
bien que ce Syftême, pourquoi certaines Efpèces
d Animaux , comme de Végétaux , que nous
voyons parmi nos F o file s ,n C fe font point encore
retrouvées parmi les Efpèces vivantes; car elles
peuvent avoir été détruites à la Cacaftrophe du
, D e l o g e , comme devenues inutiles dans le nouvel
état de la Terre: c’eft même là un Huitième
hen particulier de YHi/loire naturelle avec le Récit
de M o y se ; puisque ce Phénomène étoit un des plus
embarraiïàns que nous préfendt la Surface de h
Terre, & que cependant il fe trouve expliqué
P ar les circoniîances dç cet Evéïienient#
Mais voici qui prouve d’une minière plus di-
reéle, que dans le Récit même de M o y se la con»
lèrvation de t o u t e s les Espèces d'Animaux n’eft pas
.attribuée à VArche. Cette preuve fe trouve déjà dans
l ’Ordre donné à N o e ’ à leur égard. „ Tu en feras
„ entrer deux de chaque Espèce dans YArebe , pour
•„ ks con fer ver en vie a v e c t o i ” (à). ^ inf]
le but de l’ordre eil évident; il fut, que Noe’ -pût
promptement peupler d'Animaux le Pays qidilha-
biteroit; ce, qui fonde l'explication que je viens
de donner d’après THiftoire naturelle. ■
Nous y voyons enfuite, que les Animaux qui
fe trouvoient fur la Terre
pas to u s forris de
nifèfta fa Volonté à N o e ’ , à l’égard des Habitans
de toute Claife de la nouvelle t e r r e , elle fut ex
Ç a ) Genese, Ch. V I , v, ip. -"■<
Iprimée en cés mots: „ J’établirai mon Alliance
I,* avec Vous, & votre Race après Vous, & avec
|,j tout Animal vivant avec Vous, tant des Oi-
l,j féaux, que du Bétail, & de toutes les Bêtes de
la Terre qui ■ font [orties de l'Arche , ju sq u ’a
\^ toutes les Bêtes de la Terre" ( a ). Voilà manifefte-
Imcnt une extenfion qui embraile des Animaux,
[dî(lin61 s de ceux qui, fortis de l'Arche en même
Items que Noe’ & fa famille, étoient avec eux. Par
[là donc font levées toutes les difficultés qu’oppofoit
[en apparence l'Hiftôire naturelle au Récit de Moy-,
[sé : & c’eft àù contraire un Neuvième lien particu-
hier très étroit de l’une à l’autre.
Je ne fais fi toutes les confédérations précédentes
rie pourraient pas s'étendre au delà même des Ani-
î maux. Je dis ceci, fans aflèrtion ni béfoin. Mais
s’il étoit abfolument néceflàire pour concilier le
Récit de Moyse avec l ’Hiftoire des Hommes, d’en
. conferver aufll par les Isles dé Y ancienne Mer; comme,
par exemple-* - paroles +Somthets ‘-dés- Gordiliè-
rés V je n’ÿ verrais encore aücune contradiélion avec
le Récit de M o y se s
Ce qué Dieu révéla à Noe’ ,} & que Moyse nous
a transmis, ne regàrdoit que tous les Hommes cor^
rompus ; c’étoient tous ceux qui habitoient le Continent
; & Dieu éri prononça' la deflrufàien avec
céllè de l e u r T e r re . Ëft-il fûr donc, que les
devanciers des bons; Incas\ féparés du Continent
■
J . , , -, t fo jy p '
Ça) Genesb , Ch. IX, v. 9 & 10,
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