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E X P L I C A T I O N
D es deux planches de l’A rt du V a n n i e r , t o m e V des gravures*
P l a n c h e I.
" V ignette.
Fig. 1. Compagnon qui travaille à finir une figure
d’ofier.
2. Ouvrier qui travaille à un panier,
3. Ouvrier qui tire de l’ofier.
4. Différèns ouvrages de vannerie.
Pas de la planche.
Fig. 1. Banc à pianette.
1 N°. 2. Coupe de la pianette.
2. Pianette d’une autre forme,
a NQ. 2. Coupe de la.'.Fig. 2.
3. Le fer du villebrequin.
4. Différèns villebrequins.
5. Planchette.
6. Serpette.
P l a n c h e I L
Fig. 1. Planette à main ou portative.
2. Coupe de la Fig. précédente.
3. Ecàrîffoir à main*
4. Coupe de l’écariffoir à main,
5. Batte,
6. Poinçon.
7. Mandoire.
8. Serpe.
9. Fer à clore.
10. Scie.
11. Epluchoir.
12 , 13 , 14 , 15 , 1 6 , 17 , 18, 19 , 20 & 21.
Différèns ouvrages de vannerie.
22 & 23. Outils de Vannier.
V O C A B U L A I R E .
i \ lR E , c’eft un endroit plein dans un ouvrage
de faifferie, qui commence àla torche & monte
jufqu’à une certaine diftance; ce qui fe fait en
tournant un brin d’ofier autour de chaque pé.
A nse , efpèce de cercle d’ofier que les Vanniers
attachent aux bords des paniers , afin qu’on
puiffe les porter plus commodément.
Batte , morceau de fer allez lourd & de figure
quarrée, dont les Vanniers fe fervent pour preffer
leur ofier de façon qu’il n’y ait entre les brins
qu’un très-petit intervalle, point du tout même
fi l’on peut.
Bécasse , infiniment dont les Vanniers fe fervent
pour renverger leurs ouvrages de clôture. Cet
outil n’eft autre chofe qu’une verge de fer courbée
en arc de cercle, dont le bout feroit un peu prolonge
en ligne droite : l’autre bout fert de tige à
la partie coudée, & fe termine par une queue
qui s’emmanche dans un morceau de bois.
Bord , en terme de Vannier, e’efi un cordon
d’ofier plus ou moins gros, félon la pièce qu’il
termine par en-haut, & qu’il rend plus folidè.
Border, c’eft finir & terminer par un cordon
de plufieûrs brins d’ofier , une pièce de man-
drerie.
V A N
C hauffe-chemise ou linge ( Vannier ) , panier
haut de quatre à quatre pieds & demi, large
d’environ deux pieds , & dont le tiffu a claire voie
eft d’ofier; le deffus ven eft fait en dôme avec de
gros ofiers ronds, courbés en cerceaux, & fe croi- ‘
fant : on met une poêle de feu fous cette machine,
& on étend deffus les linges, qu’on veut
faire féchçr.
C laie. Eft un tiffu de plufieurs bâtons menus
& parallèles, plus ou moins efpacés , & fixés
par une chaîne d’ofier, & d’autres bâtons menus
& flexibles. C e t ouvrage de mandrerie plat, eft
d’ufage dans le jardinage pour paffer les terres.
On jette les terres deffus ; la bonne terre tombe d’un
côté , en paffant à travers ; les pierres font re-
jettéès de l’autre côté. Les mailles de cette claie'
ont un pouce ou environ.
On donnoit le même nom à une échelle qu’on
attachoit au derrière d’une charette, &ifur laquelle
on traînoit par les rues ceux qui s’étoient défaits ,
ou qui avoient été tués' en duel.
C laïon. Eft un- petit tiffu de gros bâtons
de menus bâtons d’ofier , qui fe fait comme la
claie.
Il eft à l’ufage des Pâtiffiers ; ils s’en fervent
pour tranfporter leurs ouvrages.
