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de Tôlier, c’eft-à-dire on l’ouvre en trois parties
; & après y avoir infirmé la tête de l’outil ,
on le conduit en lui donnant un mouvement demi
circulaire, jufqu’à la dernière pointe de 1’ofier.
Hotte. Panier d’ofier, ou même de bois, étroit
par en bas , large par en haut, qu’on fixe fur
les épaules avec des bretelles où les bras font
paffés, & qui fert à porter différentes chofes. Le
côté qui 'touche aux épaules eft plat ; l’autre eft
arrondi. Cet infiniment fert aux jardiniers, aux
fruitiers, aux vendangeurs. Il y en a de ferrées
qu’on appelle butais ; il y en a d’ardoifées , de
gaudronnées, de poiffées, félonies différens ufa-
ges auxquels elles font deftinées.,
C ’eff encore un ouvrage de mandrerie ou du vannier.
Il eft compofé d’un fond de bois, oval fur le
derrière de la hotte & droit fur le devant, dans
lequel on plante trois maques, deux à chaque
coin du devant , qu’on appelle maques fimple-
ment ; & l’autre au milieu du derrière pour fou-
tenir l’ouvrage , & qui fe nomme ma que plate.
On fait des hottes pleines ou à jour, mais les
unes & les autres ont des maques, des colo-,
nailles , des torches , des faiffes & un collet.
Lasserie. Les Vanniers comprennent fous ce
terme généralement tont ce qu’ils font de' plus fin
& de plus beau,- comme corbeilles de table, en
lajferie ou damaffées, dorées ou brodées en soie,
& garnies de morceaux de sculpture en bois
doré, de gravure fur cuivre , &c.
Ils donnent encore ce nom à cette tiffure d’ofier
mince & ferré , qui remplit le corps d’une
corbeille.
Lever. C’eft plier les lattes du fond à une certaine
diftance pour faire le bord de la pièce qu’on
travaille.
Mandrerie. Les Vanniers fe fervent de ce terme
pour défigner tous les ouvrages pleins, &
d’ofier feulement, fans lattes ou cerceaux.
Manne. C ’eft un ouvrage de mandrerie, plus
long que large , affez profond , fans anfe, mais
garni d’une poignée à chaque bout*
Marques. Ce font deux brins de bois qui s’é lèvent
fur le devant de la hotte; du fond jufqu’au
eollet, & fervent à former les angles du dos de
la hotte.
Moule. Les moules des Vaniers fervant, par
exemple, à faire des paniers, font fort fimples ; ils
font ordinairement formés d’un fauîe tourné ou
plié en ovale circulaire, quarré ou d’autre figure,
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félon la corbeille, panier ou manne , &c. qu’on
veut former. C’eft fur ces moules que les Vanniers
dreffent, ou pour mieux dire qu’ils mefurent tous
leurs ouvrages , pour pouvoir les avoir de'telle
grandeur & de telle figure qu’ils veulent.
Mue , en terme de Vannier, c’eft une grande cage,
ronde & haute, fous laquelle on peut enfermer
toutes fortes de volailles.
Noguet , terme de Vann er, efpèce de grand
panier d’ofier, très-plat. plus long que large ,
dont les angles font arrondis , & les bords n'ont
qu’environ deux pouces de hauteur; il a une anfe
de,châtaignier qui le traverfe dan^ fa largeur,
& qui fert à le tenir. Les femmes le portent fur
la tête, & le pofent fur une toile rou’ée & pliée
en rond qu’elles nomment un tortillon ; les hommes
qui s’en fervent, le tiennent à la main.
L’ufage du noguet eft pour y arranger de petits
paniers de fruits , comme de pêches , d’abricots ,
de figues & de prunes que les fruitiers & fruitières
crient dans les rues, ou pour y mettre en
été les pots de crème & les petits fromages dref-
fés 'dans des édifies , que vendent les laitières.
Le noguet de ces dernières eft garni de fer blanc,
de crainte que le petit-lair qui fe filtre à travers
des édifies ne puiffe gâter les femmes qui portent
ce panier fur leur tête.
Osier. L'ojier fert aux ouvrages des Vanniers
& des Tonneliers. Ils fendent les baguettes d’oser
en trois, & s’en fervent à lier les cercles qu’ils
mettent aux ouvrages de leur métier.
Idojier fe vend par botte on mole, qui font des
paquets de quatre pieds de long , contenant trois
cents brins quand il eft fendu.
O u-arouly. Corbeille très-proprement ouvragée
, & tiflùe de brins de latanier & de rofeau,
ferrés & paffés les uns entre les autres.
Le fond de cette corbeille eft parfaitement
quarré , d’environ un pied de largeur ; mais fes
bords de cinq à fix pouces de hauteur , s’évafent
à mefure qu’ils s’élèvent & fe terminent en rond
autour d’un cercle, lequel eft furmonté d’une
baluftrade à jour , de a à 3 pouces de hauteur;
le tout eft fupporté fur 4 petits pieds , haut de
4 à 5 pouces & peints en rouge.
