
Garçon , ouvrier fouffieur, dont les fondions
font, avant le travail, de vérifier l’état des outils ,
fur-tcut des cannes qu’il débouche, & qu’il re-
dreffe lorfqu’elles en ont befoin, ik pendant le
travail, de cueillir îe verre , de faire la paraifon,
c’eft-à-dire, de commencer la pièce qu’il donne
enfuite à finir au maître. Il eft quelques verreries
où, au contraire , le maître commence la pièce
& le garçon la finit.
. Glayes , tonelles difpofées, comme il convient,
pour recevoir le combuftible, c’eft-à-dire , bouchées
d’une maçonnerie à laquelle on a feulement
pratiqué les ouvertures néceffaires au tifage, telles
qu’un trou ou tifard pour l’introduciion du combuftible
, & des foupiraux , s’il en eft befoin, pour
. établir des courans d’air. On appelle au fia glaye
l'efpace que laiffent entre elles les deux arches du
même bout du four, & qui eft couvert d’une vcûce
en briques. ‘
Gobelet , vafe ordinairement de verre blanc,
qui pofe fur fon fond , & dont on fe fett pour
boire les diverfes liqueur«.
Gobelet en botte.-Voyez Gobelet en cylindre.
Gobelet en cylindre , gobelet de forme cylindrique.
GobeleTERIE , partie de là verrerie qui s’occupe
principalement de la fabrication des gobelets, &
de tous les autres vafes défignés en totalité fous
le nom d’aflortîmens.
Gobf.letier , ouvrier eu gobeleteriè.
Gobelet fond d’eau, gobelet femblable à un
cône tronqué, repofant fur un petit cercle, &
dont le fond ou le cul eft très-épais.
Goémon. Voyez Varech.
Graisse , défaut d’un verre privé en tout ou
en partie de la tranff arer.ee qu’on fe propofeit
de lui donner. Il y à divers degrés de graifie, &
la préfence du fel de verre en eft la caufs la plus
immédiate.
Gras , verre affeâé de graifie. Voyez Gra'Jfe.
Grésil , morceaux ou fragmens de verre réduits
en plus petites parties, par quelque moyen que
ce foir.
Grille du tisard , affemblage de barreaux de
-fer , fur le/quels on dépofe le combuftible qui
. font plus ou moins ferrés, félon l’efpèce de ce
même combuftible.
G R ois il. Voyez Gièjïl.
Gueule , fe dit de l’orifice extérieur d’une arche
, d’un four à fritte, d’une carquaife, &c.
Hacher lé bloc , exprefiion dont les man,
choniersfe fervent pour défigner l’opération
creufer le bloc dans lequel ils foufflent leur pa.
raifon.
Halle, atelier de verrerie.
Inciser. C’eft mouiller le verre encore chaud
ou le toucher avec un corps très-froid : il fe fait
alors une calcinure, une efpèce de gerfure, &]e
moindre effort occafione une féparation en cet
endroit. C’eft ainfi qu’on détache de la canne les
ouvrages de verrerie, en incifant leur collet.
Jable , jon&ion du fond d’un pot avec la flèche '
c’eft-à- dire, avec la partie qui s’élève pour former
le vafe.
Jambe, en parlant d’un verre à pied, fe dit
de la partie perpendiculaire qui, attachée au pied,
foutient le calice.
Journée, le temps que les ouvriers emploient
à vider les.pots, c’eft à-dire, à travailler tout le
verre qu’ils contiennent.
K ali , nom générique des plantes dont la com-
buftion fourni^ les diverfes efpèces de fondes def-
quelles on extrait l’alkali fixe minéral. '
Krab. Voyez EJlrique.
La gr e , feuille de verre que l’on place fur la
pierre à étendre, & fur laquelle on étend tenues
les autres.
Lames. Voyez Stries.
Langue, caffuré qui, fe détachant commune*
ment vers les bords d’une pièce de verre, fe dirige
vers fon milieu , & met ainfi en danger fa con-
fervation.
Larme d’essai , échantillon de verre que l’on'
prend dans le creufet, au bout d’un crochet ou
d’une petite baguette de fer , pour juger des progrès
de la fufion : on laiffe couler ce verre en,
goutte, & c’eft de ce procédé qu’il tire fon nom.
Larmes , gouttes de verre greffier, qui découlent
de la voûte d’un four, ufê, & qui tombant
dans le verre des creufets , ne font jamais corps
avec lui.
Lave, fubftances plus ou moins vitrifiées par
le feu des volcans, & vomies pendant les éruptions
de ceux-ci. On en trouve dans beaucoup de
.contrées, où elles indiquent l’exiftence d’anciens
volcans actuellement éteints.
