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marades qui s’abfente raient, & dont il ferait, fans
fatigue ,1e fervice pendant ce. temps-là, des moyens
de fournir à fon entretien:, pourra, par-là , & au
moyen de. cette légère augmentation faite àfa malle,
fe voir difpenfé d’un travail forcé, & n’être plus
dans le cas de s’y livrer que pour s’entretenir dans le
métier qu’il pourrait. avoir , & fe procurer des
moyens d’aifance perfonnelleX’êû à.uneadminiftra-
tion fage & réfléchie kordonner ces 'détails, &.nous
ne pouvons douter delà fageffe de ceux- qui feront
propofé&à cet effet à fa majefté ,,lorfque nous con-
noiffons-celui qu elle a honoré de fe confiance-
Enfin , fix deniers de plus par jour à la maffè dit
pain , pourront fournir aux troupes quatre onces de
pain d’augmentation, ou la même quantité de vingt-
quatre onces dans, une qualité lupérieure. M- le
comte de la Tour-du-Pin fait faire des. effais à ce
fujet, & nous ne pouvons que nous livrer à.Tefpé-
rànce de leur fuccès , en voyant le. zèle &. l’huma^
nilé dont il eft animé.
D’après cet expofé, , nous avons, l’honneur de
vous propofer de déterminera i fol 8 deniers par
jour , l’augmentation qui fera faite à la paie du
fimple fufilier : par ce moyen, il aura 9 fols par jour;.;
îLfera en outre habillé , logé ,, cliaufté , entretenu
en maladie , au moyen des autres maffes qui lui feront
fixées.
Les. différens grades doivent être traités, en proportion.:
le plus ancien des foldats de chaque ef-
couade, connus jadis fous le nom d’appointé , aura
16 deniers par jour au prêt de plus que le {impie fôlr
éfet, le caporal aura a fols de plus que le premier
foldat, le fergent 4 fols 6 deniers de plus-que le caporal
, faifant 7 fols de plus, que fe foldat ;.&Lenfin,
le fergent-major , 3: fols de plus que le fergent, indépendamment
de 8 deniers de plus au linge & chauf-
fure, en faveur de cfes deux derniers grades de bas-
officiers : telle étoit la gradation établie entre eux: &
lès foldats, & telle eft celle que nous avons l’honneur
de vous propofer.
Les grenadiers,, efpèce de foldats choifis, j©uif-
foient, dans tousles grades ,.d’iin fol par jour-d’augmentation.
Les chaffeurs, autre efpèce dé foldats choifis, 011
qui devraient l’être, mais moins grands que les grenadiers
, n’avoient aucun avantage fur-les fufiliers::
nous avons penfé qifeine haute paie intermédiaire
entre, celle des grenadiers., ferait un moyen d’émulation
& une diftinâion pour des foldats choifis ; &
nous avons.en conféquenceL’honneur de vous propofer
de conferver fe haute paie d'un fol par jour
dans tous les grades.des grenadiers., & d’en accorder
une de fix deniers dans tous ceux des chaffeurs.;; ce,
qui portera à 2 fols 2 deniers par jour l’augmentation
à faire à ces- derniers.
Les adjudans avoient 30. {ois par jour,. mais fans,
pain ; les tambours-majors, 13 fols 4 deniers, feulement.
Les fondions importantes des premiers méritent
une augmentation ; nous croyons qu’elle doit être de
ARM
3* fols pourlà valeur, de leur ainmai s Cumulée i l
leur folde.
Les féconds ont le grade clé fergent-major; lls e„
rempliffent les fonctions vis-à-vis des tambours:il
vous paroîtra jufte, fans, doute , de leur accorder b
même traitement qu’aux fergens-majors de fnfiJ
liers*
Enfin, Meffieurs, il exifioit jadis des fratcrs-per.-
ruquiers dans chaque compagnie, utiles pour le foin
& fe propreté des hommes : ils- ont été fupprimés *1
mais leur réforme n’a fait qu’en rejetter 1a dépenfefur 1
les foldats quf les paient,en améliorant leur fort,il
paroîtra peut-être jufie à fa majeflé d’en ordonner le !
rétabliffemerrt ; & dans le cas où elle le jugeroit à ]
propos,, nous penfôns que la haute paie qu’ils doivent
avoir pour ce fervice doit être de 4 fols par i
jour, indépendamment de la folde qu’ils auront
foit comme grenadiers, foit comme chaffeurs, foit I
comme fufiliers. Ils ne font à préfent traités que I
comme foldats râinfi augmentés.comme eux pour!
