
dans lequel on détourne les marphandifes : I , I x I ,
C p!- 9 ) repréfentént trois fer a'ffes. ènchài n é es'. Il èft
évident que , par cettèJm'e(h8de , te-refroidînement.
doit être gradué , & .aifezrégulïeVi pùifqh’i. chaque
remplacement de feraffé, oh h’éloigné du feui
celle qui précède , que d’ènviron dix-huit du vingt
pouces, & que cependant, lqrfqüe les feraffes
âtrivent au lieu du défôurnemènt, leur contenu
doit être refroidi. On voit ( pi. 22. ) des ouvriers,
occupés à détourner ; ils vident- lès deux pré-:
insères feraffes/qui fe préfentent à l’orifice de l’arche
, les décrochent des füivantes qu’ils àttirent.à
leur tour , ainfi de fuite jùfqu’à ce que toutes les r
feraffes foient vidées & tirées de l’arche les,
ouvriers repréfentés (fig. 2. même pl. ) portent
au magafin les marchandifes , dans de grands
paniers ou mannequins d’ofier.
On conflrintle four que nous venons de décrite y
avec des tuiles d’argile mêlée de ciment employées
vertes & dé divers échantillons. .Celles dont on
bâtit le bas du four ont environ vingt pouces de
long fur autant de large & deux pouces ~ ' d’é-
paiffeur (v o y e z le moule, fig. 1 , & A pl, 5) : on
peut en conftruire aufli' le banc. L’oeil du. tifar
fe fait avec dés tuiles/d’environ dix-huit pouces
de long'fur 15 pouces dé large & un pouce £ d’é-
paiflTeçr, dont on voit le moule en fig. 2. & B ,
( pL 5 ). On employé pour les piliers delà cou- !
ronne, deux fortes de briques ou tuiles ; l’une
( fig. 3 & C pl. •) ) a environ dix-huit pouces de
long fur fept de large & deux d’épaiffeur
l ’autre, ( fig. 4 8c D. pl. 5 ) a environ quatorze
pouçes de long fur fept de large & un pouce
d’épaiffeur. Les autres parties du' four-, telles
que le refte de, la couronne , & la, toiir fe conf-
truilent avec des tuiles ( fig. 5 & E pl. 5 ) d’ën-
vîrpn dix pouces de long, fur de quatre à cinq
de large & un pouce £ d’épaiffeur, & aveê. des
tuiles formées en coin ( fig. 6 & F pl. 5 ) de
dix pouces de long 8c un pouce | d’épaiffe.ur , fur
de quatre à cinq pouces de largeur par un bout,
& de deux à trois par fautre bout.
On voit dans la planche fix (fig. 1. ) des ouvriers
occupés à piler ' de l’argile , pour la mettre à
tremper & ( fig. a. même pl. ) un ouvrier retournant
avec une pelle, la terre trempée dans une
caiffe, & y mêlant le ciment. La fig. 1. de la J
pl. 7 , pile dans un tronc d’arbre créufè, dés
morceaux de pots caffés , pour en faire du ciment;
la fig. 2. ( même pl. ) tamïfe ce' que la
figure première vient de piler, & dans la ng. 3 ,
des femmes détachent à coup de marteau, des
morceaux de pots , le verre qui verniffoit leur
furface : tous ces procédés font à - peu-prps les
mêmes dans toutes les verreries; nous obferve’-
rons feulement, que ces pilages exécutés à bras
font beaucoup plus difpendieux qu’en fe fervant
d’un boçard, ou moulin à pilons. On trouve,
cependant.dans la pl: 8 (fig. 1 ) une manière de
faire le'fond des pots , différente de celles que nous
avohs, eu occafion^de proposer jufqu’ici. On éta-
S blit fur un fonceau un gros bloc d’argile A aufli
ferre & auffi éompaét que l’on a pu le former,
& c’eft en i’applatiffant à grands coups de batte,
que l’on l’étend, jufqu’à ce qu’il foit parvenu au
diamètre & .à l’épâiffeur que l’on veut donner au
' fond 'du creuset.
Matières.
Lès matières employées à la fabrication du verre
blanc, font le beau, fable blanc 6c bien lavé , le falin
fait avec foin , ou la potaffe bien purifiée foit par
plufieurs lixiviations & évaporations , foit par une
bonne calcination, ou enfin l’alkafi minéral bien
, extrait des meilleures fou dés ; les gobelétiers préfèrent
communément le falin ou la potaffè à j’ar-
' kali d e là foüde, parce qu’en effet le verre produit
eft naturellement moins vert. Au fable & au
fondant, on joint une dofe de chaux bien blanche
pülvérifêe 6c bien taihifée, 6c de l'a manganèfe.
Les .dçfes de ces diverfes matières font, comme
nous l’avons déjà dit tant de fois, relatives à là
puiffànce du feu que l ’on a en fa difpofmonv
Comportions,
On met affez ordinairement un { ou deux parties
de fondant fur trois parties de fable , de la chaux
environ du poids total de la çompofition, &
•environ 'cinq onces de manganèfe par quintal
ide çompofition ; on' ajoute aufli à la çompofition
meuve, à Pjjê près ^ de caffons, ou groifilsbien
choifis èi laVés, variant au refte toutes ces dofes,
conformément aux principes que nous avons tâché
d’établir dans l’article précédent.
On trouve dans l’encyclopédie in-f°., les deux
compofitions füivantes de verre blanc, que nous
allons expofer dans les termes mêmes de l’auteur.
>j Prenez de.la foude d’alicante pilée & paffée au
» tamis de foîe , parce que cette foude étant mêlée
» de pierres, il eft bon que la pouflière en foit
» très-menue , afin que céite pierre fe fonde plus
1» facilement. Prenez 2.00 livres de cette foude
» ainfi paffée, 50 livres de fel de nitre , 275 liv.
» de fable, 10 onces de manganèfe en poudre,
» mêlez , faite une fritte. Quand vous emploierez
» cette fritte, rémarquez quand le criftai fera en
» fttfion, s’il n’eft pas un peu bleuâtre ou vert ;
» dans le cas où cela feroit, ajoutez de la man-
» ganèfe félon le befoin , & dans vos effais, fi
v vous trouvez le criftai ( verre ) un peu rouge,
» c’eft bon figne, 'cette rougeur paffèra ; fi cette
» lo.ugeur eft trop formée , jetez dans le pot quel-
» ques livres de groifils, cette addition mangera
, l i rougeur. Si le pot étoit trop plein , il en
„ faudroit êter avec la poçhe pour faire place au
p ,g,r oBifeiJa»u ,, , verre commun. Prenez ic o livres de
„ foude en poudre, 150 livre de cendre de fou-
» gère, 190 livres de fable, 6 onces de manga-
» nèfe ; mêlez , calcinez, mettez le tout chaud dans
„ le p ot, raffinez, mêlez à cela les collets de verre
„ blanc, c’eft-à-dire, le reftant de verre qui tenoit
„ au bout des cannes, & qu’on confervoit^ dans
» la câffette; on ne les a point employés , ni avec
1» le criftai, ni avec le beau verre blanc, parce
„ que les pailles de fe r , qui s’y attachent, auroient
» noirci le criftai. »
La manganèfe t long-temps confiderée comme
une mine dé fe r , 8c reconnue depuis pour un
demi-metal particulier, ( voyez les expériences
de MM. Bergman , Schèele & de Morveau ) fe préfente
dans le commerce en morceaux de couleur
noire, teignant plus ou moins les doigts, en rai-
fon de leur dureté. La manganèfe eft aufli connue
fous le nom de magnefie des verriers. Celle que
l’on tire de Piémont a le plus de réputation : on
en trouve aufli de fort bonne dans le Palatinat.
M. de la Peyroufe en a fait connoître plufieurs
efpèces dans les Pyrénées; il y en a aufli dans le
Mâconois & dans d’autres provinces de France.
La manganèfe colore le verre en rouge, mais avec
toutes les fortes de manganèfe, on n’obtient pas
la même nuance ; le fer fe trouve accidentellement
combiné avec ce demi-metal, & félon l’abondance
du fe r , 6c la manière dont ils eft modifié
, la couleur varie ; en général cependant, la
couleur fournie au verre par la manganèfe eft un
rouge pourpre , plus ou moins violacé. La manganèfe
du commerce eft en état de chaux, puifque traitée
convenablement, on en obtient le régule : fi l’on ;
donne donc Je nom de manganèfe au demi-métal
produit , il feroit affez confçquerit de nommer la
manganèfe du commerce , mine de manganèfe , com- I
me le propofe M. de Morveau, mais pour nous
conformer à l’ufage qui a prévalu , nous appellerons
avec tous les verriers, manganèfe, la
chaux dé ce demi-métal.
C’eft à la manganèfe mife en jufte dofe dans
la çompofition , que lp verre blanc doit cette tranf- .
parence exempte de couleur, de laquelle vient !
fon nom. Cette propriété conque depuis longtemps
a engagé les anciens verriers,par uneana- j
logie peu réffechie , à appeler la manganèfe le '
favon du verre, mais les expériences modernes {
expliquent d’une manière plus fatisfaifante, l'effet (
de la manganèfe dans le verre. Celui-ci eft naturellement
verr,6t cette couleur eft due à la base ,
martiale qui s’y trouve contenue; le fer eft trèsr
répandu dans tous les règnes de là nature, on
l’a reconnu dans les cendres des végétaux , qui ;
fourniffent un des principaux fondans de la verrerie,
& le fait eft d’autant plus hors de doute,
que M. Schéele ( psg. 104 r. 1 de fes mémoires, )
eft parvenu à démontrer la préfence du fer dans
le verre vert ; mais il faut que ce métal retienne
encore un peu de phlogiftique pour produire cer
effet, car totalement déphlogiftqué & réduit au
pur état de chaux , il fournit au verre un jaune
plus ou moins clair. Or la manganèfe ajoutée,
ayant beaucoup d’affinité avec le phlogiftique,
elle abforbe ailément celui dont la préftnce produit
la couleur verte , & d’autre part, comme la
manganèfe ne colore le verre en rouge , que lorsqu'elle
eft en état de chaux , le phlogiftique quelle
a abforbé, la rapprochant de l’état métallique ,
fa couleur propre doit difparoître, 61 le verre doit
être blanc , ou fans couleur, fi la dofe de la man-
ganèfc eft jufte , c’eft à dire, s’il y eh a affez;,
pour abforber tout le phlogiftique conftituaiir le
vert, & s’iln’yen a pas furabondance , c’eft à dire;
plus qu’il n’en faut pour produire l’abforbtion defi-
rée. Dans ce dernier cas , le verre coloré par cet
excédent de manganèfe demeure rouge.
Quand on ne feroit pas difpofé à admettre cette
explication purement chimique, on ne pourtoit fe
difpenfer de reconnoître , que la manganèfe apportant
une couleur pourpre ou violacée , & par confe-
quent du bleu & du rouge dans le verre, qui eft déjà
affeété de vert, c’eft-à-dire, de bleu & de jaune dont
le mélange forme le vert, une jufte addition de
manganèfe , n’eft qu’une combinaifon des couleurs
jaune , bleue & rouge, qui foit par elles mêmes,
foit par leur mélange, fourniffent les fept coupleurs
prifmatiques, & par1 conféquent produifent
le blanc, comme ces dernières produifent l’éclat
de la lumière. En effet l’orangé peut être repré-
fenté par le mélange du rouge & du jaune , comme
le vert par celui du jaune & du bleu , & le pourpre
& le violet par celui, à la vérité en dfiFerentes
dofes, du rouge 6c du bleu.
Il arrive très-fouvent, que du verre blanc au
commencement d’un travail devient vert fur la
fin d’une potée, ou ce qui eft la même chofe ,
que le blanc produit par la manganèfe difparok
par la continuité de la chauffe. De même un verre
blanc, 6£ même rouge par une trop forte dofe
de manganèfe, perd, de fa couleur, 8c devient
quelquefois totalement vert , en le refondant de
nouveau. On a voit inféré de cette double obfer-
vation, que la manganèfe étoit une fubftance
volatile, ^qui fe diflipoit fuccdfivement par l’action
du feu : cependant un peu de nitre projeté
dans le creuset, fait reparoitre la couleur de ia
manganèfe. Les mêmes principes que nous avons
expofés ci-deffus expliquent, ce femble, ces divei s
phénomènes : la manganèfe , chaux métallique ,
qui fous cette modification , colore le verre
pénétrée de matière de la chaleur par une longue
chauffe, acquiert une quantité de phlogiftique qui
la rapproche de l’état métallique ; le verre perd alors