C lorre , en, terme de Vannier, c’eft paffer l’o-
fier entre les pés, & remplir ainfi tout l’efpace
qu’il y a depuis le fond jufqu’au bord d’une pièce
de vannerie.
C loserie. Signifie cette efpèce d’ouvrage que
les Vanniers font en plein fur des pés de lattes,,
de cerceaux , ou d’autres chofes femblables.
'C ollet de hotte, c’eft la partie fupérieure du
dos, qui couvre le cou & la tête de celui qui
la porte.
C olonailles. Ce font des brins d’ofier ou d’autre
bois plus gros que ceux dont le refte de l’ouvrage
eft travaillé. Ils font diftribués à quelque
diftance les uns des autres , & fortifient l’ouvrage
de la bafe duquel ils s’élèvent parallèles
les uns aux autres jufqu’à fes bords fupérieurs.
C ombles; ce font, che^ les Vanniers} tous les
intervalles à jour ou pleins qu’il y a entre les
faîtes d’un ouvrage.
C ôte, en terme de Vanniers; ce font les gros
brins qui fervent de foutien aux menus ofiers.
Op donne aufli le même nom à l’efpaCe arrondi
& convexe contenu entre ces mêmes- brins , &
tiffu d’ofier plus menus.
C roi sérié , ouvrages de croîferie ; ce font des
V A N 341-
ouvrages à jour que les Vanniers appellent de
ce nom, parce qu’ils font faits de brins d’ofier
croifés les uns fur les autres de différentes manières.
D amasser , en terme de Vanniers, c’eft faire
à une pièce de lafféré des ornemens en lofange,
en croix, ou autres figures,femblables à celles
qu’on voit fur les ferviettes d'amajfées.
EcAFFER, chez les Vanniers , c’eft aiguifer un
pé par le bout, enfcrte qu’il foit affez plat pour
embraffer & faire plufieurs tours fur le moule de
l’ouvrage.
Ecarïssoir , eft un infiniment de Vannuïer ,
compofé de deux efpèces de crochets tranchans,
qu’on éloigne & qu’on approche autant que l’on
veut l’un de l’autre-par le moyen d’une v i s , &
entre lefquels on tire le brin d’ofier qu’on veut
équarir.
Eclisse , c’eft parmi les Vanniers , une baguette
d’ofier fendue en deux ou plufieurs branches fort
minces,.
Encocher. C ’eft planter des chevilles dans
les trous qu’on a pratiqués au fond de tout „vaif-
feau qui doit être fait d’ofier,, & où les chevilles
font deftinées à ferrer & à foutenir les ofiers.
EnfonçuRE, c’eft chez les Vanniers un aire
qui remplit le fond d’une pièce depuis fon centre
jufqu’à la circonférence.
Epluchoir. C ’eft unejame d’acier affez forte,
triangulaire, émouffée vers la pointe, & montée
à virole fur un manche de bois ; on s’en fert
pour parer l’ouvrage, en coupant toutes les extrémités
des ofiers qui hériffent la furface. Il y a
des èpluchoirs de plufieurs grandeurs.
Paisses , en terme de Vannier, c’eft un cordon
de plufieurs brins d’ofier que l’on fait de diftance
en diftance dans les ouvrages pleins ou à jour ,
pour leur donner plus de force.
Faisser. C ’eft faire un petit cordon d’un ou
plufieurs brins d’ofier dans un ouvrage à jour.
Faisserie. C ’eft le nom de la Vannerie proprement
dite : elle s’étend à tous les ouvrages
à jour qui fe font de toutes fortes d’ofier.
Fendoir , outil de Vannier; c’eft un morceau
de buis ou d’autre bois dur, de fept ou huit
pouces de long , qui a une efpèce de tête partagée
en trois rainures ou gouttières, dont chaque
féparation eft formée en tranchant. On fe
fert du fendoir pour partager les brins d’ofier en
trois ; pour cet effet, on amorce le gros bout