
tirée de tout cë que nous voyons fe paffer à la
Surface de la Terre.' Et; fans avoir befoin de recourir
à un autre espèce de Fluide calorifique'^
notre F l u i d e i g n e ’; c’eft-à-dire, plus ou moins
capable de produire la C h a l e u r quand il eft
en aètion; notre propre Globe nous montre tant
de différences, dans la quantité de ce F lu id e
en divetfes Subftances, & dans Ta facilité1 à Yeif
dégager; que. fi l’on fupp.ofe à Mercure des S ub s*’
tances qui en contiennent peu & d’du-il fé dégage
difficilement ,~ & à Saturne des Subftances op-'
poféés à cet égard, on concevra, que les Rayons
du Soleil peuvent produire « une C h a l eu k égale
fur cds deux Hàhèttsrt'lU' ' ' ""
Et ici je dois preffer l’analogie fous fà forme la
plus,'généralement admiie par lés Pbilofophes ( je
veux dire celle des Fins ), avant que dé tirer une
çonféquenee plus ■pbyfique.' Lés déràngemëns que
fé féroîent ôdéafionné les Planètes; à caufe de- la
Gravité fi elles s'êiôient mues, dans une même
Orbite, ou feulement dans des Orbites de mime
grandeur, Ont nëcelTairement exigé, qu’Uné Gàü-
se PREMIERE INTEÏ.LïO'ÊNTÈ produisît-eé
qui eft; c’eft*à-dire, que ces Orbites fuiTent de
différentes grandeurs.' Il en réfüjtoit fans doute
de très grandes différences dahs î’intehfitë eles
R a y o n s folairès pour chaque Planète*; & li les
jf t u s fenfibles qui lés habitent font femblables-à
à", ceux qui'vivent fur la Terre, ils y- feroient
snorts de chaleur ou de froid. Mais ces R ayons
- „H m îjfé*
n’étant que la Caufe médiate de la C h a l e u r *
leur différence d’intenfité pouvoir être compen-
fé e par la Caufe immédiatey en compofant chaque
Planète de matières propres à remplir
ce but.
Nous ne faurions douter que ce ne foie-là ce
qu’a fait la Cause p r em i è r e ï n t e l I i g e i t -
t e que nous reconnoiffons; c’eit- à-dire en général
, qu’ELLE a pourvu aux EtresJenfibles des
différentes Planètes, pour qu’ils y fuffenc également
bien, malgré leur diftance du Soleil ; &
nous comprenons un des moyens par lesquels
e l le a pu l’exécuter. Quant à ceux qui . ne
voyent pas de Y Intelligence dans l’Univers.; que
peuvent - ils voir dans les Planètes ? Qu’eit *cô
que Y Analogie dans un Syftême tel que celui*
là? Les R a y o n s du Soleil n’étant pas ¿chauds ^
nous ne favons rien , ni de cet Aftfe, ni des'Planètes
, quant'à la C h a l e u r ; aucune Analogie
¡¡hyjique ne nous dirige pour en juger, & l’Athée
ne peut, tout au plus, raifonner que par ce
genre d Analogie. Mais ne nous arrêtons pas à
un Syftême qui éteint jusqu’à la Phyfique - el*
le-même.
Je crois donc , d’après une multitude de'Ph’é*
Bomènes, que les R a y o n s du Soleil font de*
faisceaux à’Agens (s’il m’eft permis de 'm’exprimer
ainfi ) ; c’éft-à-dire,<qu’ils prûdüifent dans notre
Syftême folaire nombre d’effets très diftin&s.
Cela petit »‘entendfê de diverfes manières w /oifi
M m a qoe