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V O C A B U L A I R E .
^ \ . battre LA fritte , c’efl: retirer la compofition
au four où elle a été frittée, & la faire tomber
avec le rable dans un baffin difpofé à cet effet devant
la güeule du four.
A battre un fot , le coucher fur le pavé de
l’arche, l'orifice tourné vers la gueule de ce fourneau.
A ffinage. L’aâion par laquelle on affine leveire
( voyez Affiner ). On défigne auffi par le mot af~
finage le temps employé à affiner, 8c quelquefois
l’état du verre lorfqu’il eft affiné. C ’eft dans ce
dernier fens qu’on dit un bon affinage un bel affinage.
Affiner , c’eft chauffer le verre * après fa fu-
fion complette , & après que le foin eft diffipé,
jufqu’à ce que l’aélion du feu ait fait difparoître
les bulles qu’on remarquait dans les larmes d’effai.
A ig u il lo n , léger commencement de caffure
qu’on aperçoit quelquefois fur les bords, de certains
ouvrages de verre, fur-tout lorfqu’ils font
d’une efpèce à être coupés _au diamanè, tels que
les feuilles de yerre à vitres. C ’eft ordinairement,
après qu’on a fait ouvrir le trait du diamant, qu’il
refte des aiguillons.
Alkali fixe , fubflance faline employée en verrerie
comme fondant. L ’alkali fixe végétal eft extrait
par lixiviation & évaporation des cendres de
nos foyers.: l’alkili fixe minéral eft celui qui fait
la hafe du fel marin , 8c on l’extrait de diverfes
fondes, l’alkali qui y eft contenu étant le même
que celui du fel marin.
A longer , c’eft fe fervir de la demi-fluidité
que conferve le verre tant qu’il eft chaud & que
l’on aide encore au befoin d’un mouvement de balancement
ou d’ofcillation, pour faire acquérir plus
de longueur à la paraifon..
A mbité , le „verre ambité eft celui q u i, après
avoir été affiné, perd fa tranfparence, & femble
rempli de boutons ou de grumeaux. Ce défaut a
communément lieu, par le réfroidiffement que le
yerre éprouve, fur-tout dans les fourneaux au
charbon , pendant le temps du travail, 8c il re»
connoit pour caufes la préfence du fel de verre,
& la trop'grande abondance de terre aîkaline. On
y rémédie en ceffant le travail, & en réchauffant
de nouveau. Lorfque le verre à bouteilles eft dans
cet état, on dit qu’il eft chapeau.
A mpetit. Voyez Amlité,
A nheler. Voyez Anneler.
A nneler, c’eft entretenir le feu dans les fours
de recuiffon des verreries à bouteilles chauffant en
charbon, dans une température convenable, pendant
tout le temps dû travail, c’eft-à-dire, juf-
qu’à ce que lefdits fours foi-ent pleins.
Aplatir , développer les manchons de verre a
vitres ou à eftampes, après les avoir ramollis par
l’a&ion du feu, 8c en faire des feuilles.
A rcade, ouverture voûtée en plein/ ceintre;
que l’on pratique, dans certains fours , à leurs
parois, derrière chaque p o t, pour introduire les
creufets dans le fourneau. Les arcades , font bouchées
d’une maçonnerie , & on ne les ouyre
jamais que pour la mife des pots.
A rcade du tisonier, maçonnerie dont lato*
nelle eft fermée quand, on tife. (V o y e z Glaye.)
A rche , petit Tourneau adjacent au four de fu-
fion, au feu duquel il participe par un canal de
communication appelé lunette. Les arches font employées
à divers ufages ; à conferver des matières
prêtes à être enfournées, & alors on les appelle,
arches à matières ; ou à recuire des pots & creufets
(celles qui font deftinées à cette opération
s’appellent arches à pots ) ; ou enfin à calciner des
cendres & auu es matières ; dans ce dernier cas, elles
font défignées par le nom d’arches cendrières.
A rche a matières. Voyez Arche
A rche a pots. Voyez Arche.
Arche cendrière. Voyez Arche.
A rgille , terre grade , favoneufe , ne faifant
pas effervefcence avec les acides, très réfraâaire,
dont on fe fert pour conflruire les fourneaux &
les creufets de verrerie.
A ssortimens , expreffion générale, qui défigne
colleéfivement les divers vafes que l’on a coutume
de fabriquer en verre blanc.
At r e , efpace contenu dans un four allemand,’
entre les pieds des fiéges. On appelle auffi âtrt
des ouvreaux, atre des tonelles, le feuil, la ^partie
la plus baffe de ces orifices , c’eft-à dire, celle fur
laquelle s’élèvent les pieds droits pour former
l’ouverture.
A trempage. L’aftion d’atremper.
