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Rujfic point 3e réponfe.
Eleâeurd'e Mayence.Laiettre de notificationa été
remife à ce prince par M. O Kelly : fon altefle
électorale a reçu la lettre, mais a évité toute explication
fur fon. objet.
Ele&eur de Trêves. La réponfe porte : « que Té- ,
leéteur a reçu la lettre par laquelle le roi lui a notifié
fon acceptation de la conftitution, & que fon
alteffe électorale prendra toujours l'intérêt le plus
v i f & le plus fincere à tout ce qui peut arriver à
fa majefte & à fa famille royale ; & que pour le
relie , la pofition préfente de fa majefté impofe le
filence à fon altefle électorale ».
Electeur de Cologne. Point de réponfe.
Electeur de Saxe. La réponfe porte : ce Agréez
mes remereimens de la lettre par laquelle vous
avez bien voulu me faire part de la détermination
que vous avez prife d'accepter la conftitution qui
vous a été préfentée par la nation. Les liens du
fan g , qui nous unifient , autant que mesfentimens
pour votre majefté , lui font garants de la part que
je prends à tout ce qui la touche , & des voeux
que je forme en toute occafion pour fa félicité
confiante & celle de fon royaume f i
Eleâeür-Palatin. Point de réponfe.
Deux-Ponts. La réponfe porte : «e J3ai reçu
comme une marque de confiance, & comme uae
nouvelle preuve de la haute bienveillance dont
votre majefté m'honore, la lettre par laquelle elle
m'a fait part, des démarches qu'elle vient de faire.
Daignez, lire , agréer les voeux fincères que je
forme pour votre profpérité & celle de votre mai-
fon royale ».
Wurtemberg. Point de réponte.
Bade. Point de réponfe,
Saxe-Gotha, Point de réponfe.
Hejfe-Cajfel. Point de réponfe.
Jiejfe-Darmjladt, Point de réponfe,
Duc de Brunfwick. Sa réponfe porte : c? Sire 4
fa i reçu la lettre que votre majefte m'a fait l'honneur
de m'écrire , en date du io feptembre dernier
, par laquelle elle m’a fait fa voir fon acceptation
de l ’aCte conftitutionnel qui lui a été préfenté
au nom de la nation françoife. Je fupplie votre majefté
d'agréer mes très-refpeCtueux remereimens
de ce qu'elle a eu la bonté de me faire part de h
détermination qu'elle a prife à ce fujet, Sc je faifîs
avec empreffement cette occafion de lui offrir
l'hommage de mes voeux pour tout ce qui peut in-
téreffer le bonheur de votre majefté, celui de foa
augufte maifon & de la nation entière »., '
Duc de Mecklembourg. Point de réponfe.
Anspach. Point de réponfe.
Parme. La lettre a été remife : on attend ré*
ponfe.
Florence. Point de réponfe.
Gênes. Point de réponfe.
Etats-Unis. Point de réponfe.
Bruxelles. Leurs altefles royales , les gouverneur
& gouvernante des Pays-Bas,. ont témoigné
être fenfibles à cette communication, & ont afiuré
que tous leurs voeux étoient pour la tranquillité
générale & pour le bonheur de fa majefté.
Malthe. Point de réponfe.
Pologne. La lettre de notification a été remife
dans les formes accoutumées 5 on attend la réponfe
inceflamment.
Dant^ick. Point de réponfe.
T e l e ft, Meflieurs , l'effet qu'a produit jufqu'à
ce moment Y acceptation de la conftitution par fà
majefté. Tout annonçoit la réunion de la plus
grande partie des puifîances de l'Europe contre la
France : l'intérêt qu'infpiroit la fit.uation du roi
en étoit le motif & le lien. Sa majefté en acceptant
la conftitution , & plus encore peut-être par
fes foins perfonnels, a éloigné le danger qui nous
menaçoit, & je puis vous dire que rien n'annonce
en ce moment aucune entreprife à laquelle de
grandes puiflances prendroient quelque parti.
( Voy, E m igré s, )
Dans la féance du 16 novembre 1791 , & par
conféquent fous la première légi'flature, M. de
Leffart , alors chargé du minîftère des affaires
étrangères par intérim, continua le rapport commencé
par M. de Montmorin, fur les réponfes
des diverfes cours à la notification qui leur fut
I donnée officiellement de.Y acceptation donnée par
j le roi à l’aéte conftitutionnel préfepté à m ma»
j jefté par l’affemblée nationale.
M. de Lslfàrt. C ’eft comme (Jaargé par intérim
du département des affaires étrangères que je
vais avoir l'honneur de parler à l’afiemblêe.
Meilleurs. Le roi m'a autorifé à donner con-
noiffance à l’affemblée nationale, des réponfes
ue fa majefté a reçues de diverfes puifiances,
epuis celles que M. de Montmorin a communiquées
à J'affemblée. Je commencerai par la réponfe
de l'empereur. Cette réponfe elt en latin 5
mais la traduction que je vais -lire eft je crois
fidelle.
