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de cu v e , dont on fe fert en plufieurs lieux pour
porter les vendanges de la vigne au prefloir.
T inette, efjè-'e de va’.fleau approchant delà
figure conique, le bas étant plus'étroit que le
haut, fût de douves, relié de cerceaux, ayant
du côté le plus large d.ux ef, è:es d’oreilles , cha
eu ne per»é^ d’ un trou pour y paffer un bâton au
travers , afin d’en arrêter le couvercle. Les tinettes
fervent à mettre diyerfes fortes de marchandifes,
particulièrement les beurres falés &. les beurres
fondus.
T ire a barre , outil fervant à placer la barre
qui foutienr les fonds des futailles.
T IRE-FOND, infiniment de tonnelier ; il eft de fer ;
il confifte en une tige de fer terminée par en
haut, par un anneau de fer affez large., & fait
en forme de vis par en bas. Les tonneliers s’en
fervent pour tirer le fond d’une futaille dont lès
douves fe font enfoncées après être forties de la
rainure du jable.
T iretoire , eft un outil dont les tonneliers fe
fervent pour'faire entrer à force les derniers cerceaux
cl;s futailles. C’eft un morceau de bois de
cinq ou fix pouces de groffeur , & long de près
de deux pieds ; il eft arrondi par le côté qui lui
fert de manche, & appiati par l’aiftré'15'out &
garni de fer. Vers le milieu il y a une mortaife,
dans laquelle eft attaché par une cheville de fer
un morceau de fer mobile d’environ io pouces de
longueur recourba par l’autre bout en dedans. On
[accroche le cerceau par-deffus avec la pièce de fer,
& appuyant fur le jable le bout appiati de l’inf-
trument, on pèfe fur le manche. Cette opération
attire le cerceau , & lè fait entrer fur le jable ; on
l’epfpuvp enfuit? avec le maillet, en frappant deflus.
T on ne, grand vaiffeau fervant à contenir des
liqueurs.. En Allemigné, on fabrique des tonnes
qui contiennent jufqu’à deux cents muids : on les
nomme foudres.
T onneau, futaille dans laquelle on renferme
les liquides. Le tonneau d’Orléans contient deux
muids de Paris ; celui de Bordeaux, quatre barriques
, qui font trois muids de Paris. Le tonneau
de mer eft eftimé pefer trois muids de Paris, ou
deux milliers.
T onneau monté ; on dît qu’un tonneau eft
monté, lorfque toutes les douves font réunies &
maintenues par quelques cercles.
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T onneliers-ferreurs ; ce font ceux qui s’oc-
eu.enr à conftruire des uftenfiles de tonnellerie,
que l’on fortifie par des liens de tôle ou de cuivre.
T o n n e l l e r i e , lieu c h l’on tra va ille du métier
d e . tonnelier.
T orche , rang de quatre ou cinq cerceaux fur un
tonneau. Il y a fur une pipe fix torches : on pofe le
tonneau en chantier fur les torches j il ne doit pas
porter fur les douves.
T r a ï t o iR E, terme de tonnelier, inftrument
de tonnelier , qui fert à tirer & à alonger les
cerceaux, en haut des tonneaux. Il eft çompofé
d’un crochet de fer, & d’un manche.
Traversin , pièce de bois' coupée de longueur,
8c que l’on emploie pour former les fonds
des futailles.
T rOCHET ( infiniment de tonnelier ) , c’eft une
efpèce de gros billot de bois conftruit comme le
moyeu d’une roue ; il eft plat par en haut, &
porté par en bas fur trois pieds. Les tonneliers
s’en fervent pour doler leur douves, c’eft-à-dire
pour les dègroflir.
T rop de fond. Quand les planches du fond
fe gonflent, augmentent en dimenfion par excès
d’humidité , on dit que le tonnèau a trop de
fond.
T rusquin , outil fervant à marquer fur ie bois
que l’on travaille , des traits pour régler fou
épaifleur, &c.
V e l t e , mefure d’un liquide. Lavelte contient
trois pots, & le q>o.t deux pintes : lès barriques
d’eau-de-vie du Poitou contiennent foixante ou
foixante-dix veltes. .
