
firacaiTé fe répandirent ¡fur le foftd de la Mer i
qui les, roula & les fit entrerdiverfement dans
plufieurs des accumulations qui font évidemment
fon ouvrage.
Ce Fond fo l'ancienne Mer çouvroit des Cavernes
que je pommerai primordialts, par la même ràifon
qui m’a fait nommer, ainfi 1 e,Fçnd lui-mêmé. C’eft-
à - dire que je n’en fuppofe l’eziftence que1 par des
E ffe t s , & non par des Cmfes. Les voûtes de ces
Cavernes furent émincées par les excavations que
*' faifoient les Feux fouterreins, & par là elles furent
percées ou enfoncées de tems en feins. L ’eau de
la Mer y entra à chaque fois, & -fon niveau bailla
par degré. . . ’ j
¿L Cet abaiflement graduel du niveau de 1!ancienne
Mer fe déduit de deux chofes.u°. La certitudeque
les anciens Volcans fe font ouverts fous les eaux de
cette Mer, jointe à la forme du Sommet & de
l ’extérieur de quelques unes de ces Montagnes,
qui paroiflent indiquer que le haut de leur Canal
furpaffâ les eaux, à un niveau beaucoup plus bas
que celui ou elles etoient quand elles firent les
Eornans des Jlpes (a); f . de ce que ceux d’entre
les Sots a&uellement à fec qui paroiflent être les
derniers ouvrages de cette Mer, ne forment jamais
que des Montagnes baltes. Quant à la nature d e
la Caufe de cét abbaifîement probable du niveaa
de t ancienne Mer fans changement de lit , que j e
dis
(a) Tome IV , pages êsg & 4 j ff<
♦
dis être des affaifemens dans quelques parties de
de fon fond.; , outre qu’ils expliquent naturel?
leinçnt ces Phénomènes, on peut les déduire d’un
autre très différent qu’ils expliquent auiiï; favoii ?
cet amas immenfes de fubfiancet végétales que nous
trouvons dans nos Continent,, &. qui font enféve-
lis fous des dépôts de la M e n P a r quoi j ’entends,
ces Forêts pétrifiées, connues; & toutes nos Minés
de Houilles y qui ne me paroiflent pouvoir provenir
que de Tourbières, forméesdans dçs IJles ffç
cette ancienne M e r , & qui s’y- font enfuite enfpn*
cée? ( a ) . p
Lorsque quelque voûte fe rompoit, & ¡que la
Mer fe jettoit dans ces Cavernes > il arrjvoit efrmêr
me tems trois chpfes qui concouraient à un même
t °s§ V Eau introduite dans Jes Q a k rin
fouterreines, où fe trouvoient du Feu & des matières
prêtes à fermenter, occafionnoit la génération fu-
bite d’une prodigieufe quantité de Fluides ■•èlaftiques
de diverfes'fortes; 2°. Telle partie de cès Galènes,
quîavôîtrefîftëkuparayahtàreîFortmtén^b
à càufe du poids additionnel de l’Èau qui là coq*
vroit, oppofant moins.de réfiftance parja diminution
de hauteur de la M ir, pouvoit être -percée
alors; 30. S’il fe fa'ifdit quelque explofion par
ce concours de caufes, lés pièces détachées., troti •
vant mpïns de réfiftance dans l’Eau, étoient làn-
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' ( «) Page 233.de ce V o t . > ¡¡fi¿jq
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