
huit - fourriers, cinq cens foixante-douze fergens~
onze cens quarante - quatre caporaux, onze cens
quarante-quatre appointés, "fept mille deux cens
feize grenadiers ou fu filie rs tro is cens foixante-
quatorze tambours.
Appointtmtns. X 1T. Le colonel aura 12000 Iiv .
Ü’appointeir.ens par année 3 îé Jieutenar.t-colonel
300Ô livres , le major 6600 liv re s, les aides-
majors 1800 liv re s, les fous-aî.des-majors1200 1.,
les porte - drapeaux 600 livrés',-' les. quartiers-
maîtres 1200 livres les ca p ita u x c!e grenadiers
auront 6802 livres , les çapiiaine$,’fde fufiliers de
la premiere clafi'e 8400 livres , ^çeùx de la deuxième
clade 7800 livres f'le s Héutenans de grenadiers
auront 15.60 livrés , les' li&utenans de fii-
fdiers 1440 livre s, les fous-licutenans de grenadiers
I-2O0 livres , les fous-lieiitenans‘de fufiliers 1 152 I . ,
lés tambours-majors auront' 665 liv re s, les pré- j
vots 775 liv re s, les fourriers , fèigêns , caporaux ,
appointés , tambours Sl grenadiers, auront 3071. ,
les fourriers , fergens, caporaux, appointés , tambours
8c fufiliers auront 295 livres. i
A rt. X I il. En conféqueirce , la déptenfe d’un
régiment d’infanterie fuilTe;, fera , toute made
eomprife , de 515,799 livres , & pour les 11 ré-
gimens fuiffes, de 5,673,789 liv . ; & en comprenant
20,00,o liv . accordées en fupplément aux regimens
d’Erneft & Steiner, la dépenfe fera, en
to tal, de 5,693, 789 liv .
Cavalerie. X IV . 1888 officiers , 26 5 88 hommes
de cavalerie feront divifés. en douze régi-
meris de cavalerie , 8 de dragons , ’8c 12 de
chaffeurs.
X V . Le s régimens de cavalerie & de dragons
feront de 898 hommes, & ceux de chafîeurs,
de 969 , formant trois divifions de deux efeadrons
; chaque régiment fera commandé par un
colonel , 8c’ chaque divifion par un lieutenant-
colonel.
X V I. Le s efeadrons feront chacun de deux
compagnies ; chaque compagnie , dans la cava-
ferle 8c les dragons , fera ’ de 61 hommes un
trompette, 8 brigadiers, 1 fourrier, 3 maréchanx-
des-logis ; en to ta l, 74 hommes , commandés par
a capitaine , 1 lieutenant, 2 fous-lieiitenans ; dans
les chaffeurs , de 67 chaffeurs , r trompette , 8
brigadiers 1 fourrier , 3 marichaux-des-logis ;
en to tal, 80 hommes , commandés par 1 caoi-
ta iiie ,. 1 lieutenant & deux fous-lieutenans ; il fêta
attaché en outre , à chaque efeadron, un capitaine
lieutenant.
terians-coîonels, 32 quartiers-maîtres ~ 576 Caj)»
taines, 384 lieutenans , 768 fous-lieutenans ç6
adjudans, 121-6' marécliaux-des-l-ogis , 384 fouk
tie rs, 3.072 brigadiers , 24,436 cavaliers ,
: trompettes : to tal, 31,47 6 hommes. *
• X V III. Le colonel aura 6000 livres d’aj
tement par année. Le premier lient:
4400 livres , le fécond lieutenant-colonel 4000
livres r le troifième lieutenant - colonel 3600 liv J
le quartier-maître 1400 livres , les capitaines de
la première. clalfe auront 2800 livres , ceux
X V II. Le nombre des officiers, fous- officiers ,
cavaliers dragons , & chaffeurs , non compris
les- officiers-généraux, fera- ainfi pour les 32 régi-
uiens de troupes à cheval, 32 colonels, 96 lieu-,
aPpOlR.
conde 2.200 livres.,, ceux de troifième :
livre s,.les lieutenans auront 1100 livres,
lieutenans 800- livres. Les adjudans dans la
lerie auront 758 livres , les maréchaux - des
en chef 554 livres les fourriers 446 liv res, ïes
brigadiers 413' livres , les maréchaux - des - locis
ordinaires 515 liv re s,- les trompettes 497 livres '
les cavaliers 46.5 livres. Dans les dragons & les
chaffeurs, les adjudans auront 750- livres ,.les ma-
réchaux-des-logis en- chef 543-. livres , les mare-
chaux-des-logis ordinaires. 507 liv ., les fourriers
441'liv . , les brigadiers 405 liv ., les trompettes.