V e n t r e d’un tonneau ; c’eft la partie la plus
renflée de la futaille , o u le bouge.
Vrille , outil fervant à percer^
Utinet , infiniment de tonnelier, c’eft un petit
maillet de bois , dont la mafle eft un cylindre
de quatre doigts de longueur , & de deux bons
doigts de diamètre, traverfé dans le milieu de fa
longueur par un manche de bois fort menu
rond, & de deux pieds de long. Les tonneliers fe
fervent de cet infiniment pour arranger & unir les
fonds des futailles , quand ils font placés dans le
jable.
TOUCHAUX
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TO U CH A U X OU A IG U I L L E S D’E S SAI .
( Art des )
O N nomme touchaux des aiguilles d’eflai qui
fervent à faire connoître exactement les.différens
degrés d’alliage ou de pureté de l’o r , de l’argent,
& du cuivre.
On compare l’enduit de Ces métaux avec celui
des touchaux, qui font de petites lames faites
des mêmes métaux avec différens titres connus.
Les aiguilles font larges d’ une ligne , épaiffes
d’une demi, & longues de deaxou trois pottees.
Chacune d’elles porte une empreinte qui indique
fbn titre.
Touchaux pour argent»
On enveloppe également les deux derniers morceaux
pefés, ôton y marquera quinze demi onces,
pour faire connoître que la molécule métallique
en question eft compofée de quinze parties d’argent
pur, & d’une de cuivre; c’eft pour la seconde
aiguille.
On pèfe encore quatorze demi-onces d’argent
pur & deux de cuivre que l’on enveloppe et inscrit
quatorze demi-onces, de dont on fait la troifième.
L’on continue enfin d’ajufter la matière des autres
■ aiguilles, lelon la même progreffion arithmétique,
croiflfante pour le cuivre, & décroilfante
pour l’argent ; et l’on donne à chacune l’inferipr
tion qui lui convient.
L’alliage des touchaux pour argent , fe fait avec
du cuivre & rarement avec du laiton.
Pour en établir les proportions, on fe fert du
poids de marc en petit,divifé en demi-onces &
en grains. Mais comme il faut qu’il puilTe contrebalancer
une molécule métallique allez confi-
derable pour une aiguille , on en prend un qui
fe double fix fois ; c’eft-à-dire, qui équivaut à
96 livres du quintal fid if, donc conféquemment
un grain en vaut fix du précédent.
On pèfe avec ce poids un marc d’argent pur,
on l’enveloppe dans un papier fur lequel on marque
feize demi-onces , ce qui fignifie que ce marc
d’argent eft parfaitement pur.
La molécule pefée fait la première aiguille. On
pefe enfuite quinze demi-onces d’argent pur &
une demi-once de cuivre. Ce dernier métal doit
être d’ure feule pièce folide , qui ait le moins
de furface qu’il foit poffible , & que l’on ait ajuftée
avec une lune.
Si 1 on avoit cette attention, c’efl--à~dire, fi le
cuivre étoit divifé en un grand nombre de petites
molécules ou étendu en feuilles, il arriverait
que la plus grande partie se fearifieroit plutôt
flue d entrer, en fufion.
Tel eft l’ordre qu’on fuit :
La première eft de
La fécondé .
La troifième. . .
La quatrième ,. .
La cinquième . .
La fixième . . .
La feptième . .
La huitième . .
La neuvième . .
La dixième .
La onzième . . .
La douzième
La treizième . . .
La quatorz'ème
La quinzième .
La feizième • .
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Pour unir le cuivre à l’argent, prenez un creu-
fet neuf dont le fond foit bien uni ; frottez - le
intérieurement de borax ; mettez-y en particulier
chaque portion de métal contenue dans l’un des
papiers, & y ajoutez un peu de borax & de
flux noir. Placez votre creufet dans un fourneau
de fufion , & l’échauffez rapidement ; ou plutôt
jetez votre mélange dans un creufet embrafé ;
remuez-le un peu , fitôt qu’il aura acquis une
fufion parfaite, & le retirez du feu pour le lais-:
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