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dement. Il occafiortne des dépenfes, Sc il rfïJus a 1 paru jufte d’en indemnifer celui qui en fera chargé, l
foit officier fupérieur , foit capitaine en leur abfence. 1
Les deux premiers capitaines de chaque régiment
d’infanterie ont aujourd’hui a,400 liv. d’appointe-
mens, & les autres 2000 ou 1300 liv. Nous avons
penfé, avec M. le comte de la Tour-du-Pin, qui
nous en a fait la proportion, qu’il ne pouvoit qu’être
très-avantageux de les partager en cinq clafles , &
d’accorder à chacune d’elles une augmentation pro-
greffive de traitement. Nous avons l’honneur de vous
propofer en conféquence, de prononcer que leurs
appointemens feront déterminés à 2600 liv. pour le
premier capitaine, à 2400*pour le fécond, à 2100I.
pour ceux de la troifième clafle, à 1700 liv. pour
ceux de la quatrième, & enfin 2 1,300 liv. pour
ceux de la dernière.
Les lieutenans aujourd’hui partagés en deux claf-
fes, ont 900 & 800 liv. de traitement : nous avons
penfé, par la même raifon, qu’il fidloit conferver
cette gradation , & accorder noo liv. à la première
clafle & 1000 liv. à la fécondé.
Les quartiers-maîtres ne jouiflfent aujourd’hui que
de 1200 liv .; leurs détails font confidérables, &
demandent des fujets choifis : nous avons cru qu’il
étoit de la juftïce de les augmenter de 200 liv ., en
les portant à 1400 liv.
Enfin , les fous-lieutenans 5c les porte-drapeaux
n’ont aujourd’hui que 720 liv. ; il nous a paru jufte
aufîi de leur accorder une augmentation ; mais les
appointemens de ce dernier grade d’officiers ne nous
ont pas femblé dans le cas d’être partagés en différentes
claffes : nous avons cru qu’un moyen de fub-
fiftance étoit tout ce qui étoit dû à un grade dans
lequel ceux qui en font pourvus, n’ont pas mérité
comme officiers ; & en conféquence, nous avons
l’honneur de vous propofer de fixer, leur traitement
à la fomme de 800 liv. Les officiers de. tous les grades
des troupes à cheval, nous ont paru dans le cas
d’être traités, relativement à eux , comme ceux des
grades correfpondans dans l’infanterie ; mais la né-
ceffité d’entretenir un cheval, & la dépenfe qu’il
©ccafionne pour fon achat, pour fon équipement,
pour fon ferrage & panfage, &c. demandent une .
augmentation ; & nous avons penfé qu’elle devoit
être fixée à 200 liv. pour chaque officier de tout
grade : auffi nous vous propofons que chacun d’eux
foit d’abord augmenté de la fomme néceffaire pour
le porter au prix du traitement fixé pour le grade qui
lui correfpond dans l’infanterie ; & enfuite, de
200 liv., relativement à fon cheval. Par ce moyen,
les colonels, qui n’a voient que 4000 liv ., feront
portés à 4200 liv. ; les lieutenans-colonels & majors
, qui jouiffoient déjà de 2800 liv. & de 3100 ,
c’eft-à-dire, de deux cens francs de plus que le
même grade dans l’infanterie, ne feront pas augmentés.
Le premier capitaine fera porté à 2800
l iv ., par une augmentation de 300 liv. ; les quatre
fuivans compofant la fécondé clafle ; à 2600 liv .,
au lieu de 2309 liv. ; & ceux dé la troifième, à
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L éducation; on ne peut guère leur donner moins,
F , aufli il nous a parti inutile de leur acc&rder
ruTSionels des règimens d’artillerie jouiffent
ujj de goo liv. de plus que ceux de l’infanterie : il
L nous ont pas paru dans le cas d’une augmentait.,.
nous avons penfé que les lieutenans-colonels,
Imaiors, capitaines, & autres officiers de ces regi-
Imens doivent, en raifon de leurs fonftions plus mul-
Itipliées par les travaux & les détails de i’artiller te ex.
Jpar les écoles, avoir un traitement plus fort que dans
§ finfanterie , & qu’ils dévoient être augmentes dans
lia même proportion; en conféquence, nous avons
l'honneur de vous propofer de fixer les appointe-
|mens des lieutenans-colonels à 3800 liv. au lieu de
I.500 liv., ceux des majors' à 3200 liv. au lieu de
Koooliv., & d’accorder aux capitaines, partagés en
■ cinq claffes ; fa voir, à ceux de la première 2800 liv.,
feceux de la fécondé 2300 liv., à ceux de la troi-
|fième 2400 liv., à ceux de la quatrième 2200 liv.,
làceux de la cinquième 1800 liv., au lieu de 27001.,
»400, liv. , 2200 . liv. & 150^ liv. qu’ils avoient
auparavant. - I Les lieutenans en premier jouiffent de 950 liv.
■ Nous avons cru qu’ils dévoient être partagés en
■ deux claffes de 1200 liv. & de 1100 liv. & que
■ les lieutenans en fécond dévoient avoir 1000. liv.
lâu-lieu de 840 liv., qui forment aujourd’hui leur
Braitement. r .
