
trouve bien chez lu i; & que fa famille pui^
vivre en partie de fes légumes, de fies fruits
des animaux qu’il élève. Il faut donc d’a-
bord faire quelque déperife, où quelque facri.
fice de rente , pour que fa Maifon, fon Jar.
din , tous fes Enclos foient folidement éta,
blisp & enfiiite la rente eil fenfiblement
grande.*' Dans une petite Ferme-on a l’oeil à
toütjTien ne fie perd, & l’on tire du terrein
le plus grand parti poffible. D ’un autre m
té le petit -Fermier ne fe fait point Marchand
de denrées, - il a peu de tentations de luxe, il
élève Tes enfans 'dans l ’état de Laboureurs, il
n’eil point -fujet à faire de folles entreprife*
ni des banqueroutes. Ain il le terrein pro.
duit beaucoup plus, le Fermier dépenfebeau-
coup‘moins, & parconféquent le Proprictai.
re p eu t, fans injuilice % tirer fenfiblement
plus de rente de chacun de ces petits établiffe-
mens, qu’il n’en tiroir des portions de um
à bled ou dë Prairies dont il les a formés. Je
voudrois bien qu’on adoptât ce SyÎlême en
Angléterre : ce feroit un moyen de rendre
à la Campagne , tant de pauvres & , de riches
miférables dont la Capitale regorge;
©u d’en diminuer le nombre pour la fuite.
Ce n’eil que manque d’avoir eu foin des
petits Fermiers , qu’on a trouvé de la conve-
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nançe- «Jans¡les offres- de ceux qui les ont engloutis.
De Franeker j e fuis venu ici par le Canal.
Il y aboutit'à une"’ grândfe Ecluib ,k-iqui fait
d'Harlingen un Port de Mer , peu grand ,
mais ©ù cependant on peut çoilfisuire des Vais-
feaux ¡de iguerrë'i «lï y en-a- tirt- aéluellement
fur le Chantier. Tout le1 dehors des Digues
eil garni de bancs de fable, qui feront dans
la fuite 4e .nohvejl.es -terres, . au travers desquelles;
il .faudra maintenir un Canal artificiel,
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