
cara&ère national, mais avec un idiome par.
ticulier, comme dans le langage. '
Les habitans des Villes pofledent une graii-
de partie des terres, & ils ont des Fermiers
dans de grandes Fermes. Il y a aufii quelques
Emphytéotes ; mais ils payent presque autant
que des Fermiers ordinaires. De là vient
qu’on rencontre de tems en terris des guenil-
les; qui frappent dans un Pays où l’on fe pb
que de propreté.
Après avoir traverfé cette larigue de Brufi
te , qui pénétre fort avant dans les Marfcbs,
on retrouve les fables mouvans, ÔFavec' eux
les Veencn ou Tourbières. La tourbe y eft peti
profonde ; ordinairement elle n’a que 3 pieds
ne paffe pas 6 ou 7. Malgré c e la , dès
qu’on l’a coupée-, il fe forme des Etangs ; &
l ’on ne peut les defTéchérquepardes Moulins;
leur fond étant plus bas que celui des Canaux,
V o ilà donc un fo l plus abaiifé, relativement à
la Mer, qu’il n’a dû l’être quand la tourbe s’y
eft formée ; il du moins elle a précédé l’éta-
bliffement des Digues, ou fi elle n’y a point
é té entraînée d’ailleurs par les eaux. C’eft en
un mot le phénomène embarraffant de la
Hollande.
L e fable continue jusqu’à une petite diilan-
ce de Leeuwaarden, Ville ancienne & très
propropre,
qui fe trouve fur le commencement de
£es terres dont la furfaee eft formée du limon
ides tRivières. Il y a un Marché dans cette ille tous les famedis ; & l’on m’a afluré qu’il
arrive quelquèfüis plus de 2000 Cabriolets
de Payfans.;
Je m’embarquai dans cette Ville fur le Can
a l qui va à Franeker. Dans ce trajet je vis
Mes terres un peu plus hautes que le Canal;
■ n a i s d’autres plus baffes, & qui dès l’Automn
e ont befoin de Moulins à vent pour les
iiseffecher. Celles qu’on laiffe en Prairies, res-
ftent couvertes d’eau en hiver, & l’on n’em-
ïjploie que de fort petits Moulins pour les te n
i r fèches au Printems & en Automne; Ces
Iterreins font limoneux à la furfaee : mais à
lune profondeur de 3 à <5 pieds, on retrouve
■e fable, qui eft de l’espèce de celui de la
WGeeJl.
■ Cette Province re çoit, comme celle de Gro-
mùngue, de grands allongemens du côté de la
■Mer, par les bancs de fable qui fe couvrent
llde limon : c’eft principalement dans la partie
■Occidentale, où font l’ancien & le nouveau
MBild. On a enfermé là, de mémoire d’hom-
|me, des terreins immenfes; & il s’en forme
I continuellement. Cependant V . M. vient de
[ voir ou ils ont commenté. Leurs progrès à
la