Vienne , le 23 oÜobre 1791. Très-férénifiime
& très-puiffmt prince , feigneur, notre très-cher
frère, coulin & allié, rambafladeur de votre
majefté nous a remis les lettres par lefquelles
elle nous notifie, fon acceptation de la nouvelle
conftitution- qui lui a été préfentée. Plus nous.
fommes étroitement unis par les liens du fang,
de l’amitié, de l'alliance & du voifînage, plus
nous avons à coeur la confervation de votre majefté
& de fa famille roy ale , de même que la
dignité de fa couronne & le falut de là monarchie
françoife. Ainfinous délirons avec une affeétion
fîncère, que le parti que votre majefté a cru devoir
prendre dans 1 état aétuel des chofes., ait
lé fuccès qu'elle en attend, qu'il réponde à fes
voeux pour la félicité publique} & en même
tems, que les caufes qui font communes au roi
& aux princes, & q u i, par ce.qui s'eft paffé j
dernièrement-, ont donné lieu à de finiftres au- ;
gures, ceffe pour l ’avenir, & que l'on prévienne ;
lanéceffité de prendre des précautions férieufès |
contre leur retour.
doutant pas de l'intérêt que je prends conftam-
i ment à tout ce qui la concerne perfennellement,
ainfi qu'au bonheur de fa maifon & de fes fujets
me fera toujours de la plus grande fàtisfa&ion.
Je prie^votre majefté d’être également perfuadée
de ma fenfibilité aux nouvelles aflurances qu'elle
veut bien me donner de la continuation de fon
amitié. Celle que je lui ai vouée ne fauroit jamais
fe démentir ni s'altérer, & rien ne pourra
diminuer mon empreffement à l’en convaincre.
Reponfe du roi de Pologne, au roi , datée de
Varfcvie, le 19 Octobre 1791.
T rès- sérénissime & très-puiffant prince ,
feigneur, notre très-cher frere } notre defir le
plus fîncère a toujours été de conferver entièrement
& inviolablement l'ancienne amitié & la
bonne harmonie qui régnent entre nous 8c votre
majefté très-férémffime, & entre nos nations ref-
pedives. Votre majefté très-férénifllme concevra
donc facilement que nous avons reçu avec- un
grand plaifîr fa lettre en date du 20 feptembre
dernier, par laquelle votre majefté royale nous
marque fon amitié. Nous nous faifons un devoir
de rendre à votre majefté les plus tendres aCtions
de grâce de cette bonne difpofition, dont nous
fentons d'autant mieux le prix dans les circonf-
tances préfentes, qu'il n'eft perfonne qui faffe
plus que nous des voeux pour la gloire de votre
majefté & pour la profpérité de la nation françoife.
Il ne me refte plus rien à defirer , fi ce n'eft que
celui par qui les rois régnent & les légiflateurs décernent
la juftice, conferve par fa toute-puifiànce
le roi de France & toute la nation françoife.
Réponfe du grand duc de Tofcane , datée de Florence
a le 11 octobre 1791. Monfieur, mon frère,
coufin Fz oncle , je prie votre majefté de recevoir
mes remereimens les plus vifs de la part
qu'iHui a plu de me donner de fon acceptation
de l'aéte conftitutionnel qui lui a été préfenté
par l'affemblée nationale. Votre majefté pénétrera
aifément mes intentions, & me rendra la juftice
que je mérite, en demeurant perfuadée de l ’intérêt
ardent que je prends à tout ce qui regarde
fa perfonne facrée. Elle m'affure que les inno-
vations qui font arrivées n'apporteront aucune
alteration aux liens d’amitié & de réciprocité
parfaites entre nos deux nations refpeétivesj je
me ferai de mon côté un devoir auffi agréable
que confiant de les cultiver & de les reflerrer
de plus en plus} non feulement en confidération
de l'avantage public qui en doit réfulter , mais
encore pour prouver à V . M. les fentimens de
refpect Sc de tendreffe avec lefquels je fuis, &c.
_ Reponfe du roi de Sardaigne , au roi , datée de '
lurm le 9 novembre 179.1. Monfieur mon frère
oc coufin, j'ai reçu la lettre-qu'il a plu à votre î
maielte de m'écrire le 25 du mois de feptembre. i
a jultice qu'elle rend à mes fentimens, en ne- 1
Réponfe du duc de Saxe-Gotha au roi , datée de
Gotha, le y ottobre 1791. Infiniment fenfible
à l'attention flatteufe que votre majefté a daigné
me témoigner par la lettre qu'elle m'a fait
l'honneur de m’écrire le 19 du mois pafie , j’ai
celui de lui en faire mes très-humbles actions de
grâces, en vous fuppliant, lir e , de me conferver
votre bienveillance , dont le prix m'eft inefti-
mable.
' J’y joins le voeu fîncère que votre majefté jouiffe
d'un long & glorieux règne, & je ne cefferai de
prendre à tâche de lui prouver les fentimens de
l'attachement refpeétueux & inviolable avec lequel
j'ai l'honneur d'être , &c.
Réponfe de la ville de Dantçick au roi. Si R F
nous fommes pénétrés du plus profond refpeét
pour la faveur fknalée que votre majefté a bien
voulu nous accorder en nous donnant connoiffance
des loix conftitutionnelles fuivant lefquelles elle
s eft engagée de gouverner déformais fon empire.
Nous ofons regarder les termes pleins de bonté
dont votre majefté a bien1 voulu accompagner ce
témoignage de fa fuprême clémence, comme une
marque de l'intérêt confiant quelle conferve pour
cette république, & comme une preuve qu’elle