
„ Jusquçs à Si. Remi, qui eft à cinq.lieues de
la Çité-d'AoJley nous ne jouîmes point encore du
f g i i m î ü pTait
a , comme là Ire. toute la largeur du Réfervoir, de
la-furface jusqn’â quelques pouces de diftance du fond.
I l faudra donc que Veau defcende une fécondé fois,
pour paffer de la 3111e. Partition d a n s ’la 4me. La
IVme Cloifon laiffera encore, couler l’<au par la fur.
face pour entrer dans la $me. Partition, où elle descendra
aüfll une trdifième fo i s , pour palier fous la
Vm e. Cloifon, & monter une troifièmc fois pour entrer
dans la 6me. Partition par laquelle e lle fortira enfin
du Réfervoir en coulant à la furface.
L a grandeur de ce Réfervqir doit être proportion*
née. â la quantité de Veau ; & le nombre des Parti,
tions à la difficulté de la purger des Corps plus legeri
& plus pefans qu’elle : difficulté qui augmente, à me-
fure que la différence de pefanteur fpécifîque d e% s
matières étrangères avec l’eau diminue, ou qu’elles
font plus déliées. Plus la difficulté eft grande, plus
il faut multiplier les Cioifons, & rendre lèntes les
descentes, & les montées de l’eau en augmentant la
grandeur & la profondeur des Partitions. Car lé-but
e f t , que l ’eau, descendant, laiffe à la furface les ina-
tières plus légères qu’e lle , & qu’au contraire en montant,
elle laiffé aü fond les matières plus pefantesfOt
«ans un mouvement trop r ap id e ; la réparation nefé
fa it pas fi bien. Elle s’effcftueau contraire très bien,
quand le mouvement eft allez lent. Il fe forme à la
furfaçe une pellicule , ou de l’écume, & le fond eft
^couvert de limon. Quand la réparation de ces matiè*
eft a ifé e , deux Cioifons en fens contraire, formant
trois Partitions, fuffifent pour clarifier l’eau. On peut
suffi, fans augmenter le nombre des Cioifons, s’il ne
- H | : | l . « A I I f f e l l i t faUB
jplaifir que procurent les Montagnes; d’abord à
jcaufe de la continuation de la chaleur; &de plus,
[parce que ces pentes, bien expoféesau Midi, ont
g engagé leurs habitans à les défricher; tellement
■que les Bois & les Pâturages, dont les talus
■étoient ci-devant couverts , on été couverts en
■des Champs où l’on ieme du Seigle.
■ „ Nous fîmes une petite halte à St. Remi pour idiner & nous repofer; après quoi nous nous mî-
pies en marche, afin d’arriver au Couvent de bon-
be heure. La végétation des Arbres cefîe un péu
■gudeiîus de St. Rémi; & de là, jusqu’à cet Hospi-
ipice du St. Bernard, on monte encore pendant
«eux heures; car il eft iltué au plus haut du Pas-
jfage. Nous y fûmes reçus par les Religieux avec
ette hospitalité ü connue, qui honore tant &
leur
laut qu’on peu de pouvoir de plus, augmenter l a
profondeur du Réfervoir & la hauteur des Cioifons.
J Voilà fans doute un méchanisme, que fa fimplicité
met à la portée du moindre Village , pour peu qu’il
■oit aidé par l’Etat. Je defire qu’il foie connu, car
Ail peut-être utile en mille endroits. Surtout je ’ fou-
■aite qu’il puiffe, par l ’effet du tems & de la fuite"
Bes Générations, rompre ce trifte fil des Crétins
■ans lesquels la Nature humaine feroit toujours fi
Igréable à cçntempler dans Tes Montagnes.
montrée.
Coupe du Réfervoir.
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