leur folde ordinaire, l’augmentation totale à pronon-1
cer poüreux fera de 5 fols 8 deniers pour ceux des;]
grenadiers 8c des fufiliers , 8c de 6 fols 2 deniers-]
pour ceux des chafleurs*
Les. bas-officiers & foldats-fuiffés ont leur traite-, !
ment fixé par leur, capitulation nous ne vous pro- :
pofërons pour eux ni augmentation ni diminution |
de folde. Indépendamment de celle quideur eft attribuée
, & fur laquelle on leur retenoit pour le painl
18 deniers par jour, le roi leur accordoit, comme aux
autres troupes, une plus-value d’un fol. Elle eft aujour*
d’hui établie àt 18 'deniers , pour porter fe mafle dul
pain à 3 fols. Il efl: jufte de porter pour eux ce moyen
de fubfiftance au même prix, ce qui fera 6 deniers
| d’augmentation: fur leur traitement a&uel, & 18 de-
! niers par jour, indépendamment de leur folde : c’eftj
tout ce que nous avons l’honneur de vous propofer»;
leur fujet.
Les- troupes à- cheval ont l'es mêmes befoins dé
fubfiftance que celles d’infanterie ; mais leurs moyens!
d’entretien font plus.difpendieux ; .ilne doit donc y I
avoir de différence entre elles que relativement a cet
objet ; & nous croyons-qu’en; fixant la maffe d’entretien
des. bas-officiers de ces troupes à 2 fols par jour J
au lieiiide 1 fol 6 deniers- qu’ils avoient en portant
celle des cavaliers , dragons , &c. à un foi|
huit deniers , au lieu de un fol fix deniers»,
nous devons vous propofer en même temps darre-’l
ter la gradation entre les différens grades, &
de déterminer que les cavaliers feront payés delai l
folde &. mafle de pain comme les grenadiers & «H
dragons , . chafleurs & hulfards ;.comme les chafleii^ j
de l’infanterie , c’eft-à-dire ,*6 deniers de plus que
fufiliers , & 6 deniers de moins que les grenadiers »
cavaliers. L’ordonnance a&uelle établinbit cjtte ou
férence entre leur paie refpefïive ; la taille de eu
j hommes ne devrait pas être la même , fi ces rey
mens ne s’étoient pas écartés du premier objet J
leur inflitution. La légère différence établie entrer
M'être n'êceffalre pour les y rappéller, & elle petit 1
Ç-c importante pour le bien du fervice.
T es ciffans du corps, attaches a ces regimens de
Loupes à cheval, s’il plaît àfa majeflé de-continuer
Ll les y entretenir, ne nous ont pas paru dans le cas
LS’âtre traités comme les cavaliers, pour la folde ni
les maffes d’entretien ; & nous avons penfé
on’il étoit fuffifant de les traiter , en tout point, ■ Lime les fufiliers de l’infanterie,
f L’artillerie , en raifon de fes travaux oc de 1 importance,
de fes détails, étoit mieux traitée que les
llutrestroupes. Nous n’avons pas penfe quelle'fut
dans le cas d’être augmentée aufli confiderablement ;
l’exception de deux deniers ajoutés àla maffe du
[linge & chauffure des foldats feulement, & de 6 de- ;
I tiicrs à la maffe du pain- de tous les grades, nous <
avons cru que les augmentations de folde que nous j
[‘devions vous propofer de déterminer, dévoient fe ;
borner a 1 fol 2 deniers au prêt des apprentis canon- .
jiiers à un fol à celui des ouvriers de la fécondé ;
'claffe’oü apprentis, à onze deniers deux tiers pour ;
les tambours-majors, à deux deniers pour les fer- :
pens-majors d’artillerie & de mineurs & apprentis ;
niinenrs à 8 deniers pour-ceux- d’ouvriers & pourles ;
bombardiers de la fécondé claffe , & .à quatre deniers
pour les. caporaux & premiers foldats demi-
: neurs & d’artillerie , pour les tambours de toutes les
compagnies, pour les artificiers & pour les mineurs.
:
Telles font, Meffieurs, les reflexions que mous :
.javons cru devoir vous foumettre, relativement à la
folde 8c aux maffes plus particulièrement affe&ées à
•l’entretien individuel ou< de fubfiftance-‘des foldats. !
•Un tableau qui en-fera mis fous vos yeux, pourra
i:vous faciliter le rapprochement de ces differens arci-
jides que nous, avons cru devoir traiter dans cette
[.partie du rapport. Nous allons examiner à préfent les
pmaffes qu’on ne peut regarder que comme leur étant
kacceffoires.
