoique
les Cartes ne les faiTent que foiblement
agperéevoir. C’eft la Geefi, avec fes Collj-
nls, qu’on pourrdit même quelquefois appel-
ler Montagnes. La M e r, en pouffant fon
fille vers les bords, & le s Rivières, en y
alportant leurs dépôts, ont allongé, élargi
«réuni les deux Presqu’Iiles; maiis les ter-
reins ajoutés ainfi au Continent, font très faciles
à diitinguer. Ils font bas & horizontaux,
% a ) Je confeille toujours au Lefteur qui voudra me bien en-
tendre, d’avoir fous fes yeux les Cartes les plus détaillées des
Ëvs que je décrirai*