489 livres-,. les ■ dragons 8c les chaffeurs m
livres..,
X IX . En eorifêquence , la d'êpenfe d’un régiment
de cavalerie, toute maffe eomprife, fera de
679,950-liv ., & pour douze régimens de cayaleri:
8,1595400 livres. La dépenfe d’un régiment de
dragons fera de 668,456 liv re s, 8c pour huit régi-
' mens 5,347,648 liv . La dépenfe d’un régiment de
chaffeurs fera, de 712,889 liv re s, & pour douze
régimens 8,554,668 liv . La dépenfe de trente-
deux régimens de troupes à cheval fera de
22,061,787 liv .
Ce rapport eft plufleurs fois interrompu par des
applaudiffemens.
Séance du vendredi 50 juillet 'lypoî
M. de Liancourt... Je demande fi l’aifemblée
peut délibérer fur la matière qui lu i efl foumife l
S i l’initiative appartient au r o i o n peut difeuter
avant que le minière fe foit expliqué fur les
changemens qu’on fe propofe de foire au ,pl«n
: arrêté par le ro i.
M. Froment. T ro is plans font préfentés à la dits
cuflio nl
Le miniffre vous propofe une dépenfe de
88,151,151 livres pour une armée de 152 niille
hommes , toujours en activité. Le comité propofe
une armée de 153,953 hommes en activité, &
5.0,666 foldats fédentaires dans, les départeinens:
il n’offré pas. de plan de dépenfe».
M. Emmery propofe 120,000 foldats adifs& 7°
mille-auxiliaires , fans excéder la dépenfe du p|an
du miniftre*. Cette difpofition m’a d’abord fédwh
nds en me plaçant «m-delà d’une campagne , je
fuis fepréfenté que la m ort, les maladies ou
fautres âcctdens pourroient alors rendre les auxiliaires
infuffifons , 8c forcer à-recourir à d’autres
Moyens. Si les ©bje&ious que j’ai à préfentet dé-
terminent à rejetter, fous ce rapport , le plan de
| Emmery , il. arriveroit néceffairement la même
cltofe aux foldats fédentaires propofés par le comité.
Alors la fupériorité du plan du miriftre fe-
roit démontrée. Une amée zÔive de 120,000
honinies feroit trop.foible pour défendre, nos fron-
tieres & nos' côtes ; ‘des foldats qui recevraient
ime demi-paie , 8c qui pourroient pendant 20 unies
ne foire aucun fervice , offrent une dépenfe
.„nfidérable 8c inutile ; ils préfentent beaucoup
Ü’autres incon venions. La plupart feraient mariés ;
s'ils éfoient obligés de marcher , qui nourrirait
femmes 8c leurs enfans ? L ’état, fans douté ;
ce feroit un devoir. Ne marcheroient-iîs pas avec
chagrin & avec regret ? & nous favons que le regret
produit. dans nos régimens une maladie dé-
lafoeule. Les hommes mariés ne font pas de bons
foldats ; Fexpérience fa prouvé. Us deviennent
des blanchiffeurs des tailleurs , des vivandiers,
pour trouver lè moyen de fecourir leur familie r
enfin, ait lieu de 70 mille hommes, ob fe trou- -
veroit bientôt réduit à 50 m ille, qui ne vaudroient
pii s les foldats qui fervent par inclination s q u i,
dévoués à la guerre , ne retournent dans leur famille
que par des fémefires limités. Pour apprécier
les différences qui fe trouveraient entre ces
tîefix efpèees armée , préfentez.-les au choix d’un
général expérimenté. Turenne aurait dit : je demande
des foldats ; 8c il jfaurait pas pris votre
mnk compofée d’auxiliaires. 'Après vingt ans , la-
moitié fera hors d’étàtde ferv.ir ; il en coûtera des
dépenfes confidérables ce rafi'emblement; oc, comme
toujours arrivé , là plus mauvaife année fera
encore la plus chère. Vous n’éviterez pas le dan-
gsr, trop'certain , de déterminer le fokîat à quitter
fou méfier après 6 an s, pour aller jouir d’itne
deçà-paie qui n’exigera peut être pas de fervi
homme s’engagea 16 ou 17 ans ;• à 22 ou
23 5 il quitterait fon régiment 8c entrerait dans
les auxiliaire?. O11 dit que ces troupes- feront comptées
de foldats drefies o u i, ils feront dreffés-,