I . Les capitaines en fécond, détachés pour la fuite
■ de leurs inftru&ions ,- jouiffant de 1300 liv ., le
IflBartier-maître ayant le même traitement déjà plus
■ fort de 100 liv. que celui des quartiers-maîtres de
«infanterie, & enfin, l’aide-major auffi auxappoin-
Itemens de 1300 liv ., ne nous ont pas paru dans le
■ cas d’une augmentation. I. Enfin, IVÎeffieurs, le traitement de commandement
de 200 liv. par mois à l’officier commandant
Iles règimens, nous a paru auffi néceffaire que dans
l ’infanterie & dans les troupes à cheval. Nous avons
l ’honneur de vous propofer de le fixer pareillement
là cette fomme pour les règimens d’artillerie.
I Les officiers des compagnies des mineurs & d’ou-
IVriersdoivent avoir le même traitement que ceux
■de l’artillerie. Nous vous propofons donc que leurs
ppitaines.de première clafle foient fixés à 2800 liv.,
puxdela fécondé à 2300 liv. ; leurs capitaines en
[fécond, correfpondant avec ceux de la cinquième
IdafTede l’artillerie, à 1800 liv., & leurs lieutenans
F premier & lieutenans en fécond de même à
poo liv., noo liv. & 1000 liv., & que l’aide-
pajor attaché au corps des mineurs conferve les
1^00 liv. dont il jouit à préfent, en y comprenant
[3°° liv. pour les frais de fon bureau.
• Les directeurs du génie, partagés aujourd’hui en
pois claffes, ont leur traitement fixé à 12,000 liv.
l0,000 liv. &9000 liv. : nous ne vous propoferons
pas d y rien changer.
j Les colonels, lieutenans-colonels, majors, cap!-2-
pnes, lieutenans en premier & en fécond de ce
j Nationale. Tome IL Débats.
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Cofps, nous ont paru devoir être traités comme les
mêmes grades de l'artillerie. Les colonels feuls
avoient les mêmes appointemens; ainfi , nous vous
propofons d’augmenter les lieutenans-colonels de
44b liv. , les majors de 200 liv. , les capitaines de
première clafle de 400 liv ., ceux de fécondé de
300 liv ., ceux de troifième de 400 liv. ceux de la
quatrième de 200 liv. ; les lieutenans de première
clafle de 120 liv ., ceux de la fécondé de 20 liv ., & I les lieutenans en fécond de 100 liv ., pour les porter
à 3800 liv ., 3200 liv ., 2800 liv ., 2300 l iv . ,
2400 liv ., 2200liv ., 1200 liv ., 1100 & 1000liv .,
ainfi que les mêmes grades correfpondans dans l'artillerie.
Les élèves du génie jouiffoient de 720 liv. de
traitement : obligés à un travail confiant & fuivi
pour acquérir les différentes connoiffances qu’ils doivent
avoir avant d’être reçus ingénieurs, nous avons
cru qu’ils dévoient être portés à 840 l iv . , par une
augmentation de 120 liv.
Voilà , Meilleurs , les augmentations & les traitë-
mens que nous avons l’honneur de vous propofer
de déterminer en faveur des différens grades des officiers
de toutes les armes de l'armée ; paffons à préfent
' à ce qui peut intéreffer les foldats, cavaliers, &c.
Le foldat d’infanterie le moins payé de Varmée n’a
pour tout traitement aujourd?hiii que 7 fols 4d. par
jour, dont 4. fols, fous le non) de prêt, font deftinés
à fa nourriture ; 2 fols 6 deniers , par forme de
maffe, à lui fournir vingt-quatre onces de pain de
munition, & 10 deniers, pareillement fous le nom
de maffe, de linge & chauffure à fubvenir à fon
entretien perfonneL Depuis long-temps l’on defire
& l’on fent la néceffité d’augmenter un traitement
auffi modique ; mais chaque fol d’augmentation fai-
fant une fomme de plufieurs millions, la crainte de
. la dépenfe juftifiée par la pénurie des finances, a
toujours arrêté : il n’appartient qu’aux repréfentans
de la nation de trancher cette grande difficulté ; &
l’honneur d’améliorer le fort & l’état de fes défen-
fejirs ,.doit,leur être réfervé à jufte titre comme une
récompenfe de leurs travaux pour le bonheur & la
liberté publique qu’ils s’empreffent de confolider.
- Un fol de plusajouté au prêt, nous a paru une
augmentation raifonnablé, & capable de procurer
aux troupes une bonne fubfiftance ; deux deniers i
que nous propofons de plus au linge & chauffure,
pour porter cette maffe à un fol au lieu de dix deniers
, ne feroient pas certainement fuffifans pour
empêcher le foldat d’être aftreint à toutes fortes de
petits moyens , fatigans ou inquiétans pour lu i ,
pour fubvenir à fon entretien , fi cette maffe devoit
feule y fournir. Mais un nouvel ordre de fervice
amènera ( il faut du moins s’en flatter, lorfqu’il fera
détermine par un miniftre honnête 8c qui connoît les
troupes ) une diminution dans les fatigues inutiles
qu'il caufe aux foldats ; il permettra de leur donner
plus de congés ; & chaque foldat trouvant, foit
dans les économies de fa paie, pendant fon abfence,
foit dans jeS arrangemens prçfcrits à ceux de fes ca