Loge, continuation au travers de -la paroi du
four, de l’ouverture appelée chambre. ( Voyez es
mot. )
LOGIS , ouverture placée à niveau du fiége,
derrière chaque pot, & qui perce la paroi du four
& fon revêtement.
Lunette , canal de communication, par lequel
1. fou du four échauffe les petits fourneaux adja-
cens, appelés arches. ! ' !
MaCLAGE, opération de mâcler.
MaCler , remuer le verre dans le pot , avec
„ne barre de fer. Voyez P ilo n e r .
MAGNESIE DES verriers. Voyez M a n g a n c û .
Maillet. Cet outil, femblable au maillet des
menuifiers, fert, dans certaines verreries, à former
&. battre les contours des pots lorsqu’on .les
coriftruit. .
Maître, ouvrier fouffieur, qui ordinairement
achève les pièces qui lui font préfentées par fon
aide ou compagnon, par lequel elles ont été com-
. mencêes. '
Maître tiseur, ouvrier chargé de furveiller
le tifage. ( Voyez F o n d e u r . )
, Ma n ch o n cylindre de verre que l’on fend,
& que l’on aplatit pour en former une feuille
i propre à faire des vitres.
Manchonier , ouvrier en manchons.
Manganèse , demi-métal qui, en état de chaux,
; colore le verre en-rouge.
Marbre 9 plaque de fonte fur laquelle on
[ tourne le verre cueilli , pour l’unir & l’arranger
: autour de la canne.
Marbrer , paffer fur le marbre le verre qui
eft au bout de la canne.
Marcher la terre. C’eft pétrir l’argile hu-
meétèe, avec les pieds, pour en occafioner le
parfait mélange.
Marger. C ’eft boucher tous les orifices d’un
fourneau quelconque, en ceffant d’y faire du feù.
Margeoir , plaque d’argile , qui fert à fermer
exactement à volonté les lunettes des arches à pots.
On appelle- aufli mirgeoirs, deux plaques de fonte
| employées , dans quelques verreries en bois, à
; toucher les foupiraux de la glaye.
Mazarin , gobelet très-petit & de qualité fort
! commune.
Mettre en couleur. C ’e ft, dans la fabrication
du verre blanc, lorfque le verre eft fondu
& affiné, y ajouter la dbfe néceffaire de msnga-
nèfe, & la mêler enfuiiè avec la maffe vitreule,
en bradant celle-ci avec une poche 011 un pilon,
pour que toutes fes parties,éprouvent l’effet de la
manganèfe.
Meule. Voyez Mors de canne.
Mise des pots , l’a&ion d'introduire les pots
dans le four.
Mitaines, efpèces do gants où le ponce eft le
feul doigt féparé des autres, & qui font compofés
de plufieurs doubles de grofifp toile. La mitaine des
verriers fabriquant le verre à boudiné , eft un outil
un peu plus compliqué : c’eft une plaque de tôle
courbe, garnie d’uné douille qu’on faifit avec la
main; la plaqué déborde cèîîé-çi, & préfente en
fa partie fupérieure une échancrure dans laquelle
la canne pofe pendant le travail.
Molette. Voyez Palette. \
Moraille , efpèces de tenailles de fer dont
certains verriers font ufâge porr tirer & alonger
un cylindre de verre avant dé l’ouvrir. Au refte,
cet outil eft rarement ufité.
Morailler le verre, l’alonger avec la mo-
; raille,
Mormus. Voyez Morts-Murs.
Mors, extrémités de la canne que l’on plonge
dans le creùfet * & à laquelle le verre s’attache.
Mors de canne, portion de verre qui enveloppe
le bout de la canne pendant qu’on fabrique
une pièce quelconque , & qui y refte attachée
lorfque la pièce fabriquée en a été' féparée.
Morts-Murs , parois- d’un four de fufioru
Mouffle. Voyez C a la v e .
Moules , font des cadrés de bois qui, par leurs
dimenfions, règlent celles des tuiles ou briques
: que l’on’ façonne avec de l’argile molle dans ces
moules, pour en copftruire le four. Le moule dont
; on fe fert pour faire des creufets, eft un affemblage
de planches étroites ou de douves de tonneaux,
fixées à deux cercles de fer, fitués l’un
au haut, & l’autre au bas du moule , lefquels s’ouvrent
au moyen de charnières. Enfin , on appelle
encor e moule des efpèces de vafes, fuit d’argile,
i foit de -cuivre, dans lefquels on fouffie des gobe*
; lets, des bouteilles & d’autres ouvrages de ver-
: reriepour. leur donner la forme qu’on défire.
Mousses. Voyez Cray ers.
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