V E R
AtrîMPER , fe dit des pots & des fours que
l’on conduit graduellement au plus fort degré de
feu qu’ils doivent éprouver.
Attacher la Bosse , expreffion employée dans
les verreries en plats, pour défigner l’aâion de
pontifier, (voyez pontiller) c’êft-à-dire , de coller
fa boudiné ( voyez boudiné ) au coup de verre attaché
au pontil.
Au ge, vafe formé ordinairement d’un morceau
de bois qu'on creufe, & deftinè à mettre de l’eau.
Azur , verrè très-bleu, fait avec la terre du
demi métal nommé cobalt 8c pulvérifé.
Bagne. C’eft ainfi qu’on nomme dans quelques
verreries en bouteilles , le tonneau dans lequel on
paffe au tamis la terre à pots, & le ciment, au
fortir du moulin, pour en faire la matière des pots.
Balayer les places , c’eft nettoyer la halle,
avant de commencer à travailler, fur-tout aux
environs du four.
Banc , fiége fur lequel certains verriers fe placent
pour travailler le verre. On donne quelquefois
ce nom aux fiéges ( voyez fiéges) ; on appelle
auffi banc dans certaines verreries, le pavé d’un
four rond, fur lequel on place les pots.
Banquette. Voyez Siège.
Bardelles, bras du banc des verriers, difpofès
horifontalement, fur lefquels on fait pofer la canne
en travaillant.
Barille , nom donné dans le commerce aux
meilleures foudes d’Efpagne , celles d’Alicante
& de Cartagène.
Barre ( grande ) à mettre les pots. Voyez Bûche.
Barre a couper les manchons. C ’efl; une
forte barre de fe r , ronde, & formant à l’une de
fes extrémités un demi cercle, que les ouvriers
en verre de bohème font rougir à blanc , & fur
lequel ils paffent leurs manchons au-deffous du
bonnet : ils les échauffent ainfi en cet endroit,
& les incifant alors , le bonnet fe détache.
Barres a dégager , barres de fer que le tifeur,
fe plaçant dans la cave fous la grille du fourneau,
emploie à dégager celle-ci.
Barre a macler ou a dêmacler , outil de
fer avec lequel on remue le verre dans le creufet.
Barre a porter , forte barre de fer que quelques
verriers placent dans le fond du pot qu’on
^eut introduire dans le four , & avec laquelle ils
tranfportent.
V E R 539
BARRE croche , barre de fer courbe depuis
fon milieu, qu’on employé par les ouvreaux, à
foulever les pots , lorfqu’on les place dans le four
ou qu’on veut les détacher du fiége.
Basa l te, fubftance amenée par le feu des volcans
à un certain degré de vitrification.
Bâtons A porter-, morceaux de bois d’environ
quatre ou cinq pieds de long, & de quatre
pouces de diamètre, un peu courbes dans le milieu,
dont on foutient la barre à porter , dans le tranf-
port des pots, de l’arche au four.
Batte , outil de bois emmanché d’up manche
court, avec lequel on bat les parties d’argile en
conftruifant foit un four, foit des pots. Il y a des
battes de diverfes grandeurs ; il y en a de rondes,
de plates, de convexes; on s’en fert auffi
pour rebattre les pots & les fours, à mefüre qu’ils
fèchent.
Batteur d e , cannes. Voyez Gamin.
Battoire. Voyez Maillet.
Bequet , réunion de deux plans in cl ..nés pofes
fur une maçonnerie d'environ deux pieds de long
fur autant de large, & trente pouces de hauteur,
entre lefquels l’ouvrier en plats place fa para Ton
pour la détacher de la canne,, après en avoir in-
cifé le col.
Big o rn e , morceau de fer de fix pouces de
long, pointu par un bout, que les manchonniers
plantent à l’une des extrémités de leur auge, &
qui en fa partie fupérieure leur offre un croiffant
fur lequel ils peuvent placer leur canne.
Billettes , bois de chauffage, réduit en petits
morceaux pour être employé au tifage des fours
de verrerie à l’allemande.
Bio n , outil dont les ouvriers en plats fe fervent
pour incifer leur boffe.
Blanquette , efpèce de foude de mauvaife
qualité, produite fur les côtes du Languedoc par
la combuftion de la plante nommée dans le pays
blanquette.
Bloc, morceau de bois, ordinairement de hêtre,
que les ouvriers en manchons creufent'pour y
fouffler & y former leur paraifon. -
Bodée , petit banc de bois porté fur quatre pieds
folides, que I on place devant la rouelle dans certaines
verreries, lotfqu on introduit des pots dans
le four, pour fournir aux outils un point d’appui
folide. ■
Bonard, ouverture pratiquée aux arches à pots,
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