^ais ils se feront pas fonnés r un foîdat .nè le
forme que dans' le cours de fon fécond engage-
1>’"înr- Suppofons -les"auxiliaires établis , alors- la-
fcort, les-maladies , les retraites à l’âge de 50
an>, occafionneroiît un mouvement parmi eux y
se pourra , pour les conferver -, faire des re-
ciutemens que 'dans Y armée aéli-ve ;• air fi i’infiitu--
des auxiliaires nuirait ;V la , folidité de Y armée
active , 8c détruirait-' les troupes en- activité. >
fe pfon qui-comporte un tel établiffèment ne
Fcut donner' une bonne armée : portée à 200,000
Oflinies 5 elle ne vaudra jamais les ' 150,000 que
F^-eiité fe plan, du minifire. Dans ce plan Vaimée
- ® ®tre augmentée , pour le premier pied de
guerre, dé 30 mille foldats , en doublant les ré->
gimens étrangers & en accroiffantj les nôtres paf
les légions. Quand le falut de l’état exigera qu’on
prenne des difpofitions plus formidables, ne trou-1
vera-t-on pas parmi les gardes nationales des jeunes-
gens vigoureux 8c libres, des volontaires déjà exercés
au maniement .des armes , aux évolutions militaires
| qui fer viraient pendant une campagne 9
n’aÿant nul foüci que de rentrer dans leur patrie
avec des lauriers ? (-Gri applaudit). Je demande
fi une armée ainfi; recrutée, ne feroit pas la plus
fière, la plus formidable de l’Europe. Autrefois
les habitans de la Franche-Comté ne trouvoien*. .
pas à fe marier, s’ils n’avoient fait un ou deux
engagemens. Peut-on douter que cette émulation y
cet honneur militaire ne fe renouvellent aujourd’hui,
qu’en fervant dans Y armée , c’efi: vraiment la patrie
que l’on fort ? Croit-on qu’il feroit nécelfaire de-
confulter les regiffres du contrôle des dépatte-
mens , autrement que pour connoître ceux dont
ce ne .ferait pas le tour de foire la campagne >
(O n applaudit encore). Ainfi , le premier 8c le
fécond pied de guerre feroient allurés ; la nation
feroit difpenfée de payer , pendant 20 ans de paix ,
des auxiliaires qui ne feraient- que -de mauvais1
foldats,. 8c dont rinfiituticn aurait énervé Y armée* *
Je penfe donc que le meilleur plan eft celui qui .
: donne 150^000 hommes fans auxiliaires. Je nc vois '
de changemensa- faire,'dans celui du mmiflre que
fur. les incorporations. Au furplus , l’.prganifation.
de Y année doit refi.er au pouvoir exécutif, la tactique
doit être, déterminée par foi feul. L’afièm—
blée doit feulement fe borner à fixer à-peu-près
le nombre des individus qui compoferonî Vannée v
8c celui des différent grades, 8c, les dépenfes- générales
8c acceffoires. — M. Froment préfente un
.projet décret rédigé dans les vues qu’il a déve-^
loppées..
Ai. de BoutfiUler. Le comité propofe de doubler les
régimens de.toutes les armes-,-8c de compofer le»
régimens d’infonterie de quatre bataillons au lieu-de-
deux , ceux de cavalerie de fix efeadrons au îieu-
cle trois. Ce doublement ne peutfe faire fans des réformes
,, fans des- incorporations. Il rend les corps
beaucoup plus nombreux ,- 8c fous ces différen»
rapports il préfente de grands inconvénien'S.- Les
réformes .font toujours, tàcheufes pour, les individus
fur lèfqnels elles portent. S’il s’agit de grades
fupérieurs, récompenle-. des îalens 8c des anciens-
fervices la .réforme eff décourageante pour les
anciens officiers de Y armée' ; ' le doublernenî don—
néroit une moindre proportion cle grades8c dé—
truiroit l’efpérancé de l’«vajiçement.. Q u i pourrait:
parvenir à ion tour avant un âge très - avancé ^
auquel un officier n’efi plus propre pour le commandement
? Les incorporations , dans des' temps
ordinaires où la fub ordination étoit ent ièreo air.
occafionné des divifions; que feroit - ce dans ur»
moment où les régimens fe font permis des