
•de Froid en Hiver. L ’aftion des R a y o n s du | |
leil fe confume en Eté dans le feuillage des
où elle produit la végétation ; & l’ombre de
ceux-ci couvre la Terre. Mais quand, par 13
moindre aftion du Soleil en Hiver, l’Atmosphère
fe refroidit ; ces mêmes Forêts retiennent vers la
furfacede la Te r re ,la C h a l e u r qui en fort alors
avec une plus grande abondance ; tout comme
nos habits nous confervent la nôtre. Ainfi un
Pays couvert de Forêts a une température beaucoup
plus uniforme ; 'il y fait moins-froid en Hiver &
ipoins chaud en Eté , que lorsqu’on les a abattues
Voila ce que difent h Théorie & l’Expérience; qui
parconfequent ne fourniflent aucune reiTourçe à
1 Hypothèfe , pour détruire ce que la Tradition
dépofe contr elle.; favoir une tendance de la Terre
à ^quérir de la C ha l e u r , plutôt qu’à en
■perdre.
Après cela nous ne pourrons pas donner non
plus de la force à cette autre reiTourçe de Mr. nE
B u f f q y. ’ Comme tout mouvement, ” dit-ilI
(ri), „ toute aftion, produit de la C h a l e u r .
” S / 0 6S EtreS douésda mouvement pro-
” font eux-mêmes autant de petits foyers
»! de Chaleur;, ç’efi de la proportion du nom-
„ bre des animaux à cejui des végétaux que dé-
3> Pe ■ (toutes chofes d’ailleurs égales ) la tem-
" v , | f .
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L e t t r e C X L I V . d e l a TERRE . & > #
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• : pératui-e locale de chaque terre en particulier;
f les premiers répandent de la C h a l e u r , les fe-
' çonds rie produisent qué de l’humidité froide?'
ne crois que ces petits foyers font dans la clafle
des minima , qu’on néglige en Phyilque , par ce »
qu’il y a trop de disproportion entre l’Effet, &
}a Caufe fuppofée: on s’apperçoit de ces différen-f
ces dans une Chambre, quelque peu dans une
Ville, mais non dans les ChampsP
Il me femble en général que Mr. de B u f f o n ,
qui a fuivi avec tant de fagacité, de foins & dé
fuccès les effets du Feu dans nos Laboratoires ;
n’a pas àffez coniidére la Théorie de la C ha l
e u r , avant que dé faire un Syftême général de
la Nature. J?en jugé encore par ce qu’il perife de
la Caufe qui a pu produire la C h a l e u r ( fuppofée) 0
du Soleil. Voici ce qu’il en dit (b). I „ Il m’a pa-
„ rü qu’on peut la déduire des effets naturels^
c’eft - à - dire, la trouver dans la conftitution du
„ Syftême du Monde ; car le Soleil ayant à fup-
,, porter tout le poids, 'toute Yaiïion de la force pénd-
„ trante des vaffes Corps qui circulent autour de
, lui, & ayant à fouffrir en même tems Yaftion
„ rapide de cette efpèce de frottement intérieur dans
„ toutes les parties de fa maffc, la matière qui le
„compofe doit-être dans la plus grande divifîon:
„ elle a du devenir & demeurer fluide, lumineu-
,, fe & brûlante, enraifonde cette greffon & -de
ce
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