
Cayla.
| P. M. M. évêque de Nîmes.
Le marquis de Bouthillier , député de la nobleffe
du Berry.
Par adhéfîon , le comte de la Chaftre.
Beng)r de Puyvallée , député de la nobleffe du
. Berry.
Bois-Rouvraye , député de la nobleffe de Chateau-
Thierry aux états-généraux.
Beziade , marquis d’Avaray 3 député delà nobleffe
du bailliage d’Orléans.
Jean-François 3 vicomte de Rafélis-Broves 3 député
de Draguignan.
Seurrat de la Boulaye 3 député par l’ ordre de
la nobleffe du bailliage d’Orléans 3 aux états-
généraux.
f L’évêque du Mans.
Rozé 3 curé d’Emalleville 3 député du clergé de
Caux.
Foreft 3 cure d’Uffel 3 député du bas Limoufin.
Thomas , curé de Meymac 3 député du bas Li-
moufin..
D e Puch-Monbreton 3 député de la nobleffe de
Libourne:
Le Péletier-Feumuffon , député du Maine.
Houdet 3 député de Meaux.
Le marquis du Hart, député de la nobleffe de
Soûle,
Vaneau 3 reêîeur d’Orgères 3 député du clergé
de Rennes,
Le chevalier de Novion , député de la nobleffe
du Vermandois.
Lambert de Fr onde ville 3 député de la nobleffe
de Rouen,
Achard de Bonvoùloir 3 T
Beaudrap , C députés de la nobleffe
Artur ae la Villarmois,r du Cotentin.
Le baron de Juigné 3 j
Goullard 3 curé de Roanne ^ député du clergé
du Foret,
Le marquis d’Argenteuil.
Rolin curé de Ver ton , député pour le clergé
du bailliage de Montreuil fur-mer.
La Brouffe-Beauregard', député de Saintes.
Font 3 chanoine-curé, député du clergé de la
province de Foix.
Chabrol député de la nobleffe de la fénéchauf-
fée d’Au.yergne,
Le marquis de Loras, député de la nobleffe <k
Lyon.
De Vincent de Panette, député de la nobleffe
de Dombes.
Lufîgnan.
De la Lande , curé d’Illiers-l’E vêque , député
par le clergé du grand bailliage d’Evreux.
Le comté deSérent, ^ députés aux états-généraux,
Le marquis de Bon- > par la nobleffe du Ni-
n a y , j verhois &: Donziois.
Mayet, curé de Rochetaillée, député du clergé
de Lyon.
Le marquis de Digoine du Palais, député de U
nobleffe du bailliage de l’Autunois.
Le comte de la Blache, député du Dauphiné.
Pochet, député d’Aix. «« Fidèle à mes mandats,
je m’y fuis entièrement conformé, & notamment
mon voeu a toujours é t é , verbalement
& par é c r it , de maintenir le co^état de Provence
dans tous fes droits conftitutifs.,
AnL Félix1, évêque de Perpignan.
Ayroles , député du clergé de Quercy.
Hardy de la Largère, député de la fénéchauffée
de Rennes.
Blacons, député du Dauphiné.
Charrier, député du Gévaudan.
Gleifes de la Blanque, député de l’ordre de k
nobleffe de la fénéchauffée de Béziers.
Louis de V a ffy , député de la nobleffe du bailliage
de Caux,
Bernigaud de Grange.
L'intrigue du cabinet fur /’ACCEPTATION du roi.
Fragment trouvé à la porte de M . Anquetil.
Cependant le troifième mois s’écouloit depuis
le retour de la famille royale au château des Tuil-
leries j la captivité du roi durait encore, de le
peuple de Paris, toujours léger toujours infou-
ciant, attendoit, avec affez d’indifférence, le
dénouaient de cette tragédie.
Les comités dé couftitution & d e revifîon avoient
achevé leur travail ; le grand oeuvre étoit fini ; il
ne s’ agiffoit plus que de déterminer la manière
dont il feroit préfenté à Yacçzptation du roi j on
étoit bien sur quelle feroit accordée -• mais les fai*
feurs de l’affemblée redoutoient beaucoup les ac-
ceffoirès qui pouvoient eu modifier la forme de
mille manières.
Quoique
Quoique la captivité dé la famille royale eût été
Fort étroite, & que le chef de fa garde l’eut même
fouvent pouffée jufqu’à l’outrage’, une vieille routine
de décence avoit permis l’accès du roi à quel-
ues-uns de ces ci-devant courtifans & des chefs
e.' fon fervice intérieur. Les feuls qui s’appro-
choient familièrement étoientau nombre de trois.
Liancourt paffoit fa journée entre la garderobe &
le manège, & quittoit ou reprenoit fon cordon
bleu , félon qu’il étoit aux ordres du roi ou de
la nation. Briffac, roide & fidèle comme les Cent-
; Suiffes qu’il commandoit, étoit refté feul de la ci-
devant maifon militaire de nos cois. Montmorin,
miniftre des affaires étrangères , étoit auffi le feul
de fes miniftres en qui Louis XVI. avoit un refte
de confiancè ; mais ce Montmorin étoit livré
tout entier à la faétion des Beaumets, Thouret
; d’André, Barnave, Emmery & Duport , & il ne
pouvoit être auprès du roi > que le véhicule des
déterminations pufillanimes de cette coalition am-
j bitieufe.
| Le roi recevoit affidument les papiers publics ;
1 & le zèle de fes valets-de-chambre fit'parvenir juf-
; qu’à lui plus d’inftruétions manuferites & impri-
| mées , qu’il n’éût jamais pu en recevoir d’un con-
■ feil v i l , ftupide, & vendu au parti dominant.