Les maffes acceffoires aux troupes font, i°. la
•maffe générale ,-2®. celle de l’hôpital, 30. -celle de ;
fourrage j poilr les troupes à chevaL : 'c’eft ainfi
qu’elles étoient déterminées par les ordonnances •
aftuellement exiftantes. Pour faire ceffer la confu-
fion des dépenfes Me différens- fervices , & pouvoir
mieux apprécier leur évaluation , M. le-comte
delà Tour-du-Pin a propofé de les réunir fous le
véritable point de vue qui leur convient, en les
Rapprochant par forme de maffes de ceux pour qui j
fclles doivent être faites ; & c eft en confequénce dç
ces vues fages, auxquelles nous n’avons pu qu’applaudir,
que nous les préfenterons fous les dénominations
de maffe des bois & lumières , des lits mili«
tnires & des effets de campement, polir voiis en développer
fucceflivement les détails.
Les maffes générales, jadjs fixées pour l’infanterie
à 38 liv., pour la cavalerie, à 130 liv. pour
les hommes montés & à-5^ liv. pour ceux à pied,
•pour les dragons', huffards & chaffeurs à 12.2 liv.
•par homme à efreyal. ^ç à-50 liv. par hoipmeà piçd,
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& enfin à 44 liv. 10 fols pour l’artillerie , ont paru à
M. le comte de la Tour-du-Pin dans le cas d’être réduites
à 36 liv. pour l’infanterie ., 124 liv. & 50 liv.
pour la cavalerie, à 116 liv. & 44 liv. pour les dragons
, chaffeurs & huffards , & à 44 liv. pour Tartuferie.
Ces maffes débarraffées-des prêts du 31 des
mois, dont elles ètoient chargées , & que nous vous
prop©ferons de calculer dans-la folde journalière ,
aînfi que de plufieiirs autres depenfes , pourront
fans doute être fuffifantes, & nous ne pouvons
que vous les préfenter avec la confiance que nous
devons à des calculs faits vraifemblablement avec
foin & d’après les renfeignemens les plus certains*
Les maffes d’hôpital & de fourrages, fixées , les premières
à 15 liv., & lés-autres à 270 liv., fur le pied
de quinze fols par jour par cheval, le font au même
pied par les ordonnances aéluejles. Sans doute des
renfeignemens certains ont ‘mis M. le comte de la
Tour-du-Pin dans le cas de les propofer ainfi. Une
bonne adminiftration bien prevue & bien^ calculée 9
la fuppreffion des gafpillages, ou des économies
forcées des troupes ^lorfqu’elles foiit chargées de ces
•deux paVties ; la deftruâion des abus jadis infépara-
bles dès entreprifes générales, ou des régies mal
Combinées; la facilité que donneront pour des adjudications
partielles ou pour des .marches locaux des
adminiftrationsde département, dans la fageffe def-
quelles on pourra prendre confiance, rendront sûrement
ces maffes fufceptibles de procurer au tréfor
public une économie defirable , en même temps
qu’elles offriront aux troupes le fervice le plus avantageux^
& tout nous engageant à Tefpérer, il ne
nous refte qu’à vous propofer de les déterminer à ce
prix.
La dépenfe du bois de chauffage des troupes, bois
& lumières:des corps-de-aarde , n’a point-encore été
répartie-en formé de maiie ; elle s’efl: élevee pour
Tannée 1787, à la fomme de 1,249,999 liv* 19 fols
3 deniers, ce qui donnOit 7 liv. 13 fols par tête pour
les ‘i 62,690 hommes dont Yarmée étoit alors com-
pofée. Ce calcul cependant ne peutfervir de bafe:
plufieurs provinces paÿoient à leur compte les bois
& lumières qu’elles fourniffoient aux troupes. M. le
comte de la Tour-du-Pin a demande 9 liv. par
homme , & nous avons penfé que cette fomme
n’étoit pas exagérée , fur-tout puifqu’elle débarraffe
les provinces des dépenfes loçale§ auxquelles elles
étoient affujetties à cet effet.
La formation de cette maffe bien admini’ftrée ; la
répartition équitable à en faire aux troupes , en raifon
des prix du pays dans lequel elles feront établies ,
les marchés locaux à faire par elles pour ces fournitures
, & beaucoup d’autres détails que Tefprif d’ordre
du miniftre lui différa fans doute, détruiront
bien des àbus affuellenient exiftans , & procureront
indubitablement aux troupes la facilité de confom-
•mer tout ce qui étoit pàye.par elles.
La fomme affeflée à préfent aux effets de campement,
aVoit été déterminée^à-lü fomme de450,000 L
calculée fur le pied de 1^690 hommes do»^
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