O urdir , tenue de Vannier, lignifie tourner &
placer Vojier autour d’un moule, pour commencer
à monter l’ouvrage.
Ourdissure , les Vanniers emploient ce
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terme pour lignifier l’union qu’ils font du fond
d’une pièce avec fes autres parties.
Panier. C ’eft un vafe de diverfes grandeurs"
& qu’on met à différens ufages. Il y a des paniers
à anfes, & d’autres qui n’en ont point, mais feulement
une efpèce de poignée à chaque bout. On
appelle plus communément ces derniers mannes,
Panier a bouteilles , ce font des paniers dans
lefquels le vannier a pratiqué des efpèces de cham-
brettes ou réparations, de grandeur à pouvoir
tenir une bouteille.
Panier a cheval. Les Vanniers donnent ce
nom à de grands paniers plus longs que larges,
& fort profonds , que les chevaux ou autres bêtes
de fomme pottent attachés à leur bât, de chaque
côté de leur ventre.
Panier de faisserie ; ce font des paniers à
jour. On les divife en trois efpèçes : les uns à
fond plein; les autres à fond à jour; & les derniers
à fond plein ou à jou r, mais qui font garnis
d’une petite aire feulement par en bas.
Panier a laitière , ce font dès paniers quar-
rés dont les Laitières fe fervent pour transporter
leurs pots de lait.
Panier de messager ; terme de Coquetier ,
les meffagers qui font leurs voitures fur des chevaux
de fomme, appellent paniers deux grandes
& profondes corbeilles d’ofier, qui pendent des
deux côtés des bâts de leurs chevaux, dans lef-
quelles ils renferment les boëtes & petits paquets
de marchandifes.
PÉ en terme' de Vannier, c’eft un montant d’ofier
, autour duquel on paffe l’ofier dans les ouvrages
de mandrerie.
PÉ écajfé, c’eft un pé que les Vanniers appellent
ainfi, parce qu’il eft fort mince & applati par un
bout, par lequel il doit environner le moule de
la pièce.
PÉ taillé, eft parmi les Vanniers un pé fort
aigu par un bout, & qui fe pique dans le fond
d’un ouvrage de vannerie. .
Pilier , terme de Vannier, c’eft le bâton du
milieu du verrier.
Planette , en terme de Vannerie , eft un infiniment
dont on fe fert pour applat-r un brin d’o fier
à tel degré qu’on veut. Cet inftrument eft
plat & d’environ quatre pouces de long fur deux
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de large. Son tranchant eft monté fur une
efpèce d’oreille placée de côté, au-deffùs d’une
lame de fer à nflort qui couvre Tinflrument
dans toute fa longueur & toute fa largeur , &
eft près ou loin de cette lame à proportion qu’on
ferme ou qü’on ouvre une petite vis qui eft def-
fous Tinflrument, &fur laquelle eft appuyée cette
lame à reffort.
Poinçon, outil de Vannier, c’eft une greffe
cheville de fe r , pointue par un bout, avec une
forte tête de l’autre.
Pointe., en terme de Vannier ; c’efl cet inter*'
valle plein qu’il y a de la première torche à la
fécondé, d’où on commence à nommer combles,
tous les cordons qui font au-defiùs.
Ra b a t ,- terme de Vannier, c’efl le defiùs d’une
cage.
Renverger , les Vanniers appellent ainfi l’action
de border les ouvrages de cloferie.
Saladier"à jour, forte de petit panier à jour,
haut d’un pied, avec un anfe & un petit couvercle.
Sellette. Les Vanniers donnent ce nom à une
efpèce a’inftrument ou d’établi dont ils fe fervent
pour tourner les paniers. Il eft fait d’une forte
planche de bois de chêne-, longue de deux pieds
& d’un pied de large, fouténue dans fa longueur,
mais d’un feul côté , de deux petits pieds auffi
de bois, de deux ou trois pouces de haut feulement
, enforte que la [Mette va en penchant
fur le devanr. L’ouvrier qui travaille fe -tient derrière
affis ou à genoux fur le grand établi de
l’atelier.
T assiot , les Vanniers appellent ainfi une latte
fort mince, & mife en croix, par laquelle ils
commencent certains ouvrages de clôture, comme
les vans, les vannettes , '&c.
TORCHE, en terme de Vannier, eft un ou plu-
fieurs tours fimples que Ton fait immédiatement
fous chacune des faines d’une hotte, ou de tout
autre ouvrage.
TORCHER, c’eft parmi les Vanniers, faire d’un
ou plufieurs brins d’ofier, ce cordon qu’on voit
dans les ouvrages de mandrerie, ou de faifferie,
un peu au-deffu's de Técaffe des pés.
Trétoire. Efpèce de tenaille de bois.