‘ La reine n’étoit plus dirigée par l’archevêque de
, Touloufe , Fontange j & l’évêque de Laon, Sa-
rbran : ceux-ci mêloient au moins une apparence
rde grandeur à la politique que la reine employoit, .
; moins par goût que par néceffité. L’ame de fes
Iconfeils étoit un petit malheureux nommé Boifge-
lin , plat rétheur, que de petites intrigues avoient
fait archevêque, & de grandes phrafes académicien.
C ’eft lui qui obfcurcit , le premier , cette
auréole de gloire dont la reine fe trouvoit entou-
|rée depuis le commencement de la révolution ; il
[effaya de lui fairè jouer le rôle de Catherine de ! Médicis > mais il n’étoit pas Guife, & la reine n’é-
j toit pas italienne.
[ Deux plans furent préfentés au roi , fur la con-
Iduite qu’il avoit à tenir à cette époque : l’un d’eux
fut l’ouvrage de la reine , jointe aux miniftres & à
fia fa&ion dont nous venons de nommer les chefs.
Felienc , ci-devant feçrétaire de Mirabeau , &
[devenu celui de Montmorin,. fut chargé de fa rédactio
n . L’autre plan fut l’ouvrage de quelques Fran-
■ çois , & d’un étranger fameux par les talens poli-
[tiques ; ce dernier gémiffoit, avec Rivarol &
■ Bërgaffe , de l’anéantiffement de la monarchie, &
de toutes ces inftitutions plus faétieufes que populaires
, qui dévoient, tôt ou tard , mener la France
.au gouvernement fédératif. Ils avoient vu qu’un
[mouvement rétrograde étoit impraticable ' &
qu’il falloit, parcourir , plutôt que plus tard , le
[cercle vicieux.dans lequel on fe trouvoit enfermé,
Ajfemblée Nationale. Tom, IL Débats,
pour remonter plus rapidement à la monarchie & X
la liberté qu’on avoit depaffée.
Le projet de la reine, des miniftres & des fai-v
feurs fervoit, à-la-fois , eux te la reine : on avoit
fait croire à cette princeffe, 'que les deux frères
du roi vouloient vendre horriblement cher à elle
& au monarque les fervices de l’ambition des gens
qui les-entoutoient. Elle dut donc, & pour fou
honneur , & pour celui du r o i , & même pour le
bien de la nation , travailler à écarter , & les chefs,
& les agens d’un parti qu’on lui peignoit comme
devant faire fuccéder à l’oppreffion des faféiieux ,
une oppreffion plus dangereufe. Ainfi trompée ,
elle dut travailler également à les empêcher de
vaincre, ou à les perdre vainqueurs.
Il fut arrêté dans fon plan , que pour mieux endormir
Je peuple, on donnerait au roi une grande
apparerxe de popularité, en lui faifant accepter
purement & Amplement la conftitution , fauf quelques
obfervations que la proteftation du 21 juin
rendoit indifpenfables, Pellenc les rédigea , & les
rédigea bien 5 mais, par sce.la même, elles furent
trouvées mauvaifes. il étoit convenu en outre ,
qu’on laifferoit à l’affemblée toutes les facilités
poflibles pour rendre fon compte en finance ; qu’on
s’entendrait avec les commiffaires de la tréforerie,
pour faire coïncider leurs comptes avec celui de
Montefquiou ; que l’on enflerait l’évaluation des
bi ens du clergé, de plus de moitié, & que , de
cette manière , on préfenteroit à la nation de
grandes efpérances, afin de préparer ainfi une
nouvelle émiffion d’ aftignats. Un jeu bien dirigé à
la hauffe , dans un moment où la force des chofe$
appeloit tous les effets à la baiffe, devoit fervir de
récompenfeà tous les .coopérateurs , & quelques
placards adroitement faits, & mal-adroitement
répandus , auraient fafeiné le peuple fur la banqueroute
partielle & imperceptible que ces émif-
fions de papier ont toujours amenée : cette opération
avoit en même tems l’avantage de préfenter l’ar*
rivée future des princes fous un jour odieux ; car 3
en les montrant au peuple, précédés ou fuivis de
la banqueroute , on penfoit que cette crainte fuf-
firoit pour les éloigner, & que les puiffances
étrangères elles-mêmes craindraient de fe compromettre
avec une nation dont on auroit encore
exalté le délire.
C e plan fut communiqué à Lamark, à l’évêque
d’Autun, Talleyrand , & au garde-des-fçeaux 5 il
eut leur approbation. Il étoit affez adroit 5 fes auteurs
confervoient par-là la grande main fur la
cour, & ils fe-plaçoient dans une pofition où ils
s’affuraient toute fa faveur, fi, par un événement
imprévu, elle parvenoît à fe tirer de l’ aviliffement
dans lequel ils l’ avoient plongée j d’un autre côté
ils fe réfervoientla faculté de la perdre ,fi , comme
on n’en pouvoit douter, la fécondé légifiature déclarait
la république. C e fut même dans îefpoir de