
fleurs endroits ils font de pierre fableufe par
couches aquif'ormes : mais en approchant de
Spa, ce qu’on pou voit prendre pour des couches
, eft extrêmement incliné, & partout dans
le même fens.
Spa eft fî connu; que }e né dois pas entrer
dans des détails à fon fujet. Mais voilà encore
des eaux minérales acidulés ; & cependant,
quelque attention que j ’aie eue à ob-
ferver le Pays d’alentour , même du haut
des Collines, je n’ai rien pu y découvrir qui
annonçât des Volcans. .Ainfî mon hypothèfe
fur l’origine de ces Eaux, eft encore fujette
à des obje&ions, même dans les faits. Il
eft vrai que je ne fuis pas monté fur lès
hauteurs qui environnent Spa même;
qu’auffi il n’eft pas impoflible que ces Collines
ne couvrent d’anciens Volcans. Je fuis
bien éloigné de regarder cette dernière fup-
poiîtion comme probable; mais après tout
ce que nous avons vu de h HeJJe, du Pays
de Gottingue, & furtout des environs de
Francfort y elle n’éft pas abfolument gratuité.
Je dirai même à Ce fujet, qu’il y a
évidemment du défordre dans les couches des
matières qui font Ja bafe de ces Collines.
Je l’avois déjà remarqué dans les pierres-à-
chaux en' venant à Spay mais je le vis d’u*
ne manière 'plus frappante encore dans là
pente oppofée en venant du côté de Liège.
Je trouvai là une Carrière de cette même
pierre-h-chaux, dont les couches étoient presque
verticales; & cette pierre renfermoit des
madrépores, qui tranchoieiit avec la pierre
presque du blanc au noir. Et pour le dire en
paiTant,' cettepierre noire , qui reifemble fî
peu à des débris de madrépores, n’en eft pas
moins calcaire.
Voilà donc des couches certainement faites
par la Mer ; & q u i , tout auffi certainement,
| ne font plus dans la fituation où elles furent
formées. Ce fond de Mer a donc été fecoué;
& il fe peut même que ceToit à ces fecous-
fe s , que foit due la grande'inclinaifon des
9 couches de pierre fableufe de la Vallée qui
conduit a Spa. Or des tremklemens de terre
ont bien de l’analogie avec les Volcans.
Tous les rangs de Collines qu’on traverfe
de Spa à Liège font de même nature: c ’eft-
à-dire qu’à leur furface, & même dans une
grande partie de leurs maiTes, elles'font de
fable ou de pierre fableufe ; mais que dans
leurs bafes & fur leurs pentes , on voit qu’elles
ne font qu’encrof.ter d’anciennes Colline*
de pierre - à - chaux. Celle - ci eft presque toujours
de ce même Marbre noirâtre